Le climat breton

CLIMAT EN BRETAGNE

En 1258 : En janvier, les pommiers et les fraisiers étaient couverts de fleurs blanches.

En 1434 : “En cette année fist ès parties de Bretagne une merveilleuse gelée, laquelle, sans cesser, continue depuis la feste de Saint-André (30 novembre) jusqu’au cinquième jour de février ; et ce furent les blés et les vignes grandement empirés” (Le Baud).

En 1436 : Le 6 juillet “après vespres churent gros marteaux comme qui jettast pierre du Ciel, dont l’en fust moult espouvanté”.

En 1529 : Il n’y eut nulle gelée en hiver, et il fit aussi chaud en mars que d’ordinaire à la Saint-Jean.

En 1540 : Le beau temps et la chaleur durèrent depuis le mois de février jusqu’au 19 septembre. Dans cet intervalle, il ne plut que six fois. A la fin de mai, on mangea des cerises. Le 25 juin on était au milieu des moissons. Année remarquable par son extrême abondance de toutes choses nécessaires à la vie.

En 1573 : Les arbres se couvrirent de fleurs en janvier et abritèrent en février les nids des oiseaux. A Pâques, les blés étaient prêts pour la moisson.

En 1601-1609-1615-1619 : Hivers d’une douceur excessive. En 1618, “le jour de saint Barnabé au mois de juin (dans la nuit du 11 juin), il y eut à Morlaix une si horrible tourmente d’éclairs de tonnerre et de foudre, qu’on pensait la fin du monde être venue et la foudre tombant sur la tour de Notre-Dame du Mur abattit quelques brasses de la pointe de l’aiguille”.

En 1662 : On n’alluma pas les cheminées une seule fois, et les arbres furent en fleurs dès le mois de février. Il est vrai que tout à coup, à la fin de février, le froid fut si intense que la Manche fut gelée, que les cloches se brisaient au moindre choc, et qu’enfin un nombre considérable de personnes périrent.

En 1723-1730 : Hivers très doux.

En 1760 (le 22 juin) : Un orage de grêle traverse toute la paroisse de Penvénan (Trégor). Les récoltes sont dévastées. Cette année-là le prix du froment est en hausse de 28 % sur le marché de Lannion. 

En 1771-1772 : “Toutes les manufactures du diocèse de Tréguier sont réduites à l’inaction” note le Contrôleur Général. La raison en est la suite d’intempéries qui mouillent le lin.  

En 1773 (le 18 août) : Un orage terrible, accompagné de tonnerre et suivi, selon Habasque, d’un tremblement de terre provoque la rupture de la chaussée de l’étang du Minihy près de Châtelaudren. Le leff déborde. A Saint-Brieuc, le même orage emporte un pont de pierres élevé en 1756 par le duc d’Aiguillon.  

En 1782-1783 : La chaleur fut extraordinaire en décembre. En janvier tout était fleuri comme en juillet habituellement.

En 1783-1784 : Hiver 1783-1784 très rigoureux (Trégor). Gelée en Basse-Bretagne, le 9 mai 1784.

En 1785 : Grande sécheresse dans le Trégor.

En 1788 : Hiver très rigoureux dans le Trégor. Les paysans se nourrissent de “quantité de gibier qui a péri par le froid excessif qu’il a fait, surtout les perdrix”. En juin 1788, le bas de Guingamp est noyé sous près d’un mètre d’eau à la suite des pluies torrentielles.

En 1789 (juin et juillet) : Des pluies abondantes compromettent les récoltes dans le Trégor.

En 1794 : Eté violemment orageux dans le Trégor. En décembre 1794, début d’un hiver rigoureux fait de neige et de glace.

En 1795 : Hiver épouvantable qui restera dans les mémoires (Habasque le cite en 1834 !). Neige en janvier 1795.  

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