Le canton de Uzel fait partie de l’arrondissement de Saint-Brieuc (Bretagne – Côtes d’Armor – Trégor / Goëlo / Argoat / Penthièvre ….).
Le canton de Uzel est créé en 1790 et agrandi en l’an X. Depuis cette époque, il a été diminué à trois reprises :
en 1823, l’enclave du Pavillon (Allineuc) a été cédée à Gausson (canton de Plouguenast) : | |
en 1827, 3 enclaves (Allineuc) ont été cédées à l’Hermitage (canton de Ploeuc) ; | |
en 1841, le territoire contenant le château du Quellenec (Merléac) a été cédé à Saint-Gilles-Vieux-Marché (canton de Mûr-de-Bretagne).
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Le canton d’Uzel comprend aujourd’hui 7 communes.
UZEL ( Uzel ) ; |
ALLINEUC ( Allineuc ) ; |
GRACE-UZEL ( Grâce-Uzel ) ; |
MERLEAC ( Merléac ) ; |
LE QUILLIO ( Le Quillio ) ; |
SAINT-HERVE ( Saint-Hervé ) ; |
SAINT-THELO ( Saint-Thélo ) ; |
Quelques repères historiques
– environ 5000 ans avant Jésus-Christ : construction des monuments mégalithiques : menhirs, cairns, tumulus;
– environ 600 ans avant Jésus-Christ : arrivée des Celtes (ou Gaulois) en Armorique ;
– premier siècle après Jésus-Christ : occupation romaine. Le Yaudet est le siège éphémère d’un évêché ;
– Ve–VIe siècles : arrivée des Bretons en provenance des îles britanniques.
Nota : le nom de PLOU transformé en « PLU, PLO ou PLEU » est une forme du latin « PLEBS » (Peuple) et désigne la paroisse primitive. Il est suivi du nom de Saint (ou d’un qualificatif) fondateur et forme plus tard le nom des Communes. D’autres communes ne sont pas issues de « paroisse » mais de TRE : groupement d’habitations puis subdivision de la paroisse, LAN : terre consacrée, LOK : ermitage.
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de GRACE-UZEL
Grâce-Uzel tire son nom de l’ancienne chapelle Notre-Dame-de-Grâce.
Grâce-Uzel est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Cadelac. Il semble qu’il s’agisse d’un défrichement effectué au détriment de la forêt de Loudéac. C’est à l’érection d’une chapelle en l’honneur de Notre-Dame de Grâce que Grâce-Uzel doit son nom. Dès 1639, la trève de Notre-Dame de Grâce dépend de la paroisse de Loudéac.
L’ancienne paroisse de Grâce-Uzel dépendait de l’évêché de Saint-Brieuc, de la subdélégation de Josselin et du ressort de Ploërmel. Le duc de Rohan en était le seigneur, au moment de la Révolution. Grâce-Uzel élit sa première municipalité au début de 1790.
On rencontre les appellations suivantes : Grace (en 1801), Grâce (en 1877) et enfin Grâce-Uzel suite au décret du 12 novembre 1890.
Nota : la commune de Grâce-Uzel est formée des villages : le Train-du-Coiec, Martailla, Taillis-de-la-Roche-Grise, la Broussée, le Canada, le Gué-Rocheux, les Aulnais, le Marais, la Brûlée, la Perrière, le Bas-du-Bourg, le Pas-Morin, le Bois, le Brillet, les Bruyères, le Bonnet, le Soulieur, le Pas-de-l’Orme, etc…
PATRIMOINE de GRACE-UZEL
l’église Notre-Dame de Grâce (1733). On y trouve un ossuaire qui date du XVIIème siècle. Le 5 février 1875, la foudre tombe sur le clocher de l’église ; | |
le calvaire (1830), situé au Sud. Il est doté d’un Christ en bronze et d’une croix en bois ; | |
la fontaine Notre-Dame (1788) ; | |
les maisons du bourg (1646 et 1793) ; | |
la ferme du Gué-Rochoux ou Gué-Rocheux (1767 et 1792) ; | |
la mairie (XVIIIème siècle) ; | |
le moulin à eau de la Gravelle ; |
A signaler aussi :
l’allée couverte du Bois (époque néolithique). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de MERLEAC
Merléac vient, semble-t-il, du latin « merulius » (merle).
Merléac est une ancienne paroisse primitive gallo-romaine qui englobait jadis outre le territoire actuel de Merléac, celui du Quillio.
La dîme de Mereliac, octroyée par le vicomte de Rohan, est mentionnée en 1184 dans la charte de l’abbaye de Bonrepos ou Bon-Repos (Mor., Pr. I, 697). Merléac (Mereliac) est citée comme paroisse dès 1246 dans un acte enregistrant la donation de l’abbaye de Bon-Repos, par Olivier de Caurel. On trouve la forme Merleac dès 1271 (Anc. év. VI, 178 et 192).
Sous l’Ancien Régime, la paroisse de Merléac appartenait au diocèse de Quimper et avait pour succursale Quilio. Elle avait pour subdélégation Quintin et ressortissait au siège royal de Ploërmel. La cure était présentée par le grand chantre de la cathédrale de Quimper. Elle élit sa première municipalité au début de 1790. Par la loi du 13 juin 1841, treize villages ainsi que le château de Quellenec, sont prélevés sur le territoire de Merléac au bénéfice de Saint-Gilles-Vieux-Marché (canton de Mûr de Bretagne).
On rencontre les appellations suivantes : Mereliac (en 1184, en 1246), Mereliac, Meleriac (en 1270), Merleac (en 1271), Mereliac (en 1274), Meleriac (en 1285), Mereliac (en 1291), Merleac (en 1293, en 1310), Merliac (en 1317), Meleriac (vers 1330), Merelijac (au XIVème siècle), Mereliac (en 1426, en 1535-1536).
Nota : la commune de Merléac est formée des villages : Vaugaillard, le Breil, Kervenoc’h, Kerino, Kerblous, Rigolvan, Paulfos, Cremehel, Kerdren, Kervegan, Kerdava, la Salle, Maupertuis, Villeneuve, le Ros, Kerguehel, Coët-Morvan, Saint-Léon, Kerfury, Bizoin, Kergoff, le Moire, Callac, le Port, Kerjacob, etc…
PATRIMOINE de MERLEAC
l’église Saint-Pierre et Saint-Paul (1673). Il s’agit d’un édifice en forme de croix latine avec un transept et un choeur. Elle est reconstruite en partie à l’initiative du prêtre Sylvestre Priat. La tour-clocher date de 1859 ; |
la chapelle Saint-Jacques (XIV-XVème siècle), située au village de Saint-Léon, probablement construite par les Templiers, puis reconstruite semble-t-il par les Rohan en 1317. Cette chapelle constituait jadis une étape du pèlerinage qui menait les fidèles à Saint-Jacques de Compostelle. On y voit des verrières, oeuvre de Guillaume Béart, qui retracent la vie de saint Jacques le Majeur et qui datent de 1402, ainsi que des lambris de couvrement peints qui datent du XVIème siècle. La chaire à prêcher date du XVIème siècle. Elle est mentionné, semble-t-il à tort, comme paroisse dans un document de 1444. Il ne s’agit pas non plus du centre paroissial primitif puisque Merléac est désigné comme bourg en 1293. Les moines de l’abbaye de Bon-Repos y possédaient dès 1245 des maisons ; |
la chapelle Saint-Gouéno ou saint Guénolé (XVIIIème siècle), située au lieu-dit Saint-Guénoch ou Guénaulx (village de Saint-Guénolé). Elle était encore ouverte au culte à la fin du XIXème siècle, puis a été transformée par son propriétaire en hangar agricole ; |
la croix verte ; |
les manoirs de Saint-Léon (1626), du Vaugaillard, de Port-Jégou (1622) ; |
le manoir de Bizoin (XVIIIème siècle), propriété de la famille Glais de Bizoin ; |
la mairie–école (XVIIIème siècle). Cet édifice appartient jusqu’à la Révolution à la famille de Rohan ; |
plusieurs maisons du bourg (1666 et 1645) ; |
les maisons de Kerdaniel (1729), de Kerma (1683), de la Boissière (1636 et 1793), de Kervégan (1687 et 1694), de Créméhel (1660 et 1671), de Poulfo (1697 et 1665), de Saint-Léon-Pape (1724) ; |
les fermes du Moire (1757 et 1741), de Kerdren (1689), de Guervélan (1716), de Kerbloux (1663) ; |
7 moulins dont les moulins à eau Kerblous, Bizoin, du Bois, de Belêtre,… |
A signaler aussi :
l’établissement gallo-romain de Saint-Léon ; |
ANCIENNE NOBLESSE de MERLEAC
En 1411, dit Ogée, le prévôt de Merléac, rapporta un acte entre Ollivier Le Fieuz, Jacques Le Gal et autres, qui vendirent à Olivier, vicomte de Rohan, plusieurs biens qu’ils possédaient en cette paroisse.
Au moment de la Révolution, les maisons nobles de Merléac étaient : le Houl (moyenne et basse justice) qui appartenait à M. de la Bouexic de Pigneux ou de Pinieuc (anobli en 1595), le Vaugaillard (haute, moyenne et basse justice) qui appartenait à M. de la Bouexic, Le Quelennec ou Quellenec (moyenne et basse justice qui s’exerçait à Saint-Ernoët), le Ros (moyenne et basse justice) qui appartenait à M. de Saisy de Kerampuil, Kerjacob qui appartenait aux seigneurs de Quélennec, Bizoin qui appartenait à la famille Glais-Bizoin.
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d’aucun noble de Merléac.
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-HERVE
Saint-Hervé est un saint breton. Fils du barde insulaire Hoarvian et de sainte Riwanon, il naquit au VIème siècle, aveugle au manoir de Lannuzan en Tréflaouenan.
Saint-Hervé est un démembrement de la paroisse primitive de Cadelac. La paroisse de Saint-Hervé est attestée dès le XIIIème siècle et possède une église en 1689 où l’on baptise (état civil).
Saint-Hervé est une trève de la paroisse de Loudéac depuis 1638. Elle appartient à la châtellenie de Loudéac et fait partie du diocèse de Saint-Brieuc. Elle dépendait de la subdélégation de Josselin et ressortissait au siège royal de Ploërmel. Au moment de la Révolution, le duc de Rohan en était le seigneur. Saint-Hervé élit une municipalité pour la première fois au début de 1790. Le nom de la commune est momentanément Hervé-le-loup pendant la Terreur (1793-1794).
Nota : la commune de Saint-Hervé est formée des villages : Haute-Rive, Berlouse, Pré-Auffray, la Vigne-aux-Evêques, le Brandolier, la Forêt, Cosselin, Croix-Gicquel, le Canada, Rue-ès-Bourel, Place Matignon, le Grand-Aulnays, Rue-ès-Collet, Basse-Chênaie, etc …
PATRIMOINE de SAINT-HERVE
l’église Saint-Hervé (1673-1678). Ancienne chapelle dont la bénédiction a lieu en 1678. La tour date de 1703. Le retable et l’autel datent du XVIIIème siècle. Le tableau intitulé “Hervé et le loup” date du XVIIIème siècle ; |
la croix Gicquel (XVIIIème siècle) ; |
le château de Beauregard (1737), propriété de la famille Le Deist de Botidoux. Il s’agit de la maison natale de Jean François Le Deist de Botidoux (1762-1823), avocat et homme de lettres. Le château est restauré vers 1980 ; |
le manoir du bourg (XVIIIème siècle), dit « le château » ; |
le moulin à eau du Pont-Macé ; |
A signaler aussi :
les maisons de la Forêt (XVIIIème siècle), dont l’une est datée de 1797. |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-THELO
Saint-Thélo tire son nom de Thélo ou Théliau, un saint gallois, évêque de Landaff (au pays de Galles). Son père s’appelle Ensic et sa mère s’appelle Guenhaff. Thélo vient au monde vers l’année 485 (dans la partie méridionale de l’Angleterre, près de la ville de Monmouth) et accoste à Dol (Ille-et-Vilaine) où il est accueilli vers 549 par l’évêque Samson. Sa mort est assez communément fixée aux années 560 ou 565. A noter qu’il avait été sacré évêque de Landaff, pour remplacer son maître, saint Dubrice, l’année 520 et il est remplacé sur le siège de Landaff par son neveu saint Oudocée.
Saint-Thélo est un démembrement de la paroisse primitive de Cadelac, né d’un défrichement au détriment de la forêt de Loudéac.
Le nom de Saint-Thélo apparaît dans un acte de 1182 énumérant les biens des Templiers en Bretagne, acte qui leur attribue deux hommes à San Theliaut. En 1233, Geoffroi de Noial (Geoffroy de Noyal) donne à Geoffroy de Rohan, moine de Saint-Brieuc, ses terres de Saint-Thélo (don d’une moitié de terre), terres qui reviennent ensuite, vers 1271, au vicomte Alain VI. En 1254, une donation datée de la Motte-d’Onon, en Saint-Thélo, est faite à l’abbaye de Bonrepos, par Allain le Sénéchal. La paroisse de Saint-Thélo est évoquée, en 1271, lors d’une vente pour la somme de 20 livres d’Henri Berthelot au vicomte de Rohan de ce qu’il possédait dans les villages de Saint Ogar, de Kerdazin, de l’abbaye d’Onon, situés dans la paroisse de Saint-Thélo.Le nom d’abbaye d’Onon qui lui est donné en 1271 rappelle celui de l’ancienne châtellenie de la Motte d’Onon. Un partage qui a lieu en 1298, nous apprend que le vicomte Allain de Rohan possède alors dans la paroisse de Saint-Thélo “un chastel, une villa, des bois et des domaines variés”, en un lieu appelé Bonamour (aujourd’hui en Trévé). En 1481, Jean, bâtard de Rohan, seigneur de Bonamour est garde de la forêt de Loudéac.
Saint-Thélo (Saint-Thelou) est une paroisse vers 1428 (archives de Loire Atlantique, B 2979). Elle appartient, sous l’Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc, et avait pour subdélégation Quintin et pour ressort le siège royal de Ploërmel. La cure était à l’alternative. Son revenu, en 1760, était de 600 livres. Cette portion congrue était, croyons nous, fournie par les prieurs de Lantenac, de Saint-Sauveur-Lehaut et du Clos, proche de Rohan, qui dîmaient dans la paroisse. Celui du Clos, qui y avait 3 traits de dîmes, lui rapportait 200 livres, et devait pour sa part 106 livres et 10 sous.
Saint-Thélo élit sa première municipalité au début de 1790. Saint-Thélo prend le nom de Thelo d’Août ou Thélo-sur-Août ou Thelo-sur-Oût pendant la Terreur, à partir de la fin de février 1794 (état civil).
On rencontre les appellations suivantes : San Theliaut (en 1182), Par. de Sancto Eleio (en 1271), Par. de S. Teleo (en 1279), Seint Teleu (en 1298), Saint-Telou (en 1426, en 1427), Saint Thelou (en 1428, en 1438, en 1514), Sainct-Elo (en 1480) et Sainct-Helo (en 1569). Son nom Saint-Thélo est officialisé par un arrêté du 27 octobre 1801.
Note 1 : Le prince Breton-Armoricain, nommé Budic et exilé en Angleterre, avait épousé Aneumède, la soeur de Saint-Thélo, et avait eu trois enfants dont Oudocée, Tiffei et Ismaël qui entrèrent tous dans la prêtrise. Le jeune prince Oudocée fut confié aux soins de saint Thélo, son oncle. Il devint prêtre, puis évêque et qui plus est, d’être un saint, sa fête se célèbre le 2 juillet. Son frère aîné, nommé Tiffei, fut religieux et martyrisé par des barbares infidèles, envahisseurs du pays. Son corps fut déposé à Pennalun, au comté de Pembroc, dit l’historien Deric. Un autre frère, nommé Ismaël, avait aussi eu pour maître saint Thélo, son oncle. Il fut prêtre aussi et évêque de Ménévic. Ainsi comme nos le voyons la famille de saint Thélo fut une famille de saints.
Note 2 : la commune de Saint-Thélo est formée des villages : la Haute-Rive, les Fontenelles, le Bouffo, la Villeneuve, Kerpriat, la Ville-Blanche, l’Abbaye, la Ville-au-Prè, la Ville-au-Galle, la Cassière, la Prise, le Pontillon, la Croix-Allain, Rosan, le Canton, le Bois-de-la-Motte, Carduna, Lande-au-Loup, la Ville-au-Breil, le Gralan, le Gouezo, Botidou, etc…
Note 3 : Les registres des baptêmes de la commune de Saint-Thélo, qui de 1602 à 1625, ne contiennent qu’une cinquantaine de naissances, en portent le nombre de 80 dans les 25 années suivantes. On en compte 104 en 1641, et 112 en 1673 et années suivantes. L’année 1691 nous en montre 126. Le chiffre va toujours en augmentant jusqu’à l’année 1735 où l’on fit cette année 155 baptêmes, mais à dater de 1763, on ne verra jusqu’à la fin du siècle, le nombre de cent qu’une dizaine de fois. Cette augmentation de la population était due en grande partie au commerce des toiles, implanté depuis peu dans le pays, et qui prenait une grande extension. De 1800 à 1833, les naissances sont en moyenne de 70. La fabrique des toiles était complètement tombée en 1833. Alors Saint-Thélo subit une misère extrême et les émigrations réduisent la population au chiffre de 1200 à 1300 habitants, et les naissances à celui de 40 à peine.
Note 4 : liste non exhaustive des recteurs de la commune de Saint-Thélo : Guillaume Lucas (de 1602 à 1605), Guillaume Moisan (de 1605 à 1618), Louis Fraboulet (de 1618 à 1626), Jean Noury (de 1626 à 1648, inhumé dans l’église de Saint-Thélo), Christophe Guehenneuc (de 1648 à 1661), Julien Carré (de 1661 à 1664), Jean Audrain (de 1664 à 1666), Jean Lehuby (de 1666 à 1667), Nicolas Lefèvre (de 1668 à 1670), Olivier Lecouedic (de 1670 à 1687, date de sa mort à Saint-Thélo), Jean Caillibotte (en 1687 à 1717, enterré dans le choeur de l’église le 19 juin 1717), André de Ville (de 1717 à 1719), Pierre Glais (de 1720 à 1744), Jacques Lemaigre (de 1744 à 1746), Guillaume Guégan (de septembre 1746 à 1751), Thomas Blouin (de mars 1751 à 1769, date de sa mort), Pierre Tardivel (de 1769 à 1792, exilé à Jersey), Guillaume Lecovec (de 1803 à 1833, date de sa mort), Pierre Mauxion (de 1833 à 1842), Julien Guillaume Sablé (de 1842 à 1847), Pierre Gaubert (de 1847 à 1854), Victor Lesnard (de 1854 à 1864, date de sa mort), Guillaume Le Sage (en 1864 à 1886), etc ….. A noter que : 1°- Jean Caillibotte, fils de Marc Caillibote et de Louise Taillart, né à Saint-Thélo, en 1658, prêtre en 1683, devint recteur de la paroisse de Saint-Thélo en 1687. C’est sous son administration qu’a été construite la chapelle des Saints Anges gardiens, qu’a été reconstruite celle de Saint-Pierre, qu’a été fait le chevet de l’église et la chaire à prêcher sur laquelle on lit son nom. C’est aussi au zèle de M. Caillibotte qu’on doit l’obtention des reliques de saint Thélo, dont la relation est déposée au dôme du reliquaire. M. Caillibotte procura aussi à ses paroissiens en 1689 et 1713, les bienfaits de deux missions prêchées par M. Leuduger et ses compagnons. Enfin, ce saint prêtre, après avoir fait dans son église une fondation, mourut à l’âge de 60 ans, après 30 ans de rectorat. 2°- Pierre Glais, fils de Guillaume Glais et de Marguerite Blanchard, né à la Ville-au-Prè, en Saint-Thélo, en l’année 1667, fait prêtre en 1691, devint recteur en 1720. M. Glais fit bâtir le presbytère. La paroisse de Saint-Thélo lui donna 1 500 francs et quelques matériaux amassés. Il eut à souffrir de la part de ses paroissiens, qui voulaient tous être enterrés dans l’église, malgré le recteur et les arrêts du Parlement. D’un autre côté, M. de Beaucours, propriétaire de Bonamour, prétendait au droit exclusif de la chapelle Sainte Anne dans l’église paroissiale. Le recteur eut gain de cause dans les deux cas. M. Glais fit donner deux missiones à ses paroissiens, l’une en 1722 ou 1723 et l’autre en 1728. La première fut prêchée par les Pères Gabriel et Fulgence, capucins de la maison de Dinan, et la seconde par les Pères Leroux et Vilate, jésuites. Enfin, après 24 ans d’une bonne administration, M. Glais mourut à l’âge de 76 ans. Il fut inhumé dans le cimetière le 4 mars 1744. – Guillaume Guégan, nommé recteur de Saint-Thélo en septembre 1746, est démissionnaire en 1751. En l’année 1750, il fit donner à la paroisse une grande mission qui dura trois semaines. 3°- Thomas Blouin, prêtre natif de Trégomeur, était recteur de Gausson quand il fut nommé à Saint-Thélo, en mars 1751. C’est sous son rectorat qu’on a fait l’acquisition de l’horloge qui est située dans la tour. Elle a coûté 500 francs, prise à Rennes. M. Blouin est mort le 9 mai 1769, à l’âge de 62 ans et après 18 ans d’administration.
4°- M. Tardivel, né à Allineuc en 1731, remplaça M. Blouin à Saint-Thélo, dans l’année 1769. Il appela 13 prêtres pour travailler pendant 14 jours, au jubilé de l’année 1777. M. Tardivel bénit une cloche du poids de 1200 livres, qui a été remplacée en 1873. Ce vénérable recteur ayant refusé tout serment à la Révolution, fut obligé en 1792 de passer à Jersey, où il mourut le 1er février 1793, âgé de 64 ans. 5°- Guillaume Lecovec, fils de Jean Lecovec et d’Angélique Hervo, naquit à Saint-Thélo en 1755. Il fut fait prêtre en 1779 et devint vicaire dans sa paroisse en 1781. En 1792, il émigra comme son recteur, pour refus de serment. Pendant les quelques jours de calme de l’année 1797, il rentra en France et reprit ses fonctions à Saint-Thélo. Obligé de se cacher de nouveau, il ne reparut qu’en 1800. Il fut nommé curé d’office en 1801 et recteur en 1803. Il en remplit dignement les fonctions pendant 30 ans, jusqu’au moment de sa mort arrivée le 20 avril 1833. 6°- Victor Lesnard, né à Ploubalay en 1797, recteur de Saint-Thélo en 1854, a fait faire la balustrade de l’église, les boiseries du choeur et de la sacristie. C’est aussi à son initiative et à ses sacrifices qu’on doit l’établissement des soeurs. Il est mort à l’âge de 67 ans le 17 novembre 1864. 7°- Guillaume Le Sage, fils de Guy Marie Le Sage et de Perrine Guillaume, né à Loudéac en 1810, est entré au grand séminaire de Saint-Brieuc en 1832, a été tonsuré en 1835, minoré en 1836, sous-diacre en 1837, diacre en 1838, et prêtre le 25 mai 1839. Après avoir été vicaire à Plédéliac et à Saint-Carné, missionnaire à Notre-Dame d’Espérance à Saint-Brieuc, il a été nommé recteur de Trédias en 1858, et transféré à Saint-Thélo en 1864. Il a donné sa démission en 1886, après 22 ans d’administration et à l’âge de 76 ans. Pendant son rectorat à Saint-Thélo, on a fait le lambris de la chapelle des Saint Anges gardiens (prix 400 fr), le lambris de l’église (2000 fr), le crépit des murs de l’église (1930 fr), la dorure des sculptures et moulures (2800 fr), l’acquisition d’une bannière (550 fr), les fonts baptismaux (750 fr), on a acquis deux cloches pesant ensemble 3450 kg (6210 fr), un dais (600 fr), un chemin de croix (400 fr), des vitraux (3571 fr), la charpente et la toiture de l’église (6000 fr).
PATRIMOINE de SAINT-THELO
l’église Saint-Thélo (XVIIème siècle). La tour date de 1668. Sur le porche sud, on lit 1673, et auprès on voit le nom d’Olivier Lecoidic, recteur de la paroisse, et celui de Jean Jégo, son vicaire. Le chevet de l’église ne date que de 1696 et a été construit avec l’autorisation du duc de Rohan, propriétaire du terrain et seigneur suzerain de la paroisse de Saint-Thélo. Les trois retables, en bois polychrome, datent du XVII-XVIIIème siècle (vers 1700). Les 10 stalles et la chaire, oeuvre des frères Etienne (de Trévé), datent du XVIIIème siècle. Le prêtre Jean Callibote y officie à la fin du XVIIème siècle, et il est inhumé en 1717 devant le maître-autel ; |
la chapelle des Saint-Anges-Gardiens (1695), édifiée en 1695 avec l’autorisation de la seigneurie de la Motte-d’Onon. A la fin du XIXème siècle, la messe était dite dans la chapelle deux fois l’année. Le retable et l’autel, en bois polychrome, datent de la fin du XVIIIème siècle. Les tableaux de l’autel proviennent d’une ancienne chapelle, située jadis au lieu-dit La Fontaine-aux-Maux, dédiée à saint Tugdual et détruite vers 1750. On trouve sur l’autel plusieurs statues : les statues de saint Nicolas et d’un saint inconnu (datées du XVIIème), une statue de saint Michel (datée de 1737) oeuvre du sculpteur Pierre Hugues, ainsi qu’une statue de l’ange Gabriel (datée de 1757) oeuvre du sculpteur Antoine Gaubichet ; |
l’ancienne chapelle de Saint-Pierre, dite chapelle Saint-Pierre de Malhère et aujourd’hui disparue. Elle aurait été restaurée ou reconstruite en 1689. La tradition nous dit qu’elle doit son origine à des boisseliers du bois de Malhère, qui couvrait le nord de la paroisse de Saint-Thélo et qui contenait encore 400 journaux en 1543. A la fin du XIXème siècle, dans cette chapelle, non desservie, on disait la messe le jour de saint Marc, le lundi des Rogations et le jour de saint Pierre ; |
l’ancienne chapelle de Saint-Thugal ou Saint-Tugdual, située jadis au village de la Fontaine-aux-Maux, et disparue vers 1750. Beaucoup de Bas-Bretons y allaient en pèlerinage ; |
la croix de l’église de Saint-Thélo (1732). Autrefois installée dans le cimetière. Yves Guillaume Glais de la Villeblanche a été enterré le 10 juillet 1735 au pied de la croix du cimetière qu’il a fait construire en 1732 ; haut de page |
le manoir et le colombier de la Villeau-Breil (XVIIIème siècle) ; |
le manoir de Botidoux (1729), propriété de la famille Le Deist de Botidoux. L’édifice était habité jadis par la famille Collet ; |
le manoir de l’Abbaye ou Châteaupauvre (1762), propriété de la famille Glais de l’Abbaye (jusqu’en 1844), puis de la famille Féval ; |
les maisons du bourg (1731, 1784, 1735) ; |
les maisons de Le Breil-Glais (1735), de la Ville-au-Breil (1717, 1789, 1738), de Rozan (1621, cette terre appartient en 1514 à Amaury du Bosq), de Coëtqueff (1645) ; |
la ferme de la Ville-au-Gall (1742) ; |
2 moulins dont les moulins à eau de Saint-Thélo et Bizoin ; |
A signaler aussi :
le centre Paul-Féval (1908) ; |
l’ancien manoir de la Motte-d’Onon. D’après un aveu rendu en 1543, à Henri, vicomte de Rohan, par la propriétaire de la Motte-d’Onon, le bois de cette seigneurie s’étendait depuis le manoir jusqu’au ruisseau qui avoisine le bourg de Grâce : là, commençait la forêt de Loudéac. En s’avançant vers le nord, et longeant la forêt, on trouvait la lande au loup, agrandie de cent journaux ; et au sud d’Uzel, le bois de Malhère, contenant environ 400 journaux. Bois et lande , tout a disparu. Les derniers vestiges ont disparu. Cette terre à haute justice relevait de Loudéac, et possédait la foncialité de presque toute la paroisse de Saint-Thélo, qui était domaine congéable. Le moulin de la Motte-d’Onon était le moulin de la Villeauchevalier, situé sur la rivière d’Oust. Des pièces imprimées en 1775, au sujet d’un procès entre le seigneur et les tenanciers de la Motte-d’Onon, disent que cette terre fut en 1470 vendue par la famille Molac au seigneur d’Uzel. Une descendante de ce seigneur, Françoise de Malestroit, épouse de François de Coëtquen, rendit en 1543 aveu au vicomte de Rohan pour la Motte-d’Onon, qui devait une rente de deux livres un sou et huit deniers. Dès lors le manoir était en ruines, et n’était pas habité par le propriétaire ;
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l’ancien manoir du Pavillon. Il s’agit d’une terre et d’une haute justice qui relevaient “prochement” de la Chèze. Le manoir était situé proche du village de la Villeblanche, et dans une île formée par la rivière d’Oust. Il est vendu en 1427 par Blanche d’Avaugour de Kergrois au vicomte Alain VIII de Rohan. En 1477, le manoir est revendu par Jean II de Rohan à la famille Lelart. En 1505, Geoffroy de Bonamour (maître d’hôtel de la maison de Rohan) “retire” le manoir à Jeanne Lelart. Ce Geoffroy de Bonamour devient par la suite le seigneur du Pavillon. La seigneurie passe à partir de la fin du XVIème siècle, entre les mains successives des familles de Chauvraye, de Talhouët, du Boisorhant, Le Moenne, Le Vicomte, Loz de Beaucours et de Boisboissel. A noter que depuis le XVIème siècle, les juridictions de Bonamour et du Pavillon n’en font plus qu’une, sous le nom de Juridiction de Banamour et Pavillon. Le manoir aurait été démoli à la fin du XVIIIème siècle ou au début du XIXème siècle. La métairie de la Villeblanche et l’emplacement du manoir sont vendus en 1903 par M. de Boisboissel à M. Jaglin ; |
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-THELO
En 1543, Françoise de Malestroit est la propriétaire de la seigneurie de La Motte-d’Onon. Ses successeurs prennent ensuite le nom de Des Mottes, et possèdent le droit de haute justice sur les terres de la paroisse de Saint-Thélo, à l’exception du Pavillon et de La Ville-Blanche, qui sont les propriétés depuis 1505 de Geoffroy de Bonamour (maître d’hôtel de la maison des Rohan).La haute justice de Bonamour appartenait, au moment de la Révolution, à la famille Bonamour.
Lors de la réformation de 1426, est mentionné à Saint-Thélo le noble Raoullet Le Lou.
Lors de la réformation du 1er janvier 1514, trois maisons nobles sont mentionnées à Saint-Thélo : La Motte-d’Onon (au sieur dudit lieu), Le Paveillon ou Pavillon (à Geffroy de Bonamour), Rozan (à Amaury du Bosq).
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 1 noble de Saint-Thélo :
Roland DU BOSCQ (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE du QUILLIO
Quillio vient de l’ancien breton « killi » (bois).
Le Quillio est un démembrement de la paroisse primitive de Merléac. Les bois du Quillio (in nemoribus de Killiou, in parochia de Meleriac) sont mentionnés en 1285, dans un document établi par Eudon Gilbert au profit de Josselin de Rohan. Le Quillio (Killiou) est cité comme paroisse du diocèse de Quimper dès 1286 (Mor., Pr. I, 1078 et 1081).
Le Quillio (Killiou) est, jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, une trève de la paroisse de Merléac et dépendait de l’évêché de Quimper. Quillio avait pour subdélégation Quintin et pour ressort le siège royal de Ploërmel. Le Quillio est érigé en commune en 1790 et devient paroisse au Concordat.
On rencontre les appellations suivantes : Killiou (en 1285), Par. de Killiou (en 1286), Quilio (en 1464), Guillio (en 1492), treffve du Quillio (en 1535-1536). On trouve Quillio dès 1635 (archives des Côtes d’Armor, 1E 2738).
Nota : la commune du Quillio est formée des villages : Kermorleven, le Bouffo, le Rocus, le Ros, Guerbourbon, Guerderio, Kergouillard, Kerivallan, Lohau, Penher, le Cosquer, Lanego, Saint-Maurice, la Perrière, les Guerniaux, Kerliouzel, Kerneneunan, le Reste, le Bergereus, le Parc, etc…
PATRIMOINE du QUILLIO
l’église Notre-Dame (fin du XVème siècle – début du XVIème siècle), modifiée au XVIIIème siècle. On y trouve quelques éléments datés, semble-t-il, du XIIIème siècle. La façade sud date du XV-XVIème siècle. Le reste de l’édifice date du XVIIIème siècle. La nef date de 1733. La tour-clocher date de 1751. Le choeur date de 1791. Le mobilier, provenant de l’abbaye de Bon-Repos à Saint-Gelven (lutrins, confessionnaux, …), date du XVIIIème siècle. La grille du cimetière, en fer forgé, oeuvre de J. Nourry, date de 1773 ; |
la chapelle Saint-Maurice (XV-XVIème siècle), située route d’Uzel. L’édifice est en forme de croix latine ; |
la chapelle Saint-Nicodème du Roz (XVIIIème siècle) ; |
la chapelle de Lorette (1848-1854). La chapelle est détruite en partie par la foudre le 8 novembre 1846. L’édifice comprend de nombreux ex-voto ; |
la fontaine de Lorette (XVIème siècle -1874). La fontaine est bénie le 8 septembre 1874. On prétend que cette fontaine a été érigée par un comte d’Uzel, compagnon de Charles VIII ; |
le calvaire du cimetière (XVIème siècle) ; |
l’ancien manoir du Roz (XVème siècle), propriété de la famille Le Lart du Roz ; |
le nouveau manoir du Roz (XVIIème siècle) ; |
le manoir de Lohan (1768) ; |
le château du Cosquer (1738) ; |
les maisons du bourg (1771, 1710, 1769, 1645) ; |
les maisons à Beaulieu (1655), Penhers (XVIIIème siècle), la Ville-au-Chevalier (1775 et 1769), le Bouffo (1769 et 1725), le Rest (1668, propriété de la famille Le Deist de Botidoux au XVIIème siècle), Kerivallan (1631), Guersamson (1706), Guerdério (1673 et 1765), Lanégoff (1758) et le Quillio-Uzel (1649) ; |
les moulins à eau du Pont-du-Jour, du Pavillon, de la Ville-au-Chevalier ; |
A signaler aussi :
le cromlech de Notre-Dame de Lorette (époque néolithique) ; |
le menhir du Cosquer (époque néolithique) ; |
une implantation gallo-romaine au hameau de Quenecunan ; |
la grotte dite de Merlin. |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE d’ UZEL
Uzel vient de l’ancien breton “uzel” (haut).
Uzel est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Cadelac. Il semble qu’il s’agisse d’un défrichement effectué au détriment de la forêt de Loudéac. Uzel (Usel) est mentionné comme paroisse dès 1253 (Mor., Pr. I, 955), lors d’une vente pour la somme de 160 livres de la terre d’Uzel, par Rolland Dolo au seigneur de La Chèze, Thomas de Chemillé ou Chenillé (époux d’Alénior, dame de la Chèze). En 1271, le “Grand Pré d’Uzel” est cédé au vicomte de Rohan, par le seigneur de la Moussaie, Hervé de Bouteville, pour 40 livres. La paroisse d’Uzel (parrochia de Ussello, briocensis diocesis) est encore citée en 1368-1371 (procès de canonisation de Charles de Blois).
A la Révolution, la paroisse d’Uzel dépendait du diocèse de Saint-Brieuc, de la subdélégation de Quintin et du ressort de Ploërmel. La cure était présentée par M. Boschat (ou Beauchat), seigneur de la paroisse d’Uzel. En 1727, son revenu était de 300 fr. (dixit le fermier général de la seigneurie), et en 1770, il était de 700 fr. (d’après un carnet épiscopal). La paroisse d’Uzel élit sa première municipalité au début de 1790.
La seigneurie d’Uzel relevait jadis de la châtellenie de La Chèze. Cette seigneurie avait son siège au bourg d’Uzel où se trouvait le château, détruit en 1839 par un incendie. Sylvestre Budes, seigneur d’Uzel au XIVème siècle, combat à la tête d’une armée bretonne au service de l’antipape Clément VII Robert de Genève. Durant les guerres de la Ligue, Jean V, sire d’Uzel et de Coëtquen, sert en Bretagne le roi de France, et gagne la bataille de Loudéac, contre son gendre Saint-Laurent en 1591.
On rencontre les appellations suivantes : Par. de Usel (en 1253, en 1271, en 1280), Par. de Ussello, Usselo (en 1371), Usel (en 1569). La forme actuelle Uzel apparaît dès 1669. A la demande de l’administration postale, Uzel devient Uzel-près-l’Oust en 1856.
Note 1 : la commune d’Uzel est formée des villages la Maufredais, Villeneuve, Villeaux, Bouillies, Ville-d’Enhaut, Bareil, Bonne-Nouvelle, le Beau, Pas-Tranchant, les Haies, les Annecades, la Noue, la Roche, etc…
Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de la commune d’Uzel : Bigaignon (de 1638 à 1649), Raoul Cossurel (de 1649 à 1665), Lelièpre (de 1665 à 1667), Jérôme Séculier (de 1667 à 1677), Pierre Régnault (de 1677 à 1700), François Letexier (de 1701 à 1721), Claude Désireux (de 1721 à 1727), Olivier Glais (en 1727 à 1746), Jean François Glais (de 1747 à 1776), Pierre Olivier Blivet (de 1776 jusqu’au 2 mai 1789), Yves Olivier Mathon (le 17 mai 1789). Ce dernier refusa tous serments à la Révolution et partit pour l’exil en 1792. Après la Révolution, on trouve Michel Gouédard (de 1803 à 1808, date de sa mort), Marc Duval-Villebogard (en 1808), Sylvestre Gouello, François Flageul (décédé le 15 mars 1868), François Morfouage (de 1868 à 1870, date de sa mort), Michel Perrichon (de 1870 à 1874), Charles Frostin ((de 1874 à 1884), Jean Louis Lefèvre (en 1884, décédé en 1884), etc …..
PATRIMOINE d’ UZEL
l’église Saint-Nicolas (XVIIème siècle), anciennement dédiée à Notre-Dame. Elle est aujourd’hui dédiée à saint Nicolas. La longère sud date de 1787. Le clocher date de 1815 ; |
la chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle (début du XVIème siècle). Les angles sont ornés de gargouilles. La chapelle abrite une statue de Notre-Dame de Bonne Nouvelle ; |
le calvaire de Bonne-Nouvelle (1766), situé près de la chapelle Notre-Dame de Bonne Nouvelle ; |
la croix de la Noë (XVIIIème siècle) ; |
la fontaine de Bonne-Nouvelle (1766) ; |
la fontaine du bourg ; |
le manoir de la Maufredais (XVIIIème siècle) ; |
les maisons de Rabine (1766), de la rue de la Gare (1725), de la rue Bienvenue (1741), de la place du Martray (1729), de la Noë (1792), de Bonne-Nouvelle (1638, 1813), de la Roche (1636), du Pas-Tranchant (1733), de la Ville-aux-Bouillies (1696, 1743), de Vessière (1741, située rue Fulgence-Bienvenue), Le Potier (1788, située rue de l’Eglise) ; |
le moulin à eau d’Uzel ; |
A signaler aussi :
le menhir du Moulin ; |
l’ancien château d’Uzel, détruit par un incendie le 17 mars 1839. La seigneurie appartenait en 1298 à Guillaume Budes. Il est dit dans l’armorial de Courcy, que ce Guillaume Budes épousa, vers l’année 1300, Jeanne Du Guesclin. Silvestre Budes, fils de Guillaume, fut aussi seigneur d’Uzel. Il épousa Renée Gouyon de Matignon. Ce Silvestre, parent et compagnon de Bertrand Du Guesclin, est célèbre dans l’histoire de Bretagne, et par sa bravoure, et par ses aventures, et par sa mort tragique arrivée en 1379. Marzeline Budes, fille de Silvestre, fut dame d’Uzel. Elle épousa, vers 1360, Bertrand du Marchaix et ensuite Raoul de la Chateigray. Elle eut des enfants de ces deux maris, mais sa fille, Isabeau du Marchaix, fut dame d’Uzel. Isabeau du Marchaix, n’eut point d’enfants de son premier mari, Jean d’Avaugour, qui vivait encore en 1399. Elle épousa, en secondes noces, Alain de la Soray, dont la fille, X. de la Soray, fur dame d’Uzel. Elle épousa un Malestroit. La seigneurie d’Uzel était encore dans cette famille en 1540, et nous savons qu’alors une Françoise de Malestroit épousa un Coëtquen, en faveur duquel Uzel fut érigé en vicomté, en l’année 1538. Après avoir été longtemps possédée par les Coëtquen, la seigneurie d’Uzel passa par alliance dans la maison de Durfort de Duras. Cette famille, alliée aux Combourg, vendit, en 1759, pour la somme de 334.400 francs, Uzel et ses annexes, à un M. Beauchat (ou Boschat), d’Allineuc. Les annexes d’Uzel étaient : – la Motte-d’Onon, en Saint-Thélo, terre à haute justice, réunie au domaine d’Uzel, au mois d’août 1470, par la vente qu’en firent les Molac au seigneur d’Uzel, – le Vauclair, seigneurie située proche de Moncontour ; |
ANCIENNE NOBLESSE d’ UZEL
Vers janvier 1380, à la mort de Sylvestre Budes, seigneur d’Uzel, la seigneurie d’Uzel échoit à sa fille Margelie Budes, femme de Bertrand du Marchaix puis de Raoul de la Chateigneraie. Par elle, la seigneurie passe dans les familles du Marchaix, de la Soraye et de Malestroit. François de Malestroit, dame d’Uzel et de la Soraye, épouse par contrat du 23 septembre 1517 François sire de Coëtquen. A la suite de ce mariage, la seigneurie d’Uzel appartient à la famille de Coëtquen. En 1488, le roi Henri III l’érige en vicomté en faveur du marquis de Coëtquen. Le 3 juin 1746, meurt Augustine de Coëtquen, dame d’Uzel, femme du Comte de Brienne. Elle a pour héritière sa tante, la duchesse de Duras. Le 19 novembre 1759, le duc de Duras vend la seigneurie d’Uzel à Mathurin Boschat, d’Allineuc. A la mort de Boschat, capitaine du Fort Lalatte (en 1778), ses trois filles Mme Visdelou du Licoët, Mme de Saint-Pern et Mme de la Noüe, héritent la seigneurie d’Uzel.
A la réformation du 1er janvier 1514, se trouvent mentionnées deux maisons nobles d’Uzel : Uzel-Près-l’Oust (à la famille de Malestroit) et Bien-Lui-Vient (à Guillaume du Bosq). A la réformation du 27 mai 1536 est mentionnée la maison Uzel-Près-l’Oust de Jacques de Malestroit.
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 4 nobles d’ Uzel :
DE LA SORAYE de la Soraye : excusé comme appartenant à la maison du duc ; |
DE LARGENTAYE de Largentaye : comparaît comme homme d’armes ; |
DE MALESTROIT : comparaît comme homme d’armes ; |
QUELEN : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE d’ ALLINEUC
Allineuc vient du breton « an linoc » (linière).
Allineuc est une paroisse primitive, née d’un défrichement d’une ancienne zone forestière appelée forêt de Coetrach, etenglobait jadis le territoire actuel d’Allineuc et celui de l’Hermitage-Lorges. Allineuc (Alinec)a une église dès 1330 (Pouillés de Tours, p. 354). Elle est citée comme paroisse dès 1407 (lettres de Jean V, n° 449) et a pour trève L’Hermitage-Lorge jusqu’en 1627. Allineuc relevait jadis de la seigneurie de Quintin et faisait partie du bailliage du Plain.
L’ancienne paroisse d’Allineuc avait pour ressort Saint-Brieuc et pour subdélégation Quintin. Le duc de Lorge en était le seigneur au moment de la Révolution. Elle a fait partie de l’ancien comté de Goëlo. Cette paroisse, qui appartient sous l’Ancien Régime au diocèse de Saint-Brieuc, élit sa première municipalité au début de 1790. Le territoire d’Allineuc est diminué à trois reprises :
la paroisse de l’Hermitage est érigée le 27 février 1627 ; |
l’enclave du Pavillon en Allineuc est réunie à Gausson par arrêté du 2 avril 1823 ; |
3 enclaves situées au voisinage des villages de Kerno et Langavry, en Allineuc, sont réunis à l’Hermitage par arrêté du 28 novembre 1827. |
On rencontre les appellations suivantes : Alinoc (vers 1330), Alinet ou Alinec (en 1407), Alineuc (en 1439), Alyneuc (en 1480, en 1513 et en 1536) et Allineuc dès 1645 (archives des Côtes d’Armor, 1E 2357).
Nota : la commune d’Allineuc est formée des villages : la Brousse, Ville-Brûlée, le Bosmeur, le Viziou, etc…
PATRIMOINE d’ ALLINEUC
l’église Saint-Pierre et Sainte-Anne (1604-1735). C’est un édifice fort irrégulier, qui a subi de grosses réparations à des époques différentes. Le clocher date de 1735. Le chapitre du Rosaire date de 1604. L’autel et le retable datent du XVIIème siècle. L’église est restaurée en 1930 ; |
la chapelle Saint-Adrien (XVIIIème siècle) ; |
le chapelle de la Porte d’Ovain ou Dohen (1733) ; |
la chapelle Sainte-Anne de Langavry (1896-1897). La première pierre est bénie le 2 août 1896. La chapelle est bénie le 4 juillet 1897 ; |
la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours de Kergonan, bénie le 5 septembre 1880 ; |
le calvaire (XVIIème siècle), situé jadis dans l’enclos paroissial de l’ancien cimetière ; |
la croix de Langavry (1790) ; |
le château de la Porte d’Ovain ou Dohen (1733). La famille de Cuverville, originaire de Normandie, s’est établie à la Porte d’Ohain, à la fin du XVIIIème siècle ; |
les manoirs de Cararon (1707) et du Vizieu (1642) ; |
le manoir de Kerfagot (1713). Le domaine de Kerfagot appartient à Jean Le Tabareuc en 1513 et à Julien Caremar en 1569 ; |
le manoir du Grand-Bosméléeac ou Bosméléac (1707). Le domaine appartient à Eon Le Gouri puis à Jean Le Gouri en 1513 . |
les maisons de Langavry (1630), Leffo (1666 et 1692), de Kerno (1712 et 1744), du Fonteny (1715), de la Ferrière (1674), de Langavry (1630), de Kerruault (1628 et 1729), de Keribet (1728) ; |
les fermes du Vizieu (1670), du Petit-Bosméleac (1755) ; |
la fontaine Sainte-Anne de Langavry (1691) ; |
A signaler aussi :
le menhir du Moulin de la Brousse (époque néolithique) ; | |
le retranchement du Mont Bara (époque protohistorique). |
ANCIENNE NOBLESSE d’ ALLINEUC
Les maisons nobles d’Allineuc étaient : les Landes (à Jean Rolland en 1500), Toulnon ou Toulmain (au comte de Laval qui possédait aussi Saint-Armel en 1513 et 1536), la Villeneuve (à Jacques Rolland en 1513, et à Marie de Languyouez en 1536), Lardon ou Lourdon (à Guillaume de Gouedinc en 1513, et à Julien Daniel ou Damel en 1536), le Parc (à Guillaume Duault en 1536), Cararon, la Porte-Dohen, Kertinguy et la Douve.
Lors de la réformation du 20 mars 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles d’Allineuc : Toulmain et Folyneuse (au sieur de Laval), La Villeneuve (à Marie de Languyouez, dame de Kerdelan ou Kerderan), Lourdon et Le Cours (à Julien Damel et son épouse Julienne Halna). En 1513, La Villeneuve appartient à Jacques Rolland (sieur de Kerderan) et Lourdon appartient à Guillaume de Gouedinc.
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 3 nobles d’ Allineuc :
Guillaume DE GOUEDINC (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; |
Guillaume LE GOURY (10 livres de revenu) : porteur d’une salade (casque) et comparaît armé d’une vouge ; |
Jehan LE TABAREUC (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; |
Le canton de la Chèze
Le canton de la Chèze fait partie de l’arrondissement de Saint-Brieuc (Bretagne – Côtes d’Armor – Trégor / Goëlo / Argoat / Penthièvre ….).
Le canton de la Chèze a été créé en 1790. Quelques modifications minimes ont été apportées. En 1842, la frairie de Bublion, de Plémet, a été annexée à la commune de Laurenan (canton de Merdrignac). La commune de Plumieux a donné naissance à la commune du Cambout (en 1866) et à la commune de Coëtlogon (en 1870).
Le canton de Chèze comporte aujourd’hui 9 communes.
LA CHEZE ( La Chèze ) ; |
LE CAMBOUT ( Le Cambout ) ; |
COETLOGON ( Coëtlogon ) ; |
LA FERRIERE ( La Ferrière ) ; |
PLEMET ( Plémet ) ; |
PLUMIEUX ( Plumieux ) ; |
A PRENESSAYE ( La Prénessaye ) ; |
SAINT-BARNABE ( Saint-Barnabé ) ; |
SAINT-ETIENNE-DU-GUE-DE-L’ISLE ( Saint-Etienne-du-Gué-de-l’Isle ) ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA CHEZE
La Chèze vient, semble-t-il, du latin « casa » (maison, forteresse).
La Chèze est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Plumieux. La Chese est mentionné dès 1239 et relève du doyenné de Penthièvre, mais appartient au comté de Porhoët. On trouve la forme la Cheze dès 1241 (cartulaire de la seigneurie de Fougères).
La ville s’est développée autour du château de la Chèze (fortericia de la Cheze et villa de la Cheze), édifié par Eudon II, le vicomte de Porhoët de 1142 à 1180 (fondateur de l’abbaye de Lanthenac ou Lantenac, en 1149). Au XIIème siècle, Eudon II, comte de Porhoët, vicomte de Rennes, épouse en premières noces Berthe de Bretagne, fille du duc Conan III, veuve d’Alain Le Noir, comte de Richemont, et donne à ses deux filles cadettes le château et châtellenie de La Chèze et de La Trinité, avec la forêt de Loudéac. Ce démembrement du comté de Porhoët, après avoir appartenu aux seigneurs de la Marche et à Philippe le Bel, est réuni par acquêt du connétable Olivier de Clisson et porté par le mariage de la fille aînée de celui-ci dans la maison de Rohan. Siège d’une châtellenie s’étendant sur 21 paroisses ou trèves, La Chèze échoit en 1239, avec La Trinité et la forêt de Loudéac, à Aliénor de Porhoët, fille d’Eudon III et femme d’Alain V, vicomte de Rohan qu’elle a épousé en 1228 (Mor., Pr. I, 1010), puis à son fils et plus tard entre les mains des vicomtes de Rohan. En 1267, Aliénor exempte de la taille les habitants du bourg de La Chèze. La seigneurie est annexée au duché de Rohan en 1603.
La Chèze (La Chesse) a le titre de paroisse dès 1427 (archives de Loire Atlantique, B2978). Cette paroisse appartient au diocèse de Saint-Brieuc et avait jadis pour succursale, la Ferrière. La ville de la Chèze élit sa première municipalité au début de 1790.
L’ancienne paroisse de La Chèze avait pour subdélégation Josselin et pour ressort le siège royal de Ploërmel. Son bourg était le lieu d’exercice de la juridiction de son nom, de celles d’Estner, de Glécour (ou Glécouet), de Lantenac ou Lanthenac (l’abbaye est maintenant dans la commune de La Ferrière) et de Timadeuc. Le duc de Rohan était seigneur de la châtellenie de La Chèze.
On rencontre les appellations suivantes : La Chese (1239), forteritia et villa de la Cheze (en 1241), Chesia (en 1250), La Cheise (1302), eccl. de Chesia (vers 1330), La Cheze (en 1424).
Note 1 : A la fin de 1487, le prince d’Orange, commandant l’armée ducale, assiège le château de La Chèze, appartenant au vicomte de Rohan, mais doit se retirer avant le 27 décembre sans prendre la ville. En mars 1488, l’armée ducale, commandée par le maréchal de Rieux, met de nouveau le siège devant La Chèze. Le Vicomte de Rohan remet alors la place au duc de Bretagne par traité du 26 mars 1488. En janvier 1490, le maréchal de Rieux, en révolte contre la duchesse Anne de Bretagne, fait investir la Chèze par Odet d’Aydie, sire de Lescun. En avril 1603, la vicomté de Rohan est érigée en duché et pairie de France en faveur de Henry de Rohan. La châtellenie de la Chèze en forme un des membres. En novembre 1628, à la suite de la confiscation du duché de Rohan par le Roi, la garnison de la Chèze rend le château. Henri de Rohan rentre en grâces en août 1629 et recouvre ses biens. Le 13 avril 1638, le duché de Rohan, dont la châtellenie de la Chèze est un des membres, s’éteint par la mort du duc. Par lettres patentes données à Paris en décembre 1648, le duché de Rohan et pairie de France comprenant le membre de la Chèze est à nouveau érigé en faveur de Henry Chabot, gendre du dernier duc. Ce second duché de Rohan subsiste jusqu’à la Révolution.
Note 2 : la commune de La Chèze est formée des villages : Bellevue, le Presbytère, Septfaut, Lagrange, etc…
PATRIMOINE de LA CHEZE
l’église Saint-André (XVème siècle – 1707 – 1806). Il s’agit de l’ancienne chapelle Notre-Dame de la Croix, qui date du XIème siècle. Cette chapelle est restaurée en 1707 par Louis Grignon de Montfort qui y établit une confrérie de la Croix. Elle remplace ensuite vers 1806 l’ancienne église paroissiale de la Madeleine, mentionnée dès 1424 et détruite durant la Révolution. Le bénitier en granit date du XVème siècle et porte les armes des familles de Clisson, de Rohan et de Navarre (il s’agit semble-t-il des fonts baptismaux de l’ancienne chapelle du château, propriété des ducs de Rohan). La chaire date du XVIIIème siècle. Le tableau intitulé “La Vierge Protectrice” date du XVIIIème siècle. L’aigle-lutrin date du XVIIIème siècle et provient de l’abbaye de Lanthénac (fondée en 1149 par Eudon II, comte de Porhoët et vicomte de Rennes). L’église abrite une Pietà (encore appelée Notre-Dame de la Croix ou Notre-Dame de la Pitié), en bois polychrome et qui date du XVIIème siècle ; | |
l’ancienne chapelle Saint-Michel, détruite en 1792 ; | |
le château ou manoir de la Grange (1610 ou 1670), situé rue de la Grange. Il s’agit d’un ancien rendez-vous de chasse de la famille de Rohan ;
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le vieux château en ruines (appelé fortericia en 1241). Il s’agit d’une forteresse en 1429 (lettres de Jean V, n° 1850). Sa façade principale était tournée vers le Sud. Elle était flanquée de neuf tours massives et entourée de douves profondes. La tour du vieux château (XII-XIIIème siècle) subsiste. Le château est d’abord occupé par Aliénor de Porhoët, dame de La Chèze, puis devient la résidence d’Olivier de Clisson, seigneur de La Chèze. Il passe ensuite entre les mains de la famille de Rohan suite au mariage de Béatrix de Clisson, comtesse de Porhoët, avec Alain VIII, vicomte de Rohan et de Léon, mort en 1429. Jean Ier de Rohan y habite entre 1352 et 1396. Il est assiégé par les troupes anglaises en 1362 ou 1363 : le siège des Anglais est levé grâce à l’intervention de Geoffroi de Pluméliau et de quelques chevaliers. Le 9 août 1379, le vicomte Jean Ier ratifie au château le testament de son épouse Jeanne de Navarre. En 1381, la garnison de la Chèze bat la campagne et tue un grand nombre de soldats anglais. En février 1396, Jean Ier de Rohan décède. Son fils Alain VIII lui succède et doit payer 3000 livres au duc de Bretagne pour le rachat de la vicomté et de La Chèze. Alain VIII de Rohan fait exécuter divers travaux d’aménagement au château entre le 12 janvier et le 6 avril 1421. Quelques années plus tard, Alain VIII rédige son testament à La Chèze où il meurt le 25 juillet 1429. Marié en premières noces à Marguerite de Bretagne (fille du duc Jean IV), Alain IX devient veuf en 1428. Il épouse en 1450 Marie de Lorraine. De cette union naît le futur Jean II au château de La Chèze, le 6 novembre 1452. Le 10 février 1454, un traité de mariage est établi au château en vue d’union du futur Jean II qui n’a que deux ans, avec Marie de Bretagne, fille du duc François Ier. Puis Alain IX étant à nouveau veuf, épouse en 1454 Peronnelle de Maillé. Malade, Alain IX rédige son testament au château de La Chèze le 22 février 1462. Le 8 mars 1462, le mariage de Jean II, vicomte de Rohan, avec Marie de Bretagne, fille du duc François Ier, est célébré dans la chapelle du château de La Chèze par Jean Prigent, évêque de Saint-Brieuc, en présence du duc François II et du vicomte de la Bellière. Le troisième fils de Jean II, Georges, naît au château en avril 1479 et meurt en 1502, avant son père. Le château est pris et occupé en mars 1488 par les troupes mercenaires allemandes du duc François II, commandées par le prince d’Orange. En janvier 1490, c’est au tour du maréchal de Rieux de faire investir La Chèze par Lescun. En 1591, le capitaine du château, François de Coetlogon, seigneur de La Motte-au-Vicomte, meurt. Il est remplacé dans ses fonctions par le seigneur de Querherio, qui est encore en place en 1597, avec titre de “gouverneur”. Le château est démantelé en 1629 sur ordre de Richelieu. Une partie des pierres du château est vendue le 25 août 1743 et sert à l’édification de la nouvelle église de Loudéac. En 1779, le duc de Rohan est toujours seigneur de la châtellenie de La Chèze, qui dépend du siège royal de Ploërmel, mais le château est ruiné.. Le domaine de La Chèze est vendu le 25 août 1802 par le duc de Rohan à Louis Henri Janzé. Puis, le 22 novembre 1814, Janzé le revend au duc Louis Auguste de Rohan Chabot. En 1836, il subsistait encore du château “un édifice flanqué de neuf tours dont cinq étaient encore apparentes” ;
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le manoir de Bellevue (XVIIIème siècle) ; | |
la maison (XVIème siècle), située rue de Rohan ; | |
la maison (XVIIème siècle), située au n° 10, rue de la Madeleine. Elle est encore appelée maison Beaubois. Il s’agit d’une ancienne propriété des moines de l’abbaye de Lanthénac ; |
A signaler aussi :
la pierre gothique (1541), située Place de la Mairie. Elle marque l’emplacement de l’ancienne église Sainte-Magdeleine, détruite pendant la Révolution ; |
ANCIENNE NOBLESSE de LA CHEZE
Le 14 mai 1370, Olivier de Clisson, devient seigneur de la Chèze lorsqu’il prend possession, par échange, de la châtellenie de Josselin en Porhoët (Mor., Pr. I, 1639).
Lors de la réformation de 1426, sont mentionnés deux nobles de La Chèze : Jehan Le Comte (écrit Le Cointe, en 1427) et Guillo de Bodegat. S’ensuivent les officiers serviteurs des seigneurs de Rohan, de Porhoët et Quintin : Raoullet Le Fenour (arbalétrier du sieur de Rohan), Raoul Le Frere, Jacquet Travaille (charretier du sieur de Porhoët), Eon Robert (au service des Rohan), Jehan Morin (au service des Rohan), Eflam Maillart (au service des Rohan à Quintin), Godart Aiflier (au service des Rohan), Richard Lenglois (au service des Rohan), Hannequin du Boays (fauconnier), Thomas Besses (pâtissier).
Lors de la réformation du 27 mai 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de La Chèze et La Ferrière : Quillien, en la Ferrière (à Gilles Le Coamte, fils de Jehan Le Coampte), Quiauduc en la Ferrière (à Jehan de La Tronchaye), autre Quiauduc en la Ferrière (à Jehan de Couetlogon).
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 2 nobles de La Chèze :
Eonnet LE BRETON (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
haut de page Thomas LE COUAINTE (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE du CAMBOUT
Le Cambout vient, semble-t-il, du breton « combot » (division territoriale). Ce nom “Cambout” a connu l’aventure des mutations. C’est ainsi qu’on la trouve orthographiée : Quembot, Kembod, Quembout, avant de se stabiliser en Cambout. Les spécialistes de la langue bretonne (parlée dans le Porhoët par les émigrants bretons au Vème siècle) la voient dans les mots bretons “KAMM” (courbe) et “BOD” (“coat ou coët” – bois). Ainsi le Cambout tirerait son nom de la configuration de l’endroit : “La courbe du bois”. Le nom du seigneur du lieu également. Sans doute propriétaire d’une partie du bois, et séduit par le site vallonné, il y construisit son château. C’est ainsi que “Sire Alain y vivait au 12ème siècle” (Sire Alain de la courbe du bois ou du cambout).
Le Cambout est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Plumieux. La première mention du Cambout concerne la seigneurie et la famille Cambout et date du XII-XIIIème siècle. Voici ce qu’écrit R. Kerviller dans son livre “La Bretagne et l’académie” : “Près des confins des départements des Côtes-du-Nord et du Morbihan, sur le territoire de Plumieux (qui relevait jadis de l’évêché de Saint-Brieuc et du comté du Porhoët), on voit encore au village du Cambout, les restes d’un vieux manoir. Là, dans un vieux château fort, sur l’un des reliefs de ce pays accidenté, où l’on trouve des traces de l’occupation romaine, vivait au 12ème siècle, le sire Alain du Cambout, chevalier preux de vieille race et l’un des plus féaux serviteurs des ducs de Bretagne.”. Son blason se lisait: “de gueules (rouge) – à trois fasces(bandes horizontales) – échiquetées (divisées en carrés d’échiquier) – d’argent (blanc) – et d’azur (bleu)”. Sire Alain possédait cette terre du Cambout, qui relevait des comtes du Porhoët.
Le bourg de Cambout, siège d’une juridiction, appartenait jadis à la paroisse de Plumieux. Ce n’est que par un décret du 20 décembre 1862 que Le Cambout est érigé en paroisse indépendante. La commune est érigée par un décret du 13 janvier 1866 au détriment de la commune de Plumieux.
On trouve la forme Quembot en 1275 et Cambout en 1396.
Note 1 : le 19 septembre 1795, le château et les terres du Cambout, confisqués sur Pierre du Cambout, sont vendus comme bien national. Pierre Cambout les rachète le 1er juin 1805.
Note 2 : le nom des habitants est sujet à contestations et souvent victime des imaginations facétieuses. Les habitants philosophes ne s’étonnent plus de se voir et entendre affublés de noms fantaisistes : Camboutins, Camboudins, Cambodgiens, Camboutais, etc…… C’est à un “du Cambout” qu’il faut recourir pour avoir l’appellation la plus vraisemblable et la plus valable. Voici pourquoi : Henri Charles du Cambout, évêque de Metz, est sacré par le cardinal du Cambout du Coislin, son oncle, évêque d’Orléans. Elu à l’académie Française en 1710, son parrain commença son discours de réception, en latin par ces mots : “O cambutiadum clara gens …” (O famille illustre du Cambout). Là est la clé de la dénomination authentique des habitants du Cambout. “Cambutiadum” est le génitif pluriel des mots latins ” Cambutiades, cambutiadis” (avec la caution de l’académie). Les habitants du Cambout ont donc droit logiquement au nom de consonance latine de “CAMBUTIADES”.
PATRIMOINE du CAMBOUT
l’église Sainte-Anne (1888-1893), oeuvre de l’architecte Jules Morvan. La première pierre de l’église est bénie le 31 juillet 1887. La tour date de 1893. Le pavage et le mobilier datent de 1894 à 1896 ; | |
haut de page le château du Cambout (XVIème siècle), propriété de la famille Cambout. Sire Alain possédait cette terre du Cambout, qui relevait des comtes du Porhoët. Les quatre premiers descendants d’Alain sont mentionnés dans les chartes du XIIIème siècle avec le titre de “chevalier ou miles”, ce qui à cette époque indiquait une noblesse de race, mais aussi une illustration personnelle, car on ne naissait pas chevalier, on le devenait par ses hauts faits. Quelques seigneurs qui se sont distingués spécialement : Alain II, fils de Gilbert et de Marguerite de Matignon, qui sert sous du Guesclin en 1371, est échanson du duc de Montfort en 1372, écuyer de la duchesse de Bretagne en 1410 et échanson de la cour du duc Jean V en 1415. Jean du Cambout (frère d’Alain), qui est tué pendant la guerre de succession à Auray en 1364. Il combattait sous la bannière du vicomte de Rohan qui soutenait la cause de Jeanne de Penthièvre (dite Jeanne la boiteuse), femme de Charles de Blois, contre le comte de Montfort. Au retour de cette bataille (note une requête de 1546), les soldats du duc de Montfort, passant dans la région, “pillèrent et brûlèrent le manoir des du Cambout, n’y laissant ni meubles ni lettres aucunes”. Etienne du Cambout (fils aîné d’Alain III et de Jeanne de Tournemine) naît au château du Cambout dans la deuxième partie du XIVème siècle. Il est écuyer et échanson du roi de France Charles VI en 1406, puis échanson du duc de Bretagne en 1423, capitaine de Chatel-Audren (Chatelaudren) en 1425, de la Hunaudaye et de Montcontour en 1429. Il meurt en 1442. René du Cambout est marié à Françoise Baie (dame de Coislin). Ce dernier ajoute à son titre celui de la seigneurie de Coislin, seigneurie qui devint marquisat. Il est commissaire des guerres en 1552 et capitaine des gentilshommes et de l’évêché de Saint-Brieuc. A partir de 1537, René et son épouse n’habitent plus régulièrement le château du Cambout, ils en font un pied-à-terre. Lorsque le château est détruit au temps de la ligue, la famille le fait reconstruire et fait planter des arbres au sud de l’habitation, arbres qui ont été abattus. Henri Charles du Cambout (fils du duc de Coislin du Cambout et de Magdeleine du Halgouët) naît à Paris le 5 septembre 1664. Il est nommé évêque de Metz en 1697, sacré le 22 décembre 1697 dans l’église des Feuillants (Paris) par le cardinal du Cambout du Coislin, son oncle, évêque d’Orléans. Il est premier aumônier du roi en 1700. Elu à l’académie Française en 1710, son parrain commence son discours de réception, en latin par ces mots : “O cambutiadum clara gens …” (O famille illustre du Cambout). Il meurt le 28 novembre 1732, à l’âge de 68 ans, et il est inhumé dans la chapelle des pères de Nazareth (rue du temple à Paris). Avec lui s’éteint la pairie de Coislin et la branche aînée de la famille. Le dernier à porter le nom du Cambout est Pierre Adolphe du Cambout (branche cadette) du Coislin. Il est décédé au château de Nogentel (Marne), le 2 septembre 1873. Aux XVIIIème et XIXème siècles, le château et les terres deviennent la propriété des familles de Valori, de Saint-Pern et du Halgouët, qui joueront un rôle important dans la fondation de la paroisse de Sainte-Anne-du-Cambout ;
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la chapelle (1633), située près du château du Cambout et aujourd’hui disparue ; | |
la croix de la Rabine (XXème siècle), située route de Lannouée ; | |
le manoir de la Ville-Jégu (XVIème siècle) ; |
A signaler aussi :
l’enceinte de la Ville-Jégu (haut moyen âge) ; | |
l’enceinte et la motte castrale de Bodinaix (haut moyen âge) ; |
ANCIENNE NOBLESSE du CAMBOUT
La seigneurie du Cambout possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice. Jean du Cambout, arrière petit-fils d’Alain du Cambout, épouse Jeanne de Rohan en 1398. Cette seigneurie a appartenu au moment de la Révolution aux princes de Lambesq, de la maison de Lorraine. La famille du Cambout a pris des alliances dans la maison de Goyon-Matignon, au commencement du XIVème siècle. Etienne de Cambout, petit-fils de Gilbert, est tué à la bataille d’Auray en 1367. La famille du Cambout s’est éteinte avec Pierre-Adolphe du Cambout, dernier marquis de Coislin, mort au château de Noguentel, commune de Neuvy (Marne) le 2 septembre 1873.
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d’aucun noble de Le Cambout. Le Cambout dépendait autrefois de la paroisse de Plumieux.
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de COETLOGON
Coëtlogon vient du breton « Coët » (forêt) et du lieu-dit Logon. A noter qu’un moulin du nom de Logon est mentionné en 1190 dans une charte en faveur de l’abbaye Sainte-Croix de Guingamp.
Coëtlogon est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Plumieux. Le nom Coetlogon est mentionné depuis 1248.
Le bourg s’est développé autour du château. Coetlogon appartenait autrefois à la paroisse de Plumieux. Devenue indépendante, la seigneurie de Coëtlogon, qui s’étendait sur une dizaine de paroisses, est érigée en marquisat sous la direction de René de Coëtlogon en mai 1622. Placée sous la juridiction de La Trinité-Porhoët, elle relevait auparavant du comté de Porhoët, puis du duché de Rohan.
Le premier château est incendié au XVIIème siècle et les débuts de construction du nouveau château débute le 8 mars 1728. Le château passe, en 1742, entre les mains de la famille de Carné et il est détruit à la suite du combat du 17 juillet 1795, au cours duquel est tué le chevalier Tinteniac.
Par décret du 23 mars 1875, est érigée la paroisse de Coëtlogon, détachée de Plumieux. C’est par un décret du 14 mai 1870 que la partie nord-est de la commune de Plumieux a été annexée pour donner naissance à la nouvelle commune de Coëtlogon.
On rencontre les appellations suivantes : Coetlogon (en 1248), Coyllogon (en 1296), Quoetlogon (en 1396), Collogon (au XVIIIème siècle).
PATRIMOINE de COETLOGON
l’église Saint-Thuriau (1864-1922). La première pierre de l’église est bénie le 26 janvier 1922. La bénédiction solennelle de l’église a lieu le 25 juin 1925. Cette église remplace vers 1925 une ancienne chapelle reconstruite en 1864, dédiée à sainte Marguerite et qui a servi d’église paroissiale à partir de 1875. A noter que cette dernière chapelle avait elle même remplacé une chapelle primitive datée de 1180 et d’abord dédiée à sainte Marguerite, puis à saint Thuriau. Le vitrail date du début du XXème siècle. Les stalles datent du XXème siècle. L’église abrite une statue de saint Thuriau, en bois polychrome et datée du XVIIIème siècle ; | |
le château de Cartier (1713) ; | |
le mur de l’orangerie du château de Coëtlogon (1728). Ce château, aujourd’hui détruit, remplace un ancien édifice lui aussi détruit par un incendie. Il faisait partie d’une terre qui, bien que démembrée successivement, s’étendait encore dans dix paroisses au moment de la Révolution de 1789. Cette terre a donné son nom à une famille très ancienne, qui tirait son origine des comtes de Porhoët. Le premier sire de Coëtlogon fut Eudes, époux d’Agnès de Derval, qui vivait vers la fin du XIème siècle. Le 2 juin 1631, François de Coëtlogon naquit au château de Coëtlogon, en Plumieux à cette époque. Il fut évêque de Quimper, fondateur du grand séminaire et d’une maison de retraite en cette ville. En 1789, le château avait haute, moyenne et basse justice. Il appartenait à Mme de Carné ;
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la croix (XVIIème siècle) située Place de l’église ; | |
la croix de Tinteniac (XVIIIème siècle), située route de Torquilly et sur la tombe du chevalier de Tinteniac. Le château de Coëtlogon, occupé par des troupes commandées par le chevalier Tinténiac, avait été attaqué le 18 juillet 1795 par plusieurs soldats, sous les ordres du général Crubler et Tinténiac (surnommé le Loup Blanc) avait été tué au cours du combat ; | |
la croix de Saint-Thuriau (XIXème siècle) ; | |
la fontaine Saint-Thuriau ou Sainte-Marguerite (époque néolithique), édifiée à l’emplacement de l’ancienne chapelle Sainte-Marguerite ; | |
un moulin dit Locon, mentionné en 1190 dans une charte en faveur de l’abbaye Sainte-Croix de Guingamp. |
ANCIENNE NOBLESSE de COETLOGON
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d’aucun noble de Coëtlogon. Coëtlogon dépendait autrefois de la paroisse de Plumieux.
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA FERRIERE
La Ferrière doit son nom aux anciennes mines de fer.
La Ferrière est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Plumieux. En 1128, Jean, évêque de Saint-Brieuc, concède à l’abbaye de Marmoutier de l’ordre de Saint-Benoît, les églises de la Ferrière et de Lanthénac (ou Lantenac). En 1149, Eudon II, comte de Porhoët et vicomte de Rennes, fonde l’abbaye de Lanthénac (supprimée en 1767) et lui donne une partie du village de Lanthénac et de la Ferrière. L’abbaye de Lanthénac est pillée en 1595 pendant les guerres de la Ligue et en décembre 1799 par les chouans de Dujardin.
Vers 1149, est bâti le château de la Chèze, siège de la seigneurie de ce nom, dont La Ferrière fait alors partie. Autour du château de La Chèze se développe rapidement une ville féodale avec un centre paroissial, dont la Ferrière devient une simple trève.
En 1427, La Ferrière est une trève avec une chapelle et dépend de la paroisse de la Chèze. Cette chapelle ou église est déjà mentionnée en 1128 dans une charte du prieuré de Jugon (in Porrihocensi pago, ecclesiam de Ferreria et ecclesiam de Lantignac (Lanthénac)). La Ferrière élit sa première municipalité en 1790.
On rencontre les appellations suivantes : eccl. de Ferreria (en 1128), cap. de Ferraria (en 1199), chap. de la Ferriere (en 1464).
Note : la commune de La Ferrière est formée des villages : la Villeneuve, Quiaudeu, Lantenac, la Garenne, les Livaudières-d’Embas, les Livaudières-d’Enhaut, les Largeois-d’Embas, les Largeois-d’Enhaut, les Loges, Quillien, le Vau-Thomas, etc…
PATRIMOINE de LA FERRIERE
l’église Notre-Dame (XIV-XVème siècle). Il s’agit d’une ancienne chapelle tréviale dépendant jadis de la paroisse de La Chèze, reconstruite vers 1770 (nef et clocher), puis en 1899 (transept et choeur). L’église est en forme de croix latine à vaisseau unique avec une chapelle latéral nord. Les piliers de la chapelle nord datent du XIVème siècle. Le clocher date de 1767. La porte du clocher date du XIVème siècle. Le fenestrage de la chapelle nord et les restes de sablières datent du XVème siècle. La porte Sud date du XVème siècle : elle présente une amorce de porche. On y voit les armes des Rohan, seuls ou en alliance avec la famille ducale. Les fonts baptismaux datent du XVIIème siècle. La longère sud-est date de 1770. Le choeur et le transept datent de 1899. Les vitraux sont du XVIème siècle. Le vitrail de sainte Barbe portait jadis la date de 1546. La maîtresse vitre (1551), divisée par un meneau central, est consacrée à la Vierge Marie : d’un côté sa Nativité, de l’autre sa Glorification. Autre richesse de l’église, c’est un vitrail de l’Arbre de Jessé (1551, oeuvre du maître rennais Michel Bayonne), situé dans la fenêtre du transept nord. La statue de la “Vierge à l’Enfant” date du XIIIème siècle. Le groupe de l’Annonciation date du XVème siècle. Le groupe du Calvaire à six personnages, en bois polychrome, date du XVIème siècle ; | |
la chapelle Sainte-Blanche (XVIIIème siècle). Une porte, provenant de l’ancienne abbaye de Lanthénac, date du XVIème siècle. La chapelle abrite une statue de la “Vierge à l’Enfant” en bois polychrome et datée du XIVème siècle, ainsi qu’une statue de sainte Blanche, en bois polychrome et datée du XIV-XVème siècle ;
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une croix de pierre (XVème siècle), située place de l’église et édifié à la suite d’une épidémie de peste. Elle aurait été réalisée par les moines de l’abbaye de Lanthénac ; | |
la croix de la Noé (XVIème siècle) ; | |
la croix des Loges (1628) ; | |
le château de Quillien (1764) et ses dépendances (XVIème siècle). Propriété de Jean Le Coent ou Crainte en 1514 ; | |
l’abbaye de Lanthénac ou Lantenac (XII-XVème siècle). L’abbaye de Lanthénac est fondée en 1149 par Eudon II, comte de Porhoët et vicomte de Rennes, qui se disait comte ou duc de Bretagne, du chef de sa femme Berthe, fille du duc Conan III. Les six religieux fondateurs vinrent d’Hambye, non loin de Granville, sous la direction d’un abbé nommé Robert. Ce monastère dut défendre ses possessions, notamment contre la famille de Rohan, famille si accaparante qu’en 1429 elle étendait sa domination seigneuriale sur cent douze paroisses de l’ancien Porhoët. On note parmi les abbés commendataires de Lantenac, à l’époque de la Ligue, le fameux Anne de Sanzay, comte de la Magnanne, dit Bras de fer, fils du connétable de Montmorency, qui transforma l’abbaye en caserne, l’église en écurie et le réfectoire en étable. On note aussi le célèbre Jean Le Veneur, évêque de Lisieux, cardinal, abbé du Mont-Saint-Michel, lieutenant gouverneur de Normandie, grand aumônier de France. L’abbaye de Lantenac disparaît à la Révolution (après 1790). Elle est vendue le 24 mars 1791 au prix de 9625 livres. L’église ou la chapelle est alors démolie et les pierres vont servir à la construction d’une maison à Loudéac. A signaler que Eléonore de Porhoët, fille d’Eudes III et épouse d’Alain V, vicomte de Rohan, fut inhumée dans l’église du monastère, à côté du grand autel, et que le tombeau d’Eléonore de Rohan, épouse de Louis de Rohan, sixième du nom, fut placé dans la même église, ainsi que les restes mortels d’Eléonore de La Chèze, dame de La Chèze, décédée en 1530. L’honneur de Lantenac est d’avoir contribué à l’implantation de l’imprimerie en Bretagne : Jean Crès transporte en 1488 son imprimerie à la Ferrière, dans l’abbaye de Lantenac ; | |
la fontaine Sainte-Blanche, située à proximité de la chapelle ;
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3 moulins ; |
A signaler aussi :
les fortifications de terre de la lande du Verga (camp romain) ; | |
le souterrain de la Ville-Haie (âge de fer) ; | |
la borne milliaire du Malher (époque gallo-romaine) ; |
ANCIENNE NOBLESSE de LA FERRIERE
En 1669, la famille de La Ferrière comptait huit générations. Elle avait produit Guillaume de La Ferrière, fait prisonnier à la bataille de Tinchebray en 1106, et Geoffroy de la Ferrière, chevalier, seigneur dudit lieu, au service de Jean, roi de France, dans la compagnie de Beaumanoir, en 1351.
Lors de la réformation de 1426, est mentionné un seul noble de La Ferrière (Chapelle de La Ferrière) de la paroisse de La Chèze : Alain Picaust.
Lors de la réformation du 1er janvier 1514, sont mentionnées plusieurs maisons nobles à Notre-Dame de La Ferrière : Quiauduc (à Geffroy, sieur de Coëtlogon), Quillien (à Jean Le Crainte puis à Aurélien Craintes), La Noé (à Gilles du Boisboexel, sieur du Bois-Gilbert, et à son épouse Jeanne d’Estuer), une autre maison Quiauduc (à Jean, sieur des Deserts).
Lors de la réformation du 27 mai 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de La Chèze et La Ferrière : Quillien, en la Ferrière (à Gilles Le Coamte, fils de Jehan Le Coampte), Quiauduc en la Ferrière (à Jehan de La Tronchaye), autre Quiauduc en la Ferrière (à Jehan de Couetlogon).
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d’aucun noble de La Ferrière. La Ferrière dépendait autrefois de la paroisse de la Chèze.
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLEMET
Plémet tire son nom de saint Démet, d’origine galloise et ayant vécu dans la région de Brest.
Plémet est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plémet, celui de La Prénessaye. C’est en 1246, qu’est mentionné pour la premère fois Plémet, dans un acte où un chevalier du nom de Geffroy de Cadélac fait don au seigneur de La Chèze de tout son fief.
Plémet (Ploemet) était une paroisse dès 1247. La paroisse de Laurenan, est créée à ses dépens, puisque de la commune de Plémet, née le 9 mars 1790, dépendait jusqu’en 1842 (loi du 9 avril 1842), une partie de la frairie de Bublion, aujourd’hui en Laurenan. La forme Plemet apparaît dès 1260.
L’ancienne paroisse de Plémet faisait partie, comme aujourd’hui, du diocèse de Saint-Brieuc. Elle avait pour subdélégation Josselin et pour ressort Rennes. La cure était à l’alternative.
Plémet est chef-lieu de canton de 1790 à l’an X dont dépendent Laurenan, La Prénessaye et Plumieux. Le 8 avril 1803, en application du Concordat, Plémet, bien que non chef-lieu de canton, est érigé en cure du canton de la Chèze.
On rencontre les appellations suivantes : Par. de Ploemet (en 1246), eccl. de Plemet (vers 1330), Plemet (en 1371, en 1393, en 1405), Ploemael (au XIVème siècle), Plesmet (en 1407), Plehemet (en 1513).
Note 1 : Plémet est dévasté par la guerre de Cent Ans (1337-1453) et son bourg est ravagé par la peste en 1348.
Note 2 : la commune de Plémet est formée des villages : les Forges du Vaublanc, la Morois, Trémeleuc, Saint-Lubin, le Tertre, Faheleau, Carguier, Patoger, Saint-Rumel, Ville-Robert, la Pierre, Coët-Trot, le Meur, Beau-Josselin, Saint-Sauveur-Lebas, la Bionnaye, Bodiffé, la Ville-Guiomar, Belna, Ville-Guillaume, la Nouette, Sepelière, Breil-Tual, Mégrière, Hambo, Branro, Rue-Dolo, Coëtbot, etc…
PATRIMOINE de PLEMET
l’église Saint-Pierre et Saint-Paul (XIXème siècle). L’église primitive date de 1805. Son clocher est terminé en 1808. Cette église est reconstruite au XIXème siècle et sa bénédiction a lieu le 12 avril 1896. La flèche et le beffroi datent de 1897. L’église, en forme de croix latine, abrite les statues de saint Pierre, saint Paul et saint Lubin ; | |
la chapelle Saint-Lubin (vers 1540-1548), remaniée en 1741 et restaurée en 1928. Cette chapelle succède à une chapelle datée du XVème siècle. Une poutre porte la date de 1542 et la signature de Joseph Pellion. Deux verrières sont datées de 1572 ; | |
la chapelle Saint-Eloi, aux forges du Vaublanc, est bénie le 26 septembre 1866. Cette chapelle était desservie pour les besoins de la population des forges du Vaublanc ; | |
la chapelle de Saint-Jacques ;
| |
la chapelle de Saint-Sauveur le Bas ; | |
l’ancienne chapelle Saint-Julien, aujourd’hui disparue ; | |
la croix Saint-Jacques (XVIIIème siècle), située route de Coëtlogon ; | |
la croix de la Pierre-Longue (XVII-XVIIIème siècle), située route de Coëtlogon ; | |
la croix de la Fourchette (XVIIIème siècle) ; | |
les croix de Fahéleau (1608), de Saint-Jacques (1607), la Routiais (1680), le Pomas (XVIIème siècle), Saint-Julien (XVIIème siècle), Launay (XVIIème siècle), la Bréhaudiaire (moye âge), Saint-Lubin (XVIème siècle) ; | |
l’ancien presbytère de Saint-Lubin (1737) ; | |
le presbytère (1766) ; | |
la fontaine Saint-Lubin (fin du XVIème siècle); | |
le château de Bodiffé ou Bodifet (XIX-XXème siècle). Propriété de Thébaud de La Motte en 1514 et en 1536. Le château primitif est démoli au XIXème siècle. Il devient en 1929, la propriété du conseil général des Côtes-d’Armor qui le transforme en sanatorium ; | |
le manoir de Carguier (1655). Propriété de Gilles de La Motte, seigneur de Launay-Guen, en 1536 ; | |
les maisons de la Maurois (1656), du bourg (1672), à Pastoger (1563, 1671, 1752), Saint-Lubin (1631 et 1698), Rénéac (XVIIème siècle et 1769-1784), Branro (XVIIème siècle et 1741), Rohan-Boudard (XVIIème siècle), la Ville-Guyomard (1737), la Ville-Gate (1741), le bourg (XVII et XVIIIème siècle), Saint-Sauveur-le-Bas (1624, 1643, 1725, 1771, 1789) ; | |
le logis du Maître des Forges (XVIIIème siècle), situé au Vaublanc ; | |
10 moulins dont les moulins à eau de Launay-Guen, Kerbussot, d’Hélouvry, de St Sauveur-Lehaut, de Pont-Kéra et Forges de Vaublanc,… |
A signaler aussi :
le logis et les forges du Vaublanc (XVIIIème siècle) ; |
ANCIENNE NOBLESSE de PLEMET
Aux XVème et XVIème siècles, le bourg de Plémet exerce la juridiction de la famille La Motte, seigneur du château de Bodiffé (ou Bodifet). La seigneurie de Bodiffé possédait jadis une haute, moyenne et basse justice, et appartenait en 1780 à M. de Bois-Bily.
Lors de la réformation de 1426, sont mentionnés à Plémet les nobles suivants : Jehan de La Vallée, Pierre du Tertre, Eon Boublanc, Alain du Tertre, la déguerpie Alain Faramus, Jehan Gueheneuc, Alain de La Tronchaie. D’autres personnes se disent nobles : Jehan du Bosqt, Jehan Thomas et Alain des Boays.
Lors de la réformation du 27 mai 1536, sont mentionnées à Plémet les maisons nobles suivantes : Bodiffé (à Thébaud de La Motte), Le Gué-Daniel, Le Vauridor, La Brocze, Bel-Air (à Thébaud de La Motte), Kerbussot (à Guyon de Kerbusso), La Fontenette (à Yvon Le Bellanger), La Rautiais (à Pierre Pellion), Le Tertre (à Louis du Tertre), La Hazardiere (à Hélène Hazart, épouse de Gilles de Bocenic), Carguier (à Gilles de La Motte, seigneur de Launay-Guen), Le Lycouet (à Gilette Prise, épouse d’Alain Badouart), Minguet (à Julien de Coetlogon, seigneur de Coetlogon), La Ville-Gaudoin (à Jehan de Bocenic), Bublion en Laurenan (à la famille de Coetlogon), Le Vaublanc (à Alain de La Haye), La Salle (à Mathurin Le Chevallier) et La Haye.
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 8 nobles de Plémet :
Pierre BELLAEGIER (3 livres de revenu) : défaillant ; | |
Thébault DE LA MOTTE (110 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Guillaume DES BOUES (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Jehan DE LA TRONCHAYE (70 livres de revenu) : porteur d’une brigandine ; | |
DE LA TRONCHAYE (2 livres de revenu) : défaillant ; | |
Guillaume LESCUYER (5 livres de revenu) : porteur d’un paltoc et comparaît armé d’une pertuisane ; | |
Bernard PENEREL (1 livre de revenu) : défaillant ; | |
Louis THOMAS (50 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLUMIEUX
Plumieux vient du breton « plou » (paroisse) et Mioc (ou Maeoc ou Meoc), le saint-fondateur.
Plumieux est fondé en 540 par saint Mioc, disciple de saint Méen.
Plumieux est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plumieux, ceux de Le Cambout, Coëtlogon, La Chèze, La Ferrière et Saint-Etienne du Gué de l’Isle. L’ancienne paroisse de Plumieux a donné naissance à plusieurs communes des Côtes d’Armor : Plumieux (Moyen Age), La Chèze et La Ferrière (avant le XIVème siècle), Saint-Etienne du Gué de l’Isle (1526 et 1829), le Cambout (1866) et Coëtlogon (1870).
La « villa de Kermoil in Plumiuc » est mentionnée vers 1075 dans le cartulaire de l’abbaye de Redon, lors d’une donation du vicomte de Porhoët. Plumieux (Plemieuc) est paroisse dès 1285 (Mor. Pr. I, 1072). La paroisse de Plumieuc est encore mentionnée en 1427 au diocèse de Saint-Brieuc (Arch. de la Loire-Atlantique, B 2978). La chapelle Saint-Etienne, sur la paroisse de Plumieux, est érigée en église paroissiale par bulle du 4 février 1526.
haut de page
Saint-Leau avait jadis une église (ecclesiam Sancti Leviani), mentionnée dans une Bulle papale de 1163 où se trouve cité le prieuré-cure de Saint-Léau. Le prieuré de Saint-Léau (vers 1118) noté Sanctus Levianus ou Leviavus (en 1118, en 1163, en 1251) et Sant Leau dans un acte de 1396, relevait jadis de l’abbaye de Saint-Jacut. Il possédait un droit de haute, moyenne et basse justice (selon Ogée seulement moyenne et basse). Son prieur est cité dès 1118. En 1540, aveux par Yves Nouvel. En 1578, aveux par J. Guillard. En 1652 aveux par L. Bourdier. En 1664 aveux par P. Collin de la Briochaie. Le prieuré vaut 500 livres (en 1665) et 600 livres (en 1789, à Yves Courtel). Ce prieuré prend le nom de Saint-Loc au XVIIème siècle (Anc. év. IV, p. 278, 284).
L’ancienne paroisse de Plumieux faisait partie du diocèse de Saint-Brieuc, comme aujourd’hui. Elle dépendait de la subdélégation de Josselin et ressortissait au siège royal de Ploërmel. Plumieux élit sa première municipalité au début de 1790.
Le territoire de Plumieux est diminué au XIXème siècle : les villages du Guindard et de Gas-de-Bois sont réunis à Saint-Etienne du Gué de l’Isle (par ordonnance du 29 avril 1829), la partie sud forme la nouvelle commune de Cambout (par décret du 13 janvier 1866) et la partie nord-est forme la nouvelle commune de Coëtlogon (par décret du 14 mai 1870).
On rencontre les appellations suivantes : Plumiuc (en 1066-1082), par. de Plemieuc (vers 1200), Plumyeuc (en 1278), Peumout, Pleumieuc (en 1284), Plimiouc (en 1286), Plemiout (en 1321), Plemieuc (vers 1330), Plumieuc (en 1427, en 1507).
Note : A l’origine, la commune de Plumieux est formée des villages : la Ville-Egaré, la Ville-Hervy, Torquilly, le Bas, la Ville-Grasland, Rameleuc, le Tertre, la Ville-Radio, la Ville-Morvan, la Ville-Ridorel, les Alliers, le Pont-Favral, la Ville-Jehan, Launay, Forville, Bodeleno, la Hêche-Neuville, Pehart, le Breil-Sablé, Billaut, Foyer, Tresnel, Saint-Lau, le Fougeray, Gastrie, Pengréal, le Cambout, la Ville-Jegu, Penhouet, Tréhorel, Quillien, la Ville-au-Cerne, Treffainguy. Certains de ces villages font aujourd’hui partie des communes du Cambout et de Coëtlogon.
PATRIMOINE de PLUMIEUX
l’église Saint-Pierre (1873). La première pierre est bénie le 9 novembre 1873. Cette église est édifiée avec des pierres provenant des ruines de la chapelle Saint-Leau. La tour qui date de 1912 est bénie le 21 mai 1914. Un écusson épiscopal (1873) orne le fronton de l’église. L’église abrite une statue de saint Remy (XVIème siècle) et une statue de la “Vierge à l’Enfant” (XVIIIème siècle) ; | |
l’ancienne chapelle ou prieuré de Saint-Leau (XIIème siècle), aujourd’hui disparue. La fondation du prieuré serait l’oeuvre de saint Remy. Au XIIème siècle, le prieuré est une dépendance de l’abbaye de Saint-Jacut de la Mer. Une église est mentionnée en 1163. Au XVIIème siècle, le prieuré se prénomme prieuré de Saint-Loc. Il n’est plus fait mention du prieuré au XVIIIème siècle. Une statue de la Vierge et une statue de saint Jacques (datées du XIIème siècle) sont encore visibles dans le cimetière ; | |
l’ancienne chapelle de Saint Guénolé ou de saint Galo, aujourd’hui disparue. A noter qu’il existe une rue Sagalop (dite aussi couramment Saint-Galo). Non loin de cet endroit, à la Ferrière, se trouve la chapelle de Sainte-Gwen (mère de saint Guénolé) ; | |
les deux croix du cimetière (XVème siècle, XVIIème siècle) ; | |
la croix de Juhel ; | |
la croix de Saint-Leau (XVème siècle), située au cimetière. Elle provient du prieuré de Saint-Leau ; | |
la fontaine Saint-Leau (XIIème siècle) ; | |
la maison de Saint-Leau (1650). Il s’agit peut-être de l’ancien prieuré ; | |
les maisons du Pont-Favrol (XVIIème et XVIIIème siècles) ; | |
la maison du bourg (1782) ; | |
5 moulins dont les moulins à eau de Kerbert, d’Embas, Nicolas et les moulins à vent de Pengréal, de Plumieux ; |
A signaler aussi :
les restes d’une voie romaine Corseul-Vannes au Chef-du-Bos ; |
ANCIENNE NOBLESSE de PLUMIEUX
La seigneurie de Saint-Leau (ou Lau) possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice, et appartenait en 1789 au prieur de Saint-Leau. Les manoirs de la Couet et de la Ville-Conet on appartenu jadis à Jean de la Vallée. Le manoir du Kerbu a appartenu jadis à Alain de la Vallée. Cette famille de la Vallée a produit un abbé de la Vieuville en 1750.
En 1280, dit Ogée, le vicomte de Rohan donna à Thomas de Chemillé la terre de la Rivière, située dans la paroisse de Plumieux, où il signale encore comme terres nobles : la Châtaigneraye, le Bosq, le Bois-Courtel, la Noé, Bordeleus, Belle-Vue et la Barré.
Lors de la réformation de 1426, plusieurs nobles sont mentionnés à Plumieux : Pierre Ruffaut, Perret Douffin, Guillaume Le Corgne, Jehan (seigneur de Coetlogon), Geffroy Hasart, Guillaume du Tertre, Eon de Guerlan, Eon de Bodegat, la déguerpie Raoul de La Chataigneraye, Olivier de Rohan, Eon de Pengreal, Alain du Cambout, Etienne du Cambout, Guillo Hasart, Amice Gouriou. D’autres personnes se disent aussi nobles : Thébaud Gaipaillart, Alain Guillays, Guilleme Le Blouays, Eon Guyomar, Guillaume Gaipaillart, Jehan Corbel, Guillo Floury, Perrin Foliart.
Lors de la réformation du 27 mai 1536, plusieurs maisons nobles sont mentionnées à Plumieux : Le Gue-de-l’Isle en Saint-Etienne-du-Gué-de-l’Isle et La Ville-Caro en Saint-Etienne-du-Gué-de-l’Isle (au sieur du Gué-de-L’Isle en Saint-Etienne-du-Gué-de-L’Isle), Coëtlogon en Coetlogon, Angelard, Bocquemez, Bignon (à Julien de Couetlogon ou Coëtlogon), Cambout en Le Cambout, Blaye en Le Cambout, Le Chef-du-Bois (à René du Cambout), Le Ligno en Saint-Etienne-du-Gué-de-L’Isle (à François du Guedelisle), Pengréal en Le Cambout (à Christophe de Pengral), La Châtaignerais en Le Cambout (à Vincent de La Chasteigneraye), La Ville-au-Cerne (à François de Launay), Bellevue (à Mathurin Chausson, seigneur de Lemo), Le Cartier en Coetlogon et La Ville-Jehan (à Yvon de Chasteautro), Rouéfort en Coetlogon (à Geffroy de La Tertre), autre maison Rouéfort en Coetlogon (au sieur de Sévigné et de Bodegat), La Ville-Radio, Les Douves en Coetlogon (au seigneur de Sévigné), La Barre en Coetlogon (à Gilles de Bocenic et son épouse Hélène Hazart), Kerbut (à Karo Le Bas et René de La Vallée), La Ville-Juhel (à Jehan de La Villejuhel), Botleur, La Noë et une maison d’Yvignac (à Julienne Divignac, épouse de Jehan Le Noir), Lascouët, Porcollois et La Ville-Louet (à Jehan de La Vallée), Le Bois-Courtel (à Yvon de Pengreal), Le Grand-Bocme en Saint-Etienne-du-Gué-de-L’Isle (aux enfants de Louis de La Chesnaye), Le Petit-Bocme en Saint-Etienne-du-Gué-de-L’Isle (à Pierre de Botdegat), La Vallée (à Jehan de Bocenic).
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 18 nobles de Plumieux :
Olivier CHASTEIGNERAYE (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Jehan DE BONNALEN (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Alain DE CHASTEAUTRO (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Jehan DE COETLOGON de Coetlogon (400 livres de revenu) : comparaît comme homme d’armes ; | |
Olivier DE GRALEN (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
haut de page Alain DE LA CHESNAYE (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Jehan DE LA VALLEE (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Jehan DE LA VALLE de Garenne (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Jehan DE LA VILLEJUHEL (35 livres de revenu) : défaillant ; | |
Jehan DE ROHAN de Gué-de-l’Isle (1400 livres de revenu) : excusé comme appartenant à la maison de Rohan ; | |
Prigent DE VENDREUL (100 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ; | |
Jehan DU CAMBOUT de Cambout (250 livres de revenu) : comparaît comme homme d’armes ; | |
Jehan DU TERTRE (7 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;
| |
Antoine FOLIART (12,5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ; | |
Jehan FOLIART (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Jehan HAZART (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Françoise LE CORGNE, représentée par Pierre DAEN (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Eonnet LE MOUENNE (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA PRENESSAYE
La Prénessaye vient de Perennes ou Perenesius, abbé de Redon de 1045 à 1061.
La Prénessaye est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Plémet. Il s’agit semble-t-il d’un défrichement de la forêt de Loudéac. La Prénessaye englobait jadis l’ancienne paroisse de Saint-Sauveur le Haut, réduite depuis le milieu du XVIème siècle au rang de trève.
La Prénessaye (Perenessata) est mentionnée pour la première fois en 1263 (Mor., Pr. I, 989) dans un acte relatant la donation par Aliènor, dame de la Chèze, d’une terre située dans paroisse de Loudéac et possède une chapelle (capella de Perenessata). Si La Prénessaye n’est alors qu’une simple chapelle, c’est en tant que paroisse qu’elle figure dans un acte de 1302 concernant l’acquisition par Olivier de Rohan de biens non loin de La Chèze.
Penesseia a une église vers 1330. La dédicace de l’église de La Prénessaye, comme de la fontaine voisine, à Saint-Jean-Baptiste, semble révéler la présence des Templiers ou des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. La Prénessaye (Le Penessaie) a le titre de paroisse, au diocèse de Saint-Brieuc, dès 1427 (archives de Loire Atlantique, B2978). Dès 1681, on trouve la forme actuelle la Prenessaye.
L’ancienne paroisse de La Prénessaye avait pour subdélégation Loudéac, pour ressort le siège royal de Ploërmel et pour seigneur le prince de Soubise, descendant de François de Rohan, fils d’Hercule, duc de Montbazon, et de Marie de Bretagne. Cette paroisse élit sa première municipalité au début de 1790.
On rencontre les appellations suivantes : capella de Perenessata (en 1263), Par. de la Prenessois (en 1312), eccl. de Penesseia (vers 1330), La Pennesaie (en 1426), Prenessaye (en 1441), La Pernesaye (en 1473), La Preneessaye (en 1489), La Prenessaye (en 1480, en 1514, en 1536 et en 1569).
Note 1 : Saint-Sauveur le Haut a le titre d’église dès 1462, même d’église tréviale ou succursale en 1706, enfin paroisse en 1742. Saint-Sauveur le Haut ne paraît pas avoir été, du moins aux XVIIème et XVIIIème siècles, une véritable paroisse succursale. Le territoire de Querrien aurait été évangélisé par saint Gall aux Vème et VIème siècles.
Note 2 : la commune de La Prénessaye est formée des villages : Quérien, Briel-Quérien, le Quilleuc, Morinet, Kerbréhan, Saint-Sauveur le Haut, Ville-Royer, Doulcan, le Til, la Ville-Renée, Launay, les Fontenelles, le Billiac, le Breil-Gourio, la Ville-Hercouët, le Vau-Lorio, la Tronchaie, le Tertre, la Ville-Bedeuc, la Ville-Glay, etc…
PATRIMOINE de LA PRENESSAYE
l’église Saint-Jean-Baptiste (1848-1853). Une église primitive est mentionnée dès 1330. La porte date du XVème siècle. Le maître-autel et les deux autels latéraux datent du XVIIIème siècle. La date de 1856 est mentionnée sur le retable du rosaire, ainsi que l’inscription “peint à Guedillac”. Les stalles datent du XVIIIème siècle. L’église abrite une statue de saint Jean-Baptiste datée du XVIIème siècle ; | |
l’ancienne église Saint-Sauveur le Haut, supprimée en 1806. Elle desservait Saint-Sauveur le Haut, autrefois trève de La Prénessaye ; | |
la chapelle Notre-Dame-de-Toute-Aide (1652-1656), située à Querrien. A la suite d’une apparition miraculeuse de la Vierge à Jeanne Courtel le 15 août 1652, Querrien devient un haut lieu de pèlerinage. Le 29 septembre 1652 débutent les travaux d’un sanctuaire. La chapelle actuelle est fondée en 1656 par Denis de la Garde, pour quatre chapelains. Olivier Audrain en est le premier doyen. Le clocher-porche date de 1719-1790. La nef est agrandie en 1779. Les retables datent du XVIIème siècle. Jeanne Courtel y est inhumée en 1703 ; | |
la fontaine Saint-Gall ;
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la fontaine Notre-Dame de Querrien (XVIIIème siècle). Elle est située sur le lieu même des apparitions de la Vierge ; | |
4 moulins à eau : du Pont-Querra (XIXème siècle), Robert, du Gué, Laron ; |
ANCIENNE NOBLESSE de LA PRENESSAYE
En 1500, le manoir de Launay appartenait à François de la Touche. Le château de la Tronchaye appartenait à M. de la Tronchaye, sieur dudit lieu. Le château de la Tronchaye était la propriété de Madame de Cornillé lorsque éclata la Révolution. Il avait haute, moyenne et basse justice. La Ville-de-Harcoët et le Tertre avaient l’un et l’autre une haute justice.
Lors de la réformation de 1426, plusieurs nobles de La Prénessaye sont cités : Guillaume Hosart, Olivier Berot, Guillaume de Launoy, Olivier Gillart, Guillaume du Tertre, Eon de La Tronchay. D’autres personnes de La Prénessaye se disent aussi nobles : Alain Le Moenne, Jehan Le Moenne et Olivier Le Moenne.
Lors de la réformation du 27 mai 1536, plusieurs maisons nobles sont mentionnées : Le Plessis (à Mathurin Le Chevalier), Le Tertre et Le Garlan (à Louis du Tertre), La Tronchaie (à Jehan de La Tronchaye, puis à Claude de La Tronchays en 1569), La Ville-es-Noës (à Jehan de La Tronchaye), La Polardiere ( à Jehan de La Tronchaye et Jehan Daint). En 1569, sont mentionnées en plus La Ville-Hercouët (à Louis Daen) et Launay (à Bastien de Launay).
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 6 nobles de La Prénessaye :
Jehan DAEN de la Pollardière (3 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Guillaume DE LA TRONCHAYE (20 livres de revenu) : défaillant ; | |
Olivier DE LA TRONCHAYE (15 livres de revenu) : porteur d’un paltoc et comparaît armé d’une vouge ; | |
Guillaume DE LA VILLEBLANCHE (120 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Alain DU TERTRE (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Thébault HOSSART (200 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-BARNABE
Saint-Barnabé tire son nom de Saint-Barnabé. Barnabé, juif né à Chypre, se convertit au christianisme et diffuse l’Evangile avec saint Paul au Proche-Orient et en Asie Mineure.
Saint-Barnabé est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Cadelac (d’origine gallo-romaine). Vers 1075, la « Villa de Kermelennan in Locduriac », aujourd’hui le village de Kermenan en Saint-Barnabé, est mentionnée dans le cartulaire de Redon. Il s’agit d’une donation du vicomte Josselin de Porhoët en faveur de l’abbaye de Redon.
Saint-Barnabé était une paroisse succursale de la paroisse de Loudéac dès 1638 ou 1688. Saint-Barnabé est érigée en commune en 1790, puis en paroisse en 1804.
L’ancienne paroisse de Saint-Barnabé dépendait, comme aujourd’hui, du diocèse de Saint-Brieuc, mais elle avait pour subdélégation Josselin, pour ressort le siège royal de Ploërmel et pour seigneur le duc de Rohan qui présentait la cure.
Note : la commune de Saint-Barnabé est formée des villages : Kermenan, Blanlin, Biolo, le Relay, Couëmeur,
le Bourgdio, le Fossé, le Plessisgour, la Ville-Guimart, Langoyet, la Ville-Gouéno, Magouet, Estuer, Bocaudrin, etc…
PATRIMOINE de SAINT-BARNABE
l’église Saint-Barnabé (1865), édifiée en remplacement d’une église en ruine au cours du XIXème siècle. | |
le calvaire (1762), situé près de l’église ; | |
la fontaine de la Loge (XVIIème siècle), située rue des Lavandières ; |
A signaler aussi :
les vestiges gallo-romaines du Fort-Créno ; |
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-BARNABE
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d’aucun noble de Saint-Barnabé. Saint-Barnabé dépendait jadis de la paroisse de Loudéac.
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-ETIENNE-DU-GUE-DE-L’ISLE
Saint-Etienne-du-Gué-de-l’Isle vient de Saint-Etienne et d’un gué sur le Lié.
Saint-Etienne-du-Gué-de-l’Isle est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Plumieux. En effet, de 540 au XIème siècle, Saint-Etienne fait partie de la paroisse de Plumieux. Au XIème siècle, la seigneurie du Gué de l’Isle est dirigée par la famille de Coëtlogon. Un château est construit par Eudon Ier, vicomte de Porhoët (de 1704 à 1092), en 1040, au bord du Lié.
Eon ou Eudon de Rohan, frère d’Olivier II Vicomte de Rohan et sixième fils du vicomte Alain VI de Rohan et de Thomasse de la Roche-Bernard, épouse en 1311 Aliette de Coëtlogon, dame du Gué-de-l’Isle. Le château primitif du Gué-de-l’Isle entre dans la Maison de Rohan lorsque Aliette Olive de Coëtlogon hérite des biens. Cette branche Rohan-Gué-de-l’Isle donne naissance aux branches Rohan-Pouldu et Rohan-Tregallec, puis se fond dans les familles La Feuillée et Rieux. Au XVème siècle, Eon de Rohan fait construire un nouveau château au Gué-de-l’Isle, alors sur la paroisse de Plumieux. La ville du Gué-de-l’Isle se développe autour du château. Sa chapelle Saint-Etienne est érigée en église paroissiale, à la demande de Cyprienne de Rohan, épouse de François de la Feuillée (vicomte de Pléhédel) et dame de Gué-de-l’Isle, par bulle du 4 février 1526, qui prend effet le 2 février 1527. Cette paroisse est prélevée sur celle de Plumieux. Elle est appelée Gué-de-l’Isle ou Saint-Etienne-du-Gué-de-l’Isle. Le nom est réduit à Etienne-sur-Lié pendant l’an III et l’an IV.
L’ancienne paroisse de Saint-Etienne, qui était devenue indépendante en 1619, faisait partie du diocèse de Saint-Brieuc comme aujourd’hui. Elle avait, en 1789, pour subdélégation Josselin et ressortissait au siège royal de Ploërmel. La collation de la cure appartenait à M. de Kercado ou Carcado qui était seigneur de la terre du Gué-de-l’Isle.
Au début du XIXème siècle, le territoire de la commune comprend deux fractions disjointes, l’une autour du bourg, au nord et l’autre au sud. Ces deux fractions sont séparées par les villages du Guindard et de Gas-de-Bois en Plumieux qui sont réunis à Saint-Etienne-du-Gué-de-l’Isle par l’ordonnance du 29 avril 1829.
On rencontre les appellations suivantes : Le Guedelille (en 1318), Le Gue de l’Isle (en 1396), Saint Estienne (en 1490), Saint-Etienne-du-Gué-de-l’Isle (au XVIIIème siècle).
Note 1 : En 1554, à la mort de Cyprienne de Rohan, la terre du Gué-de-l’Isle échoit à sa fille Renée de la Feuillée, épouse de François de Rieux, sire d’Assérac. Par lettres patentes datée de 1574, la terre d’Assérac (Loire-Atlantique) est érigée en marquisat en faveur de Jean de Rieux, fils de François et de Renée de la Feuillée, avec union de la seigneurie du Gué-de-l’Isle. Le 11 mai 1683 la terre du Gué-de-l’Isle, saisie sur Jean Gustave de Rieux (petit fils de Jean), est vendue judiciairement, puis passe par retrait lignager à Hyacinthe Anne Le Sénéchal de Carcado. La famille de Carcado conserve la seigneurie du Gué-de-l’Isle jusqu’à la Révolution.
Note 2 : la commune de Saint-Etienne-du-Gué-de-l’Isle est formée des villages : Petit-Bocmé, Guerfray, Grand-Bocmé, le Linio, Gâte-Bois, la Ville-Hervaux, Laleuf, Pont-Bréhant, la Ville-Eslan, la Ville-Caro, le Gué-de-l’Isle, etc…
PATRIMOINE de SAINT-ETIENNE-DU-GUE-DE-L’ISLE
l’église Saint-Etienne (1528). Une ancienne chapelle, dédiée à saint Etienne, était devenue paroissiale en 1526 grâce au soutien du seigneur François de La Feuillée et à l’accord du pape Clément VII. L’église actuelle est bâtie en 1528 sur l’emplacement de la chapelle primitive. Elle abrite les statues en bois polychrome de saint Jean (datée du XVIIème siècle) et de saint Etienne (datée du XVIIIème siècle) ; | |
l’ancienne chapelle Saint-Jean, édifiée en 1626. L’édifice sert aujourd’hui de sacristie à l’église paroissiale ; | |
la croix du cimetière (XVIIème siècle) ; | |
la croix du bas du bourg (XVIIIème siècle) ;
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le château du Gué-de-l’Isle (XVème siècle), édifié au milieu du XVème siècle pour une branche cadette des Rohan. Il a un pont-levis, des douves et trois tourelles. Dans la première moitié du XIVème siècle, la maison seigneuriale et terre du Gué-de-l’Isle passe dans la maison de Rohan par le mariage d’Aliette, dame du Gué-de-l’Isle, avec Eon ou Eudon de Rohan, sixième fils d’Alain VI, vicomte de Rohan, et de Thomasse de la Roche-Bernard. Ceux-ci les transmettent à Olivier de Rohan, leur fils, qui épouse en premières noces Alix de Bodevenou et en secondes Havoise de la Châteigneraie. De ce mariage naît Olivier de Rohan, deuxième du nom, seigneur du Gué-de-l’Isle, qui épouse Marie de Rostrenen et transmet sa terre et son titre à son fils Jean de Rohan, qui épouse Gillette de Rochefort et meurt en 1493. En 1520, la branche aînée des Rohan-Gué-de-l’Isle s’éteint avec Cyprienne de Rohan, qui apporte en dot tous ses biens à François La Feuillée, vicomte de Pléhédel. Sa fille, Renée de La Feuillée, épouse François de Rieux, sire d’Asserac. C’est un Rieux qui ajoute au XVIIème siècle un nouveau bâtiment au château. En 1683, Jean de Rieux vend le château et le domaine de Gué-de-l’Isle et de la Rivière à la famille Le Sénéchal de Carcado. En 1733, un héritier de la famille Le Sénéchal de Carcado épouse Mlle de Montmorency la Neuville d’Aumont. Marie Anne Louise, fille de ces derniers, épouse en 1763 le marquis de Grasse et hérite du château qui passe ainsi à la famille Grasse. En 1832, la famille Villalon achète la propriété et restaure l’édifice (les éléments du XVème siècle sont détruits). En 1886, la comtesse du Boisbaudry, née de la Haye de Vaulx, achète le domaine du Gué-de-l’Isle, qui revient ensuite à l’un de ses fils, Jules, baron du Boisbaudry, époux d’Anne de la Tousche Limousinière ; | |
le manoir du Grand-Bocmé (XVIème siècle), édifié par la famille Le Moine de Talhouët ; | |
la fontaine des Joies ;
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les moulins à eau du Grand-Bocmé, du Gué-de-l’Isle, de Gate-Bois, du Pont ; |
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-ETIENNE-DU-GUE-DE-L’ISLE
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d’aucun noble de Saint-Etienne-du-Gué-de-l’Isle. Saint-Etienne-du-Gué-de-l’Isle dépendait autrefois de la paroisse de Plumieux.
Le Cambout | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Côtes-d’Armor |
Métropole | |
Canton | 22-09 Loudéac 22-08 La Chèze (Ancien canton) |
Code INSEE | 22027 |
Code postal | 22210 |
Population | 434 habitants (2017) |
Nom des habitants | Cambutiades |
Superficie | 1 802 hectares |
Densité | 24.08 hab./km² |
Altitude | Mini: 50 m |
Point culminant | 137 m |
Coordonnées géographiques | 48.059444° / -2.609166° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Sommaire
- 1 Histoire de la commune
- 2 Patrimoine bâti
- 3 Repères géographiques
- 4 Démographie
- 5 En photos
- 6 Notables
- 7 Monument aux morts
- 8 Ressources généalogiques
- 9 Informations pratiques
- 10 Bibliographie
- 11 Voir aussi (sur Geneawiki)
- 12 Liens utiles (externes)
- 13 Notes et références
Histoire de la commune
Histoire administrative
- Département – 1866-1990 : Côtes-du-Nord, 1990-2022 : Côtes-d’Armor
- Arrondissement – 1866-1926 : Loudéac, 1926-2022 : Saint-Brieux (Saint-Brieuc)
- Canton – 1866-2015 : Lachèze (La Chèze) –> 2015-2022 : Loudéac
- Commune – 1866-2022 : Le Cambout
Résumé chronologique :
- 1866-…. :
Héraldique
- De gueules aux trois fasces échiquetées d’argent et d’azur de deux tires.
Armes de la famille de Cambout.
Contexte historique
Du Ier siècle avant J.-C. au Ve siècle après J.-C.
Certains chercheurs de la préhistoire n’hésitent pas a affirmer que en Armorique (are morica : abords de la mer, c’est ainsi que s’appelait la Bretagne actuelle) l’homme serait apparut entre 300 000 et 400 000 ans avant J.C. D’autres (découverte en 1987 à Damgan) datent cette même présence de l’homme entre 600 000 et 900 000 ans avant J.C. Il a été trouvé des pierres taillées en silex ou quartzite, des outils qui sont preuve de l’existence d’êtres intelligents. Mais c’est surtout depuis 2 000 ans environ que notre coin commence a participer à l’histoire.
En ce temps là, l’Armorique était peuplée, sur les cotés de la mer, de tribus gauloises (qui était une branche de la grande famille celte) : Les Namnètes (Loire-Atlantique), les Vénètes (Morbihan), les Ossismii (Finistère), les Curiosolites (Côtes-d’Armor) et les Rhédons (Ille-et-Vilaine).
L’Armorique centrale n’était que landes et forêts. Forêts qu’on appellera plus tard “Brocéliande” et dont il ne reste plus que des parcelles (forêt de Paimpont, de Lanouée d’environ 3 000 ha).
Jules César ayant envahit la Gaule vers 120 avant J.-C., il fit prisonnier Vercingétorix et il occupa le pays. Une partie de ses soldats campaient chez les “Andes” (Maine-et-Loire). L’officier qui les commandait s’appelait Brutus. Il fallait bien du ravitaillement pour nourrir tous ces militaires. L’officier pensa à l’Armorique et envoya une délégation de soldats demander des provisions aux Vénètes et aux Curiosolites qui ne se laissèrent pas faire. Mais les romains non plus. Puisqu’ils ne voulaient pas leur en vendre de bon cœur, ils allaient le prendre de force. Vers 57 avant J.-C., César confia trois légions de soldats à l’un de ses officiers avec mission de marcher contre les Curiosolites. Lui-même commença la campagne contre les Vénètes, qui, excellents marins, résistèrent dans le golfe du Morbihan. Ils attaquèrent les galères romaines avec 220 bateaux à voile. Poussés par le vent, leurs bateaux foncèrent sur les galères romaines à rames, mais le vent vint à tomber et alors ce furent les romains qui se lancèrent à l’assaut des Armoricains. Les courageux Vénètes subirent la loi du plus fort. César condamna les sénateurs Vénètes à mort et la population fut vendue à l’encan.
Pour avoir l’œil sur les Armoricains, il lui fallait sans doute des légionnaires, mais aussi des moyens de communication. Rappelons-nous que tout le milieu de l’Armorique n’était que forêts impénétrables, sauf pour les animaux sauvages. Ils fit construire les fameuses voies romaines qui reliaient les centres importants d’Armorique. L’une d’elles nous concerne spécialement. Celle qui allait de Corseul à Vannes. Elle passait à Torquilly (Coëtlogon), à la Ville Juhel et au Chef-du-Bos (Plumieux) et au Pas-aux-Biches (les Forges). On en voit encore les traces sur la lande du Cranouët (Le Cambout) entre le ruisseau (qui sépare les Cotes-d’Armor du Morbihan) et la forêt de Lanouée.
L’occupation romaine dura plusieurs siècles, mais elle eut du bon. Par ces voies de communication, elle désenclavait le pays et apportait une civilisation qui se développa surtout du Ier au IIIe siècle et l’apparition du christianisme. Tel ne fut pas le cas pour d’autre envahisseurs, qui eux, ravagèrent l’Armorique. Vers l’an 200, il y eut les Alamans, les Germains. Vers 400, ce fut le tour des Goths et des Wisigoths. En 486, il y eut les Francs qui venaient de Belgique et battirent les gallo-romains à Soissons et poussèrent jusqu’en Armorique. Vers 480, les visites intéressées continuèrent encore. Mais à vrai dire, les envahisseurs étaient plutôt des réfugiés. Les Bretons de Grande Bretagne avaient été, eux aussi envahis par les Pictes, les Scots et les Saxons. Beaucoup d’entre eux s’enfuirent en barque, traversèrent la Manche et abordèrent sur les côtes d’Armorique. Parmi ces émigrants du Pays de Galles et d’Irlande, il y avaient des moines : Brieuc, Cado, Gildas, Méen …, qui fondèrent des monastères, ouvrirent des écoles et évangélisèrent leur nouvelle patrie.
Du Ve au XIIe siècle
Ces moines s’installèrent tout naturellement sur les côtes du pays, où la population avait accepté l’influence romaine : Lunaire sur la Rance, Brieuc sur le Gouêt, Gildas dans la presqu’île de Rhuys etc. Quelques uns pénétrèrent ensuite à l’intérieur du pays: Méen, par exemple, à Paimpont … Leurs monastères devinrent des centres de culture au propre comme au figuré.
Notre contrée, qui n’était que forêt et qui s’appelait Poutre-Coët (devenu Porhoët), allait elle aussi s’éveiller. Bien sûr, il passait beaucoup de gens sur la voie romaine Corseul-Vannes, mais il en fallait qui restent… Vers l’année 540, un moine pionnier du nom de Mioc (disciple de Méen de Grande Bretagne), venu en Armorique avec un groupe de Bretons se dirigeait vers la forêt centrale pour y trouver un lieu pour s’établir. Notre coin du sans doute leur convenir, car ils décidèrent d’y fonder un “plou” (une paroisse en breton), à laquelle ils donnèrent le nom de “PLOU-MIOC” qui se transforma au cours des temps en PLUMIEUX. Une paroisse qui allait devenir le centre de toute la région et comprenait les territoires de Plumieux, La Chèze, Saint-Étienne, les futurs Cambout, Coëtlogon, la Trinité-Porhoët et une partie de Mohon. Les premiers arrivés se mirent au travail. Il fallait déboiser, construire des maisons, cultiver la terre libre, semer, élever des bêtes … La manne ne leur tombait pas du ciel. Mioc, lui, assurait la nourriture spirituelle et l’évangélisation. Le travail était dur, mais au moins, après les jours difficiles qu’ils avaient vécus, ils avaient la sécurité. Malheureusement, c’était trop beau pour durer. Quarante ans ne s’étaient pas écoulés que les Francs de Clovis envahissaient la Gaule, peuplée de gallo-romains et battaient ceux-ci à Soissons en 486. Vers 845, ce sont les Normands qui envahissent l’Armorique. Ils reviendront plusieurs fois pillant et massacrant tout sur leur passage. Devant pareille calamité, les pauvres habitants s’enfuirent et allèrent chercher refuge chez les Francs. Cet exile qui commença vers 919, dura vingt ans. À leur retour au pays, les exilés avaient changés de mentalité à cause des événements qu’ils avaient vécus et qu’ils allaient encore vivre.
Une première constatation, les bretons qui avaient fondé Plou-Mioc parlaient leur langue bretonne importée de Grande Bretagne. Il en reste encore des traces dans certains noms de village, comme Penhoët. Chez les Francs, ils se mirent à parler comme eux. À leur retour, ils continuèrent à parler une sorte de gallo-romain (qui serait probablement devenu notre patois).
Une deuxième constatation, sous la pression des événements de l’époque, le pays se transforme et la féodalité apparaît en Armorique, comme chez les Francs. L’Armorique se divise en plusieurs comtés, dont celui de Rennes. Ce comté comprenait le centre du pays de Rennes à Rostronen, sur une longueur de 20 à 30 lieues sur 10 à 12 lieues de largeur. Au XIe siècle, le comte de Rennes, à cause des difficultés de l’administration de son comté, procéda à un remembrement de son territoire et y tailla trois seigneuries (Gaël, Lohéac et Malestroit). Il se réserva un beau domaine, dont le chef lieu était Ploërmel, quant à l’autre portion qui était à défricher, à déboiser et peupler, il la confia au 1er vicomte du Porhoët. Ce vicomte avait pour nom : Juthuel, mais celui qui semble avoir marqué le plus fut Guéthénoc qui résidait à Château-Thro (en Guillier). C’est lui qui commença la construction du château de Josselin (1008). Il mourut en 1040 et fut inhumé à Redon.
Il laissait trois fils, Josselin, Maingui, Tugdual. L’aîné, Josselin hérita du titre et fut vicomte du Porhoët de 1040 à 1074. Il acheva la construction du château de Josselin et fit de cette ville la capitale du Porhoët.
Ses successeurs furent, son fils Eudon (1074–1092), Josselin II (1092–1116), Geoffroy (1116–1142). Ce dernier, vers 1120, fit un nouveau remembrement. Lui-même se réserva la partie à l’est de l’Oust, la partie ouest échue à son frère Alain qui devint le 1er vicomte de Rohan. En 1603, un 3e remembrement réduisit de moitié le comté de Geoffroy, à partir d’une ligne Ville-Jegu (en Plumieux), la Trinité-Porhoët, Laurenan, Langourla. Le grand Plou-Mioc se retrouva réduit à son seul territoire actuel et à ses secteurs de Coëtlogon et Cambout.
Du XIIe au XIXe siècle
C’est au XIIe siècle que le nom du Cambout entre dans l’histoire. Connu d’abord sous le nom “QUEMBOT”, puis “QUEMBOUT”, c’est au XIVe siècle qu’il aura son vrai nom : CAMBOUT.
Pourquoi ce nom ?
Tout simplement parce qu’il y avait ici un château et une famille de ce nom-là. Voici ce qu’écrit R. KERVILLER dans son livre “La bretagne et l’académie” :
Près des confins des départements des Côtes-du-Nord et du Morbihan, sur le territoire de Plumieux (qui relevait jadis de l’Evêché de Saint-Brieuc et du comté du Porhoët), on voit encore au village du Cambout, les restes d’un vieux manoir. Là, dans un vieux château fort, sur l’un des reliefs de ce pays “accidenté”, où l’on trouve des traces de l’occupation romaine, vivait au XIIe siècle, le sire Alain du Cambout, chevalier preux de vieille race et l’un des plus féaux serviteurs des ducs de Bretagne.
Son blason se lisait : De gueules (rouge) à trois fasces (bandes horizontales) échiquetées (divisées en carrés d’échiquier) d’argent (blanc) et d’azur (bleu).
Sire Alain possédait cette terre du Cambout, qui relevait des comtes du Porhoët.
Les quatre premiers descendants d’Alain sont mentionnés dans les chartes du XIIIe siècle avec le titre de chevalier ou miles, ce qui à cette époque indiquait une noblesse de race, mais aussi une illustration personnelle, car on ne naissait pas chevalier, on le devenait par ses hauts faits.
Quelques seigneurs qui se sont distingués spécialement :
Alain II, fils de Gilbert et de Marguerite de Matignon, qui servit sous du Guesclin en 1371, fut échanson du duc de Montfort en 1372, écuyer de la duchesse de Bretagne en 1410 et échanson de la cour du duc Jean V en 1415.
Jean du Cambout (frère d’Alain), qui fut tué pendant la guerre de succession à Auray en 1364. Il combattait sous la bannière du vicomte de Rohan qui soutenait la cause de Jeanne de Pintièvre (dite Jeanne la Boiteuse), femme de Charles de Blois, contre le comte de Montfort.
Au retour de cette bataille (note une requète de 1546), les soldats du duc de Montfort, passant dans la région, pillèrent et brûlèrent le manoir des du Cambout, n’y laissant ni meubles ni lettres aucunes.
Étienne du Cambout (fils aîné d’Alain III et de Jeanne de Tournemine), qui naquit au château du Cambout dans la deuxième partie du XIVe siècle. Il fut écuyer et échanson du roi de France Charles VI en 1406, puis échanson du duc de Bretagne en 1423, capitaine de Chatel-Audren en 1425, de la Hunaudaye et de Montcontour en 1429. Il mourut en 1442.
René du Cambout, marié à Françoise Baie (dame de Coislin). Il ajouta à son titre celui de la seigneurie de Coislin, seigneurie qui devint marquisat. Il fut commissaire des guerres en 1552 et capitaine des gentilhommes et de l’évéché de Saint-Brieuc.
À partir de 1537, René et son épouse n’habitèrent plus régulièrement le château du Cambout, il en firent un pied-à-terre. Lorsque le château fut détruit au temps de la ligue, la famille le fit reconstruire et fit planter des arbres au sud de l’habitation, arbres qui ont été abattus.
Henri Charles du Cambout (fils du duc de Coislin du Cambout et de Magdeleine du Halgouët), qui naquit à Paris le 5 septembre 1664. Il fut nommé évèque de Metz en 1697, sacré le 22 décembre 1697 dans l’église des Feuillants (Paris) par le cardinal du Cambout du Coislin, son oncle, évèque d’Orléans.
Premier aumonier du roi en 1700. Élu à l’Académie française en 1710, son parrain commença son discours de réception, en latin par ces mots : O cambutiadum clara gens … (O famille illustre du Cambout)
Il mourut le 28 novembre 1732, à l’âge de 68 ans et fut inhumé dans la chapelle des pères de Nazareth (rue du temple à Paris). Avec lui s’éteignaient la pairie de Coislin et la branche aînée de la famille.
Le dernier à porter le nom du Cambout fut Pierre Adolphe du Cambout (branche cadette) du coislin. Il est décédé au château de Nogentel(marne) le 2 septembre 1873.
Aux XVIIIe et XIXe siècle, le château et les terres devinrent la propriété des familles de Valori, de Saint-Pern et du Halgouët … qui ont joué un rôle important dans la fondation de la paroisse de Sainte-Anne-du-Cambout.
Histoire de la paroisse
Fondation de la paroisse de Sainte-Anne-du-Cambout
Avant 1860 : village de Plumieux
Le bourg actuel du Cambout et les villages faisaient partie de la commune et de la paroisse de Plumieux. Il dépendait donc du maire et du recteur de Plumieux. Pour les baptêmes, les mariages, les enterrements, les certificats de toutes sortes et sans oublier les impôts, il fallait aller là-bas , mais pas pour la messe. Le château avait une chapelle que les seigneurs du château avaient bâtir en 1633, d’après une inscription sculptée sur une pierre de la grande porte d’entrée. La chapelle était dédiée à sainte Anne. Pourquoi à sainte Anne ? On ne sait pas trop pourquoi. Mais on peut penser que c’était par dévotion à sainte Anne, qui était apparue à Nicolazic, quelques années avant 1664, et aussi à Jean du Cambout qui fut tué à la bataille d’Auray en 1634 pendant la guerre de succession au service de Charles de Blois contre Jean de Montfort. Ce n’est donc pas d’aujourd’hui que sainte Anne est la patronne de la paroisse du Cambout.
Érection en paroisse en 1860
C’est le 17 septembre 1860 que Monseigneur Martial, évêque de Saint-Brieuc, érigeait Sainte-Anne-du-Cambout en paroisse.
Nous, évêque de Saint-Brieuc et de Tréguier, vu notre ordonnance du 16 septembre 1860, qui soustrait à la juridiction de Plumieux et érige en paroisse au spirituel la section de Sainte-Anne du Cambout précédemment dépendante de Plumieux. Considérant qu’il est nécessaire que l’église de Sainte-Anne du Cambout (c’est-à-dire la chapelle Sainte Anne) ait une commission chargée d’administrer les deniers nécessaire à l’entretien du culte paroissial … Ordonnons ce qui suit :
- 1. Une commission est instituée à l’effet d’administrer les deniers nécessaire à l’entretien du culte dans l’église de la paroisse nouvellement érigée.
- 2. Les sieurs Jean-Marie MOREL, Mathurin LE CLINCHE, Pierre LE TEXIER, Mathurin LORENT sont nommés membres de la commission susdite. M. le recteur est membre de droit.
- 3. La commission ci-dessus nommée se conformera dans la gestion des deniers de l’église aux dispositions du décret 1809 en tout ce qui sera compatible à son état de Fabrique … »
Le 20 décembre 1862, un décret impérial érigeait la nouvelle paroisse en Succursale. Le traitement du desservant (rémunérée jusque là par la paroisse) fut payé par le ministère des culte à partir du 1er janvier 1863.
La nouvelle paroisse comptait en plus du bourg les 23 villages suivants :
- 1. Tréhorel
- 2. Ker-Joseph
- 3. La Vallée
- 4. Blaye
- 5. Launay
- 6. La Folie
- 7. Gastry
- 8. Beau-soleil
- 9. Belle-étoile
- 10. Le Fougeray
- 11. Pingréal
- 12. La Ville-Océac
- 13. La Châtaigneraie
- 14. Kerfeux
- 15. Les Roches Morel (coté Cambout)
- 16. La Ville-Jegu
- 17. Penhouët
- 18. Les Clôtures
- 19. Bel-air
- 20. La Ville-Manguy
- 21. Le Bourgeoreil
- 22. Le Valléon
- 23. La Planchette
Pourquoi la paroisse ne s’appelle pas (comme à Sainte-Anne-d’Auray) Sainte-Anne-du-Cambout ?
L’un des premiers recteur, l’abbé LE CLÉZIO essaya pourtant mais agacé de n’entendre que le seul mot de Cambout pour désigner la paroisse, il fit signer par les paroissiens une pétition demandant qu’on dise “Sainte-Anne-du-Cambout”. Il adressa cette pétition à l’évêque de Saint-Brieuc, Monseigneur DAVID avec prière de la présenter au préfet. La réponse de ce dernier fut que “le décret impérial ne portait que section du Cambout” et en conséquence, il ne pouvait donner suite a la pétition. “Ce qui est écrit est écrit” concluait-il comme un certain Pilate. N’ayant pas encore de maire, celui-ci ne pouvait donc rien faire.
Si Sainte-Anne-du-Cambout était paroisse depuis 1860, elle n’était pas encore commune. Le dossier étant incomplet traînait dans les tiroirs de la préfecture.
Le conseil d’arrondissement avait émis un avis favorable et le conseil général avait voté l’acceptation. Le recteur du temps proposa ses services pour compléter le dossier et les pièces manquantes furent envoyées à la préfecture. Le 13 janvier 1866, le décret impérial paraissait érigeant le Cambout en commune.
Étymologie du Cambout
Le Cambout vient, semble-t-il, du breton « combot » (division territoriale). On trouve la forme Quembot en 1275 et Cambout en 1396. Ce nom a connu l’aventure des mutations.C’est ainsi qu’on la trouve orthographiée : Quembot, Kembod, Quembout, avant de se stabiliser en CAMBOUT
Quelle en serait son origine ?
Les spécialistes de la langue bretonne (parlée dans le Porhoët par les émigrants bretons au Ve siècle) la voient dans les mots bretons “KAMM” (courbe) et “BOD” (coat ou coët -bois). Ainsi le Cambout tirerait son nom de la configuration de l’endroit : La courbe du bois.
Le nom du seigneur du lieu également. Sans doute propriétaire d’une partie du bois et séduit par le site valloné, il y construisit son château. C’est ainsi que “Sire Alain y vivait au XIIe siècle” (Sire Alain de la Courbe du Bois ou du Cambout)
Et le nom des habitants ?
Lui aussi est sujet à contestations et souvent victime des imaginations facétieuses. Les habitants philosophes ne s’étonnent plus de se voir et entendre affublés de noms fantaisistes : Camboutins, Camboudins, Cambodgiens, Camboutais, …
C’est à un du Cambout qu’il faut recourir pour avoir l’appellation la plus vraisemblable et la plus valable. Voici pourquoi.
Henri Charles du Cambout, évèque de Metz, sacré par le cardinal du Cambout du Coislin, son oncle, évèque d’Orléans. Élu à l’Académie française en 1710, son parrain commença son discours de réception, en latin par ces mots :
« O cambutiadum clara gens … » (O famille illustre du Cambout)
Là est la clé de la dénomination authentique des habitants du Cambout. Cambutiadum est le génitif pluriel des mots latins cambutiades, cambutiadis (avec la caution de l’académie). Les habitants du Cambout ont donc droit logiquement au nom de consonance latine de “CAMBUTIADES“
Patrimoine bâti
Le château
La date d’implantation de la famille des “du Cambout” et de la construction du premier château reste inconnue. On sait seulement que au XIIe siècle, le sire Alain du Cambout possédait cette terre et y habitait dans un château fort. Le château fort remonte aux origines de la féodalité (IXe siècle). C’était une construction défensive. Il était construit sur une éminence, avait une cour basse, était entouré de remparts de bois ou de terre et de douves. Comment était celui de sire Alain du Cambout ? Aucun documents ne le précise. La famille des “du Cambout” y résida du XIIe au XVIe siècle (1537).
Ce château fort, s’il résista plusieurs siècles aux assauts des conditions atmosphériques, ne put cependant s’opposer à la malignité des hommes. Il en fit la triste expérience, notamment en deux circonstances historiques : lors de la guerre de succession Blois-Montfort, et lors de la guerre de la ligue en Bretagne.
Charles de Blois (époux de Jeanne de Penthièvre, la boiteuse) et Jean de Montfort étaient prétendants au duché de Bretagne. En 1363, des tentatives de conciliation furent ébauchées. Rendez-vous fut même pris à mi-chemin entre Ploërmel et Josselin (où s’était déroulé le combat des Trente en 1351). Mais cette réunion au sommet (qui aurait pu empêcher beaucoup de sang de couler) ne vit jamais le jour. Et la guerre de succession reprit de plus belle. Les troupes de Jean de Montfort assiégeaient Auray. Charles de Blois rassembla ses partisans à Josselin. En étaient : les Rohan, les Porhoët et Jean du Cambout. Et l’on partit au secours d’Auray.
L’affrontement eut lieu le 29 septembre 1364 sur les landes où s’élève actuellement le monument de la Chartreuse d’Auray. Il fut meurtrier. Y trouvèrent la mort, entre autres : Charles de Blois et Jean du Cambout. En subit aussi les funestes conséquences : le château fort des du Cambout. En passant dans la région de Porhoët, les gens de Montfort s’en prirent à lui, ils le pillèrent et le brûlèrent ne laissant ni lettres ni meuble aucun.
La Bretagne avait été réunie à la France en 1532. Le calvinisme s’était répandu en France sous le règne de François Ier. Pour défendre le catholicisme contre la doctrine de Calvin, le duc Henri de Guise (le balafré) avait fondé la ligue en 1570. La Bretagne était l’une des province les moins touchées par le calvinisme et ne participait guère aux activités de la ligue. La nomination en 1582, par Henri III, du duc de Mercœur comme gouverneur de Bretagne allait réveiller celle-ci. Pour freiner l’extension du calvinisme (et l’arrière pensée de reconquérir l’indépendance de la Bretagne), Mercœur se rallia à la ligue du duc de Guise, entrainant le ralliement des seigneurs de Malestroit, de Josselin (capitale du Porhoët), du Cambout mais pas des Rohan dont le prosélytisme était notoire. À Henri III (assassiné en 1589) succéda Henri IV (Henri de Navarre, chef du parti calvinisme) qui voulu reconquérir son royaume sur les ligueurs. Le nouveau roi, allié des anglais, lança ses troupes contre Mercœur et ses ligueurs, qui avaient l’appui des espagnols. Douze années de guerre civile (1585–1597) allaient ensanglanter la Bretagne. L’abjuration de Henri IV (1593) et l’édit de Nantes (1598) portèrent le coup de grâce à Mercœur et aux ligueurs bretons. En 1599, Henri IV afin d’empêcher le retour de toute guerre civile ordonna la démolition des fortifications des villes et châteaux particuliers de la province… C’est ainsi que fut victime de sa seconde agression le château fort des du Cambout, dont les remparts démantelés et les douves comblées.
Le plan du château d’origine
En forme générale de quadrilatère incomplet, il comprenait trois corps de bâtiments avec une grande cour intérieur pavée et, comme tout château fortifié de l’époque qui se respecte, il était entouré de remparts de bois et de terre et de fossés ou douves.
- Le 1er corps de bâtiment, aux dimensions respectables (murs de 0,80 m à 0,90 m d’épaisseur, grandes fenêtres …) était destiné à l’habitation seigneuriale. Le rez-de-chaussée se divisait en différentes pièces : cuisine et four à pain, salle à manger, salon, avec entrées dans un couloir situé façade arrière. L’étage était réservé aux chambres à coucher : trois de 4 m sur 5 m, deux de 6 m sur 6 m avec plafond de 4 m de hauteur aux poutres apparentes. Un couloir de un mètre de large (façade avant) permettait d’y accéder.
Le grand escalier de bois, prenant naissance au rez-de-chaussée, s’élevait par pallier jusqu’au grenier, compartimenter en trois.
- Le 2e corps de bâtiment, perpendiculaire au 1er et relier à celui-ci, était une vaste remise avec grenier aux arcades et piliers en granit sculptés qui donnait du cachet à l’ensemble.
- Le 3e corps de bâtiment, plus modeste était situé de l’autre coté de la cour et face au premier. Il avait un prolongement perpendiculaire et relié à lui. Il servait d’écurie et de grenier à fourrage.
Son état actuel
- Le corps principal tient toujours et, malgré les outrages des ans, semble porter allègrement le poids des siècles et des événements. De sa hautes stature et de sa toiture rénovée, il domine.
- Le rez-de-chaussée du bâtiment principal a subi des transformations et a été adapté à la civilisation du XXe siècle. Ce qui a entraîner la disparition de la partie rez-de-chaussée/étage de l’escalier, mais la partie étage/grenier est sauve.
- Le bâtiment remise a disparu il y a quelques années ainsi que son grenier et ses belles arcades. Sauf toutefois une partie, comprenant un local au rez-de-chaussée abritant l’échelle (remplaçant la partie de l’escalier) conduisant à une chambre de l’étage.
- Le bâtiment écurie, lui est toujours debout, et continu sans penser à la retraite a remplir sa mission bénéfique à l’égard de nos frères inférieurs.
Le manoir de la Ville-Jegu
Si on en croit une note du XIIIe siècle, il y avait à la Ville-Jegu, un manoir appartenant à Eudon III, vicomte du Porhoët (1180–1231) et à son épouse Marguerite.
À sa mort, Eudon III laissât trois héritieres : Mathilde, qui épousa le comte de Fougère, Jeanne, femme d’Olivier de Montauban et Aliénor, qui épousa en 1re noce Alain de Rohan et en 2e noce Pierre de Chemillé.
Le partage des biens, meubles et immeubles fut laborieux. Les deux premiers projets furent rejetés. Le troisième eu plus de chance, il fut signé au manoir de la Ville-Jegu. Dame Marguerite avait jouissance, jusqu’à sa mort des terres du Plessis et du manoir de la Ville-Jegu.
Le manoir et la chapelle de Pingréal
Pingréal avait aussi un manoir. Au XVIIe siècle, propriété de la famille LEFÈVRE, il passa aux mains de la famille de NODAY (de la Ville-Davy, en Mauron). Le dernier propriétaire, l’abbé du NODAY (mort en 1840) le vendît à la famille de la Ville-Feron (Saint-Brieuc).
Ce village avait aussi une chapelle située dans le haut du bois, disparu aujourd’hui. Elle était dédiée à Notre Dame de Lorette, elle aussi n’existe plus. Seules subsistent la statue de Notre Dame de Lorette (conservée précieusement chez le fermier actuel) et une fontaine, qui a été restaurée.
À noter également le moulin de Pingréal, désormais à l’abandon suite à divers détournement du ruisseau au cours des remembrements
La maison du bas du bourg et le hêtre de Kerfeux
Il parait que, durant la Révolution de 1789, un prêtre venait dire la messe en cachette dans le bas du bourg et baptiser les enfants de Kerfeux. Est-ce vrai ?
Oui, d’après la tradition orale qui repose sur des preuves authentiques, l’abbé Mathurin COCHON, originaire de Goméné et vicaire à la Trinité-Porhoët, qui n’avait pas prêté serment à la Constitution Civile du Clergé (1790) et qui risquait donc d’être arrêté comme réfractaire, continuait quand même à exercé secrètement son ministère sacerdotal dans les paroisses environnantes. Il est venu souvent célébrer la messe dans une maison du bas du bourg actuel. Il a même administrer les sacrements du baptême sous un hêtre au village de Kefeux. L’un des enfants baptisés était le futur abbé PENCOLÉ, qui, après avoir été curé de Plémet, se retira et mourut au village de Trénel, en Plumieux.
Que devint ensuite l’abbé COCHON ? Il fut arrêté au village Launay-Geffray (Plumieux), en septembre 1798 et au cours de son transfert à Saint-Brieuc il fut fusillé à la Tantouille, en Plemy. Dans ce village, sur le bord de la route Loudéac-Moncontour, une croix de granit commémore son martyre.
L’oratoire Sainte-Anne
En 1960, la paroisse fêtait son centenaire, sous la présidence de Mgr COUPEL (évêque de Saint-Brieuc) et de Dom E. de MISCQULT (abbé de Timadeuc). En souvenir de l’événement et en reconnaissance de la protection de la paroisse lors du bombardement du 17 juin 1944, fut élevé l’oratoire Sainte-Anne à l’entrée du bourg (route de la Chèze). Le terrain fut offert par la famille Théophile CHEREL (de Tréhorel). Le plan est dû à Maître TIROT d’Avranches. Les pierres de granit en deux couleurs viennent des carrières du Hinglé (Côtes-d’Armor). La statue de sainte Anne est un don de Mme veuve MORIN (de Tréhorel), les travaux de construction furent exécutés par l’entreprise J.B. Jannot de Bréhan-Loudéac.
La vierge couronnée
Elle date de 1975. Le terrain nécessaire pour l’emplacement fut donné par la famille Marcel BINET, de la Châtaigneraie. Le terrassement fut l’œuvre de bénévoles. La maçonnerie fut confiée à l’entreprise E. Michard de Gastry. La statue de la Vierge Couronnée put être scellée à son socle quelques jours avant la Toussaint et fut bénite le 1er novembre 1975, au cours de la procession traditionnelle au cimetière.
Le calvaire de la route de Lanouée
Le calvaire, à la sortie du bourg par la route de Lanouée, fut béni le jour de la fête de la Sainte Anne en 1981. À 500 m du bourg, sur la route de Lanouée, il y avait encore, il y a quelques années, un terrain communal (appelé “La Rabine”) avec une croix en bois sur socle de pierre et un Christ de bronze. C’est là que traditionnellement se rendait la grande procession de la fête de Sainte Anne aux chants des cantiques de la sainte et parfois l’accompagnement des sonneries de clairons et de roulements de tambours. C’était également là qu’était préparé la “Fouée de Sainte Anne”. Juché sur le socle du calvaire, le président de la fête adressait (sans micro) la parole de Dieu à la foule impressionnante de pèlerins et le feu de joie était allumé au chant repris par l’assistance du Magnificat.
Le remembrement de ces dernières années a tout remis en cause. La “Rabine” fut incluse dans la nouvelle distribution des terres et le calvaire a disparut. C’est un peu pour le faire revivre que, en 1981, 400 m plus haut, toujours sur la même route, à la sortie du bourg, un nouveau calvaire est apparu. Le socle impressionnant de blocs de grosses pierres est planté d’une belle croix de bois avec l’ancien crucifix (de la “Rabine”). De chaque coté de la croix se tiennent les statues en granit de la Vierge, de saint Jean, et de sainte Marie-Madeleine du Centurion (1987).
Mgr KERVENNIC (évêque de St-Brieuc), qui présidait la fête de la Sainte Anne cette année là, procéda à la bénédiction avant la grand’messe.
Église Sainte-Anne
L’église date du XIXe siècle.
Le chemin de Croix
Les vitraux
Calvaire derrière l’église
Repères géographiques
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | ? | ? | ? | ? | ? | ? | ? | ? | ? | ? |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | ? | ? | 972 | 1 017 | 1 037 | 1 038 | 1 077 | 1 062 | 1 086 | 1 130 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 1 131 | 1 016 | 933 | 887 | 902 | 837 | 808 | 811 | 718 | 599 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | – | – | – |
Population | 548 | 549 | 526 | 544 | 467 | 442 | – | – | – | – |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2017.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Mathurin MOREL | 1866 – 1870 | |
Yves-Marie LE TEXIER | 1870 – 1909 | |
Jean TALOTÉ | 1909 – 1929 | |
Jean-Baptiste BRAJEUL | 1929 – 1963 | (° 1902, + 1963) |
Édouard MICHARD | 1964 – 1977 | |
Gilles NIZAN | 1977 – 1991 | |
Marcel CONAN | 1992 – 1995 | |
Jean-Noël LAGUEUX | 1995 – (2026) | Réélu en 2001, 2008, 2014 et 2020 source[1] |
– | – |
Cf. : MairesGenWeb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
– | – | |
– | – | |
– | – |
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
– | – | |
– | – | |
– | – |
Les prêtres
Prêtres nés dans la section du Cambout
- 1. L’abbé GUILLARD, né en 1778 à la Ville-Jegu. Décédé recteur de Saint-Hervé.
- 2. L’abbé HOOLARD, né à Gastry. Décédé en 1845, vicaire à Pordic.
- 3. L’abbé GEFFRAY, né le 27 juillet 1837 à la Châtaigneraie. Décédé recteur de Saint-Gouéno
- 4. L’abbé BARON, né en 1823 à Launay. Premier vicaire de sa paroisse natale du 24 janvier 1864 au [[1er avril]] 1874. Décédé le 2 octobre 1877 à l’âge de 54 ans.
- 5. L’abbé Mathurin MOREL, né à Launay. Missionnaire en Haïti.
- 6. L’abbé Joseph MOREL, frère du précédent, né à Launay. Aumônier à Montbareil (Saint-Brieuc). Inhumé au pied de la croix du cimetière paroissial.
- 7. L’abbé Isidore AUBRY, né le 7 juillet 1860 à la Châtaigneraie, prêtre en 1885. Décédé recteur de la Prenessaye.
Prêtres nés dans la paroisse de Sainte-Anne-du-Cambout
- 1. L’abbé Germain JÉHANNEUF, né à la Ville-Océac et baptisé le 9 juillet 1866, curé de Bouron et Bray-sur-Seine (diocèse de Meaux), aumônier de l’hôpital de Fontainebleau, décédé le 28 février 1937.
- 2. L’abbé Auguste ROLLAND, né et baptisé le 29 novembre 1870 au bourg et décédé le 28 juillet 1897 à l’âge de 26 ans.
- 3. L’abbé Joseph LE TEXIER, né le 21 février 1879 au bourg et baptisé le lendemain, curé de Merdrignac, où il est tué le 3 août 1944 par les allemands, à l’âge de 65 ans en accomplissant son ministère pastoral.
- 4. L’abbé Joseph ROUSSIN, né le 11 novembre 1881 à la Ville-Océac, aumônier des filles de la croix, décédé le 22 août 1936 à Merdrignac
- 5. L’abbé Germain JÉHANNEUF, né et baptisé le 10 décembre 1893 au Fougeray. Chanoine de la cathédrale de Meaux, décédé le 15 février 1978.
- 6. L’abbé Désiré GUILLAUME, né le 1er janvier 1903 au bourg et baptisé le lendemain. Prêtre le 8 juillet 1928. Maître d’études à l’I.N.D. de Guingamp. Décédé le 2 octobre 1930.
- 7. L’abbé Aristide PICHARD, né le 8 avril 1907 et baptisé le 12 avril au bourg. Prêtre le 19 décembre 1931. Décédé recteur de Saint-Glen le 27 novembre 1954.
- 8. L’abbé Marcel ROUILLARD, né et baptisé le 1er mai 1911 au bourg. Prêtre le 23 décembre 1933. Recteur de La Motte. En retraite au bourg en 1977 ou il y est décédé le 25/02/1999
- 9. L’abbé Ferdinand TALOTÉ, né et baptisé le 6 décembre 1908. Prêtre le 8 juillet 1934. Professeur à l’Institution Notre Dame de Guingamp, décédé le 30 mai 1972.
- 10. L’abbé Olivier CLÉRO, né le 3 septembre 1923 au bourg et baptisé le lendemain. Prêtre le 29 juin 1947, vicaire à Plougenast, décédé le 8 mai 1956 à l’âge de 32 ans.
- 11. Le révérant-père Henri BIGORGNE, né le 25 janvier 1919 à Gastry et baptisé le lendemain. Prêtre en 1946 des Missions Africaines de Lyon. Décédé le 16 avril 1950 à Sainte-Anne de Gagnoa (Côte d’Ivoire), à l’âge de 31 ans.
Prêtres inhumés dans le cimetière paroissial
- 1. L’abbé Joseph MOREL, le 15 février 1868 à l’âge de 68 ans
- 2. L’abbé Jean-François LE CLÉZIO (recteur de la paroisse) le 26 décembre 1894
- 3. L’abbé Yves-Marie LOUESDON (recteur de la paroisse) le 26 décembre 1894 à l’âge de 62 ans
- 4. L’abbé Auguste ROLLAND, le 28 juillet 1897 à l’âge de 26 ans
- 5. L’abbé Joachim GOLVAIS (recteur de la paroisse) le 13 mars 1903 à l’âge de 52 ans
- 6. L’abbé Joseph ROUSSIN le 16 octobre 1936 à l’âge de 74 ans
- 7. L’abbé Désiré GUILLAUME le 3 octobre 1930 à l’âge de 27 ans
- 8. L’abbé Aristide PICHARD le 27 novembre 1954 à l’âge de 47 ans
- 9. L’abbé Olivier CLÉRO le 11 mai 1956 à l’âge de 32 ans
- 10. L’abbé Ferdinand TALOTÉ le 1er juin 1972 à l’âge de 63 ans
- 11. L’abbé Marcel ROUILLARD le 25/02/1999 à l’âge de 87 ans
Le 1er recteur de la nouvelle paroisse fut l’abbé Joseph TAILLARD qui resta 2 ans. Lui ont succédés :
- • L’abbé Joseph FOEILLET de 1862 à 1864
- • L’abbé ALLAIN de 1864 à 1865
- • L’abbé Jean-François LE CLÉZIO de 1865 à 1884
- • L’abbé Yves-Marie LOUESDON de 1885 à 1894
- • L’abbé Jean-Marie TERLET de 1894 à 1896
- • L’abbé A. BERTHELOT de 1896 à 1899
- • L’abbé Joseph GOLVAIS de 1899 à 1903
- • L’abbé E. ROUXEL de 1903 à 1915
- • L’abbé S. GALLAIS de 1915 à 1929
- • L’abbé J. GARNIER de 1929 à 1951
- • L’abbé F. RIOUAL de 1951 à 1959
- • L’abbé Armand PERRIN de 1959 à 1987
Depuis 1987, la crise des vocations sacerdotales se fait douloureusement sentir dans le diocèse. Elle oblige l’évêque et son conseil épiscopal à restructurer les paroisses. Sainte-Anne-du-Cambout avec ses 548 habitants en est victime. Elle garde ses prérogatives paroissiales, mais pas la recteur résident. Elle rentre sous la houlette pastorale du recteur de Plumieux. Le 1er recteur non-résident est : Guy MARCHAND.
Il y eut aussi sept vicaires dans les temps passés :
- • L’abbé BARON de 1864 à 1874
- • L’abbé LE MOINE de 1874 à 1880
- • L’abbé GUEGUEN de 1880 à 1892
- • L’abbé JAFFRAIN de 1892 à 1894
- • L’abbé LACROIX de 1894 à 1899
- • L’abbé FROSTIN de 1899 à 1902
- • L’abbé E. PACHEU de 1902 à 1926
Monument aux morts
Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945
- Article détaillé : Consulter la liste …
Ressources généalogiques
Dépouillements d’archives
- Livres d’or 14/18 (1914-1918)
- Mariages (1867-1902)
Documents numérisés
- Naissances (1901-1905)
- Autres (1883-1902)
- Décès (1882-1893)
- Mariages (1890-1900)
- Mariages (1867-1869)
- Décès (1894-1900)
- Mariages (1901-1905)
- Naissances (1867-1869)
- Décès (1901-1903)
- Mariages (1870-1889)
- Décès (1867-1869)
- Naissances (1870-1884)
- Décès (1904-1905)
- Décès (1870-1881)
- Naissances (1885-1900)
- Autres (1867-1882)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d’ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | – | – | – | – | 8 h 30 – 12 h 30 | – | – |
Après-midi | 13 h 30 – 17 h 30 | – | 13 h 30 – 17 h 30 | – | 13 h 45 – 17 h 30 | – | – |
Mairie | Adresse : Place Jean-Baptiste Brajeul – 22210 LE CAMBOUT Tél : 02 96 25 50 54 – Fax : 02 96 25 58 62 Courriel : Contact Site internet : Site officiel GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : http://www.annuaire-mairie.fr (03/2012) |
Associations d’histoire locale
Dépouillements des registres paroissiaux
- La commune est créée en 1866 à partir de Plumieux
- B.M.S -1620-1792- Paroisse de Plumieux -A.D. en ligne
Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Le canton de Ploeuc-sur-Lié fait partie de l’arrondissement de Saint-Brieuc (Bretagne – Côtes d’Armor – Trégor / Goëlo / Argoat / Penthièvre ….).
Le canton de Ploeuc est créé en 1790. Il est modifié en l’an X et subit des modifications minimes (échange entre Ploeuc et Plémy en 1827 et acquisition d’une fraction de Saint-Brandan en 1829). Le canton de Ploeuc-sur-Lié comprend aujourd’hui 6 communes.
PLOEUC-SUR-LIE ( Ploeuc-sur-Lié ) ; |
LE BODEO ( Le Bodéo ) ; |
LA HARMOYE ( La Harmoye ) ; |
L’HERMITAGE-LORGE ( L’Hermitage-Lorge ) ; |
LANFAINS ( Lanfains ) ; |
PLAINTEL ( Plaintel ) ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOEUC-SUR-LIE
Ploeuc-sur-Lié vient du breton « ploe » (paroisse) et de « hudic » (paisible).
Ploeuc est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis le territoire actuel de Ploeuc-sur-Lié et celui de Gausson. Ploeuc-sur-Lié (Ploec) a le titre de paroisse primitive dès 1182 ou 1274 (Anc. év. I, 376). Elle est le siège de la seigneurie de Ploeuc-Tymeur. En récompense des services rendus à Louis XIII, au siège de la Rochelle (1627-1628) par Sébastien de Ploeuc, le roi autorise les seigneurs de Ploeuc à tenir 4 foires et un marché sur la place du bourg.
En 1664, le territoire passe entre les mains de la famille de La Rivière dont l’un des célèbres membres est Gilbert Motier (1757-1834), encore surnommé “le marquis de La Fayette”. Cette seigneurie est vendue en 1783 à la marquise de la Chase (ou Chasse), pour couvrir les frais de l’expédition outre-Atlantique. La paroisse de Ploeuc, appartient au diocèse de Saint-Brieuc et avait jadis pour succursale la paroisse de Gausson (existant dès 1426).
L’ancienne paroisse de Ploeuc-sur-Lié avait pour ressort Saint-Brieuc et pour subdélégation Moncontour. La cure était à l’alternative. La paroisse de Ploeuc-sur-Lié (Ploeuc) est érigée en commune en 1790. Par ordonnance du 24 mars 1824, la commune de Ploeuc-sur-Lié (Ploeuc) fait échange de territoire avec la commune de Plémy, lui cédant deux fractions, l’une à la limite de Plouguenast, l’autre au sud du village de Quimet en Plémy ; en contrepartie, elle reçoit de Plémy deux fractions proches des Rues en Plémy. Par une autre ordonnance, du 3 janvier 1839, Ploeuc-sur-Lié (Ploeuc) s’accroît de deux enclaves de Plaintel : celle des Près-Paillard et celle des villages de Caribet et du Petit-Saint-Brieuc. Son nom est changé en celui de Ploeuc-sur-Lié par décret du 3 juin 1965.
On rencontre les appellations suivantes : Ploehuuc (en 1182), Par. de Ploec (en 1274), Pluec (en 1330), Par. Plebis Gausson (en 1368), Ploecgausson (en 1369), Pleouc Gausson, Ploeuc-Gausson (en 1426), Pleuc Gausson (en 1438), Ploeuc-Gausson (en 1480), Pleust (en 1536 et en 1569), Ploeuc-sur-Lié (depuis 1965). On trouve la forme Pleouc et Pleouc-Gausson en 1426 pour la différencier de Plouëc-du-Trieux (anciennement Ploec).
Note : la commune de Ploeuc est formée des villages : Caribet, la Touche, Gouromplé, Fontenieux, Saint-Eloy, Rouault, Bertugun, la Saudrelle, le Grand-Ros, la Vieille-Ville, la Touche-Vizel, Gourméneu, les Norniers, Hidrio, Prigiens, Jagu, le Chesnay, Douancre, Louis, la Roncière, Coatrion, Tréveray, Neuf-Fontaines, Pourhon, Saint-Magnan, Branlée, la Hazaie, Saint-Just, la Bernardais, Cosseul, Paimpoul, etc…
PATRIMOINE de PLOEUC-SUR-LIE
l‘église Saint-Pierre (1885-1886), oeuvre de l’architecte Alphonse Guépin. Elle remplace une ancienne église. La première pierre de la nouvelle église est bénie le 22 mars 1885. L’édifice est terminé le 31 octobre 1886 et béni le 25 décembre 1886. Les autels latéraux datent du XVIIIème siècle. Le maître-autel est l’oeuvre de Le Merrec ;
la chapelle Saint-Just (XVème siècle). On y trouve des restes du XVème siècle. Le porche date de 1681 et porte l’écusson des seigneurs de Ploeuc ;
la croix de Saint-Eloi (XVII-XVIIIème siècle). Cette croix est, avec la fontaine, un des seuls vestiges de la seigneurie de Saint-Eloi qui appartient en 1480 à la famille Le Moenne (Alain Le Mouenne est mentionné en 1480), puis à la famille Bréhand (René de Bréhand est mentionné en 1536) ;
la croix de Saint-Just ;
la croix des martyrs (1879). Cette croix est édifiée en souvenir de la mort de six chouans de Ploeuc-sur-Lié, fusillés par les soldats républicains, le 17 thermidor an III ;
la croix Marie Ecobichon (1921). Cette croix est érigée en souvenir d’une jeune fille (1883-1937) qui, au cours de la cérémonie de son mariage, répondit “non” à la question du recteur et se fit religieuse ;
les calvaires des Justices (1756), situés à la Maladrerie. Ils sont érigés à l’endroit où se trouvaient jadis le gibet et les pots ou fourches patibulaires de la seigneurie de La Corbière ;
les fontaines Saint-Eloi (XVIIème siècle), de la Vieuville, du Grand-Roz et Saint-Just ;
le château ou le manoir de la Corbière (1545-1764). Siège de la seigneurie ou comté de Ploeuc. On signale un Guillaume de Ploeuc (en 1480), et un sieur de Pleust ou Ploeuc-sur-Lié ( demeurant près de Kerahaes) en 1536. Vers 1545, Charles de Ploeuc (époux de Marie de Saint-Guesnou) reconstruit le manoir (leurs armes sont visibles sur une cheminée intérieure). Le manoir est restauré par la suite, en 1764, par la famille La Rivière ;
le manoir du Terte (1689) ;
le manoir de la Ville-Rouault (XVIIIème siècle) ;
le manoir de la Lande-Valo (XVII-XVIIIème siècle) ;
le manoir de la Vieuville (XVIIème siècle). Propriété de Jehan Penthièvre en 1480 et de Hervé Penthievre (ou Paintievre) en 1536 ;
une maison (1622), située rue de la Gare ;
lesmoulinsà eau de la Vieuville, de la Corbière (XVIIème siècle), de Grillon, Neuf, de la Marre, du Pont d’Or, Gougeon, Bertrand, Guéné, Rolland, de St Magnan, de St Eloy, du Pont-à-l’Ane (dont 8 moulins sur la rivière le Liè) ;
A signaler aussi :
le menhir de la Roche-Bayo (époque néolithique) ; | |
les menhirs renversés, situés près de Bayo ; | |
des haches néolithiques, découvertes au lieu-dit La Touche-aux-Moines ; |
ANCIENNE NOBLESSE de PLOEUC-SUR-LIE
Le 22 février 1664, Yves-Olivier de la Rivière achète la seigneurie de Ploeuc, saisie en 1662 sur la marquise de Montgaillard. Par lettres patentes du 14 avril 1696, la terre de Ploeuc est érigée en comté (archives des Côtes d’Armor, 1E 658). Le 5 août 1783, Gilbert de La Fayette et son cousin, le marquis de Lusignan, qui viennent d’hériter de la famille La Rivière (suite au décès de Charles Yves Thibaut de la Rivière le 20 avril 1781), vendent la seigneurie de Ploeuc à la marquise de la Chasse.
La seigneurie de Ploeuc, qui possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice, appartenait à M. de la Rivière. L’Isle, qui possédait un droit de moyenne et basse justice, appartenait à M. de Bréhand. Saint-Eloy ou Saint-Eloi (avec chapelle et prison), qui possédait un droite de haute, moyenne et basse justice, appartenait à Mme de La Rivière. La Touche-aux-Moines possédait un droit de haute, moyenne et basse justice. Le Gué, qui possédait un droit de haute, moyenne et basse justice, appartenait à M. de Carlan. La Hazais, qui possédait un droit de moyenne et basse justice, appartenait à M. de Carlan. Le Pont-à-l’Ane, qui possédait un droit de haute, moyenne et basse justice, appartenait à M. de la Rivière. Crémeur (avec chapelle, étang, moulin et fuie), qui possédait un droit de haute justice, appartenait à M. Le Sage de Cremeur. La Corbière (avec chapelle et étang).
Lors de la réformation du 7 octobre 1426, sont mentionnés plusieurs nobles de Ploeuc-sur-Lié : Annor de Penthièvre, Geffroy Hux, Jehan Raoul, Bertrand Goujon, Eon de Brehant, Jouhan Le Mouene, Alain Le Mouenne, Guillou Franczois, Alain Budes, Roland Guehenneuc, Olivier de Coesmeur ou Cresmeur, Eon de Launay, Guillo Chenet, Guillo de Penthievre. On mentionne aussi Olivier Pleouc et Guillotine sa soeur, relicta Alain Dollou, Eon Le Mouenne et sa mère, Perrin Visdelou, relicta Olivier Riou, Jean Visdelou, Pierre Jagu et sa mère, Pierre de Launay, Etienne de Launay.
Lors de la réformation du 4 mars 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de Ploeuc-sur-Lié : Le Vaudelier, La Corbière et Ploeuc-sur-Lié (au sieur de Pleust ou Ploeuc-sur-Lié, demeurant près de Kerahaes), L’Isle et La Ville-Roussin (à Antoine de Brehant), Saint-Eloi (à René de Brehant), Le Pont-à-l’Ane, Saint-Eloy, Le Vaudorbel, La Ville-Junguennet et La Hazaie (à Jehan Visdelou, sieur de Pont-à-l’Ane), La Touche-es-Moines et La Touche-Rouaud (à Jacques Le Moenne), Le Ros et Les Clèches (à Hervé Helbert), Bayo (à un nommé Chaton), La Roncière (à François Gucheneuc), La Vieuville (à Hervé de Paintievre), Cosseul (au sieur de La Marre), Le Quartier (à Pierre de Kermser de Quintin), Launay (à un nommé Le Moenne, sieur de La Bonyere), Le Mourier (à la famille Hus), La Marre-Jouan (à Olivier Gueheneuc en Moncontour), une maison au bourg (à Roland Milon), La Saudrette (à un nommé de Launay), Hydrio (à Jacques Visdelou), La Grasaulnay (au sieur de La Marre-Jouan), La Hazaie (à un nommé de Meur).
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 27 nobles dePloeuc (Ploeuc-sur-Lié):
Jehan AGUILLON (60 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ; | |
Geoffroy BERNARD : comparaît revêtu d’une robe ; | |
Jehan BUDES (3 livres de revenu) : défaillant ; | |
Pierre BUDES (6 livres de revenu) : porteur d’une brigandine ; | |
Guillaume CHEVET (2 livres de revenu) : défaillant ; | |
Antoine DE BREHAND, vicomte de l’Isle (120 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ; | |
Jehan DE BREHAND (3 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Tristan DE BREHAND (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Alain GUEHENNEUC (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Jehan HAMON (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Guillaume HUES (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Pierre JUHEL (1 livre de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Alain LE MOUENNE de Saint-Eloy (50 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Mathelin MOREL (2 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
MOREL (2 livres de revenu) : défaillant ; | |
Guillaume NORMAND (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Guillemin PENGREAL (2 livres de revenu) : défaillant ; | |
Jehan PENTHEVRE (5 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ; | |
Guillaume PLOUEUC (2 livres de revenu) : défaillant ; | |
Roland RIOU (2 livres de revenu) : défaillant ; | |
Guillaume ROULLE (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Alain VISDELOU (20 livres de revenu) : défaillant ; | |
Geoffroy VISDELOU (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Guillaume VISDELOU (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Jehan VISDELOU (2 livres de revenu) : défaillant ; | |
Léonard VISDELOU (7 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Olivier VISDELOU de Pontalasne (50 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE du BODEO
Le Bodéo vient du breton « bot » (demeure) et de Saint Eo, sans doute un simple ermite. A noter que Elo, Thelo ou Théliau était neveu de saint David et beau-frère de Budic, roi de Bretagne. Il fut archevêque de Menevie, passa sept ans et demi à Dol, puis se retira dans un couvent où il mourut vers l’an 580.
Le Bodéo est, semble-t-il, un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Corlay. L’église de Bodéo (Bodoeou) est mentionnée dès 1169-1170 dans un accord réalisé par l’archevêque de Tours entre l’évêque et le chapitre de Cornouaille. La paroisse de Bodéo (Bodeou) est mentionnée, en 1246, dans les chartes de l’abbaye de Bonrepos ou Bon-Repos en Saint-Gelven (Anc. év. VI, 178 ). L’abbaye de Bon-Repos s’y voit octroyer des biens par Olivier de Caurel et Guillou, fils de Faber. La paroisse de Bodéo appartenait jadis au diocèse de Quimper et avait comme succursale, la paroisse de La Harmoye.
L’ancienne paroisse du Bodéo avait pour subdélégation Quintin, et pour ressort le siège royal de Saint-Brieuc. La paroisse de Bodéo élit sa première municipalité au début de 1790. Deux ordonnances sont venues modifier son territoire : échange entre Le Bodéo et La Harmoye (ordonnance du 3 janvier 1839) puis cession de la landes des Aulnais de Kerfro à la commune de L’Hermitage en 1839 (ordonnance du 8 mars 1839).
On rencontre les appellations suivantes : Bodoeou (en 1169-1170), Par. de Bodeou (en 1246), Bodeio (en 1271), Bodoeou (en 1332), Bodeou (en 1368, en 1378), Bodeo (en 1516 – Cartulaire de Redon, en 1535-1536, en 1574), Bodeau (en 1562).
Nota : Pendant la Révolution, le village de Kérigant devient un centre de résistance chouan : Cadoudal, Carfort et Legris Du Val s’y retrouvent autour de la famille Garnier de Kérigant.
PATRIMOINE du BODEO
l’église Saint-Théo (1656 –1667), reconstruite en 1703-1706 et oeuvre de l’architecte Soulié. La construction de l’église, au XVIIIème siècle, est financée par Pierre Garnier, sieur de Kérigant. Elle contient la pierre tombale de la famille de Kérigant (1762-1772). L’église est bénie le 8 octobre 1706. Le cimetière de l’église a été déplacé au XXème siècle. Le retable du Rosaire, don de Charles Mallet, est l’oeuvre des ébénistes Oliveau et Jean Blot et date de 1713 : le tableau central est l’oeuvre du peintre Dupont de Pontivy et représente l’apparition de la Vierge à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne. Le plafond peint (1724) est l’oeuvre des peintres Dupont, père et fils, de Pontivy. L’église abrite une statue en bois polychrome de saint Théo (XVIIème siècle) ; | |
la croix au curé ou du recteur (1639), située route de Kérigant et érigée par le prêtre Alain Perrot pour commémorer la mort de son frère Nicolas ; | |
la croix du bourg (il ne subsiste que le socle) ; | |
la croix du cimetière (XVIIIème siècle). Sa base comporte un calice sculpté ; | |
la fontaine Saint-Théo (XVIIIème siècle), située route de Saint-Martin ; | |
le manoir de Quélineuc (XVIIème siècle), propriété de la famille Macé en 1607 ; | |
le manoir de Kérigant (1664) ou manoir des Portes. Le porche date de 1693. Le manoir a appartenu successivement aux familles Garnier de Kérigant et Callac. On y trouve un four à pain (XVIIIème siècle) ; | |
la maison du bourg (1615). Elle possède un puits et une tour d’escalier ; | |
la ferme de Kérigant (XVIIIème siècle) ; |
ANCIENNE NOBLESSE du BODEO
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d’aucun noble du Bodéo.
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA HARMOYE
La Harmoye vient du breton « lann » (ermitage) et de Haermoët (saint Hermoet) un saint breton du haut Moyen Age.
La Harmoye est, semble-t-il, un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Corlay. La Harmoye (Lanharmoet) a le titre de paroisse dès 1249 (Anc. év. VI, 179) dans un acte relatant une donation au village de Kaerromaut (aujourd’hui Kermaux) par Eudes de Quénécan à l’abbaye de Bon-Repos.
Son histoire est liée à celle des seigneurs de Lanharmoët, bienfaiteurs de l’abbaye de Bon-Repos. En 1414 vit Gieffroy de la Ermouet (Mor. Pr. II, 907). Sous l’Ancien Régime, La Harmoye qui est une trève de la paroisse de Bodéo, dépend de l’évêché de Quimper et de la subdélégation de Quintin. Elle ressortissait au siège royal de Saint-Brieuc et élit sa première municipalité au début de 1790. En 1480, d’après une lettre de François de Bretagne, il existait dans cette paroisse une forêt que l’on nommait Coëra ou Coëtra (comme semble le confirmer le lieu-dit “le Bout-du-Bois”). En 1839, la commune de la Harmoye fait un échange de territoire avec celle du Bodéo (ordonnance du 3 janvier 1839).
On rencontre les appellations suivantes : Lanharmoet (en 1249), Lanarmoit (en 1254), La Hermoyt (en 1321), Lanhermoet (vers 1330, en 1335), La Haermoyt (en 1348), La Ermouet (en 1414), La Hermoet (en 1480), La Hermoet, La Hermoy (en 1669), La Harmois (en 1679), La Harmoye (en 1801).
Note : la commune de La Harmoye est formée des villages : le Bourg, les Touches, le Val, la Villonen, Cartravers, Kermaux, Kerdren, Dieux, les Portes, Clévry, la Vieuville, le Touhary, le Priais, Caradeuc, la Ville-Benoît, Ligouesno, le Corodret, Belorient-Leffot, le Bout-du-Bois, Denoual, Chomel, le Touhary, la Plesse, la Salle, la Jaunois, Cotioret, Kergus, la Richardière, la Houssais, le Feutay, la Motte-des-Plesses, Belle-Vue, le Garatoué et la Lande-de-Kernaux.
PATRIMOINE de LA HARMOYE
l’église Saint-Gildas (1616-1842), construite sur les vestiges de l’ancienne chapelle de la Sainte-Trinité. Le clocher date de 1842. La chaire date de 1761. Les fonts baptismaux datent du XVIème siècle. L’église a été restaurée à plusieurs reprises. Le tableau qui surmonte l’autel de la chapelle latéral gauche, date de 1761. L’église abrite les statues de la sainte Trinité (XVIème siècle) et de saint Gildas (fondateur de l’abbaye Saint-Gildas-de-Rhuys) ; | |
le calvaire du cimetière (XVIIème siècle). Son socle est daté de 1802 ; | |
la croix Chomel (XVIIIème siècle) ; | |
la croix de Colliéret (XVIème siècle) ; | |
la croix des Touches (XVIIIème siècle) ; | |
le manoir de Kergus (XIXème siècle), propriété de la famille de Chalus ; | |
la ferme du Portail (1626) ; | |
la ferme du Bas-Caradeuc (1564) ; |
ANCIENNE NOBLESSE de LA HARMOYE
La Harmoye, haute, moyenne et basse justice, appartenait avant la Révolution, à M. le Chevalier de Guichen.
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d’aucun noble de La Harmoye. La Harmoye dépendait jadis de la paroisse du Bodéo.
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de L’HERMITAGE-LORGE
L’Hermitage-Lorge tire son nom du château du comte de Lorges.
L’Hermitage-Lorge, ancienne zone forestière du nom de Quoëtra (en 144) ou Coëtrach ou Quintin (en 1524), est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive d’Allineuc.
Guy-Nicolas de Durfort, duc de Quintin, est comte de Lorges en Beauce. Par lettres patentes données à Versailles en novembre 1706, il obtient que son duché de Quintin prenne le nom de duché de Lorges. Le duc de Quintin et le comte de Lorges, Guy Nicolas de Durfort, fait alors construire le château de Lorges (ou Lorge) entre 1721 et 1730 sur la paroisse de l’Hermitage qui prend ce nom dès 1730.
La chapelle Notre-Dame de l’Ermitage en la paroisse d’Allineuc existe dès 1506. Elle est érigée en église paroissiale par décret épiscopal (de Mgr André Le Porc, évêque de Saint-Brieuc) daté du 27 février 1627 (Archives des Côtes d’Armor, 2G 1). En 1792, cette paroisse est devenue succursale du canton de Ploeuc. La paroisse de L’Hermitage-Lorge élit sa première municipalité au début de 1790.
En 1641, le manoir de l’Hermitage appartient à Hervé Coniac, seigneur du Toulmen et de l’Hermitage. En 1640, il l’échange avec Clisson, sieur de Largentaie, contre un office de conseiller à la cour et de commissaire aux requêtes du palais de Rennes. Le 5 janvier 1656, ce domaine appartient à nouveau à Hervé de Coniac. Plus tard, la famille de Coniac échange de nouveau ce domaine avec les Durfort contre la seigneurie d’Allineuc. En 1837, la terre de l’Hermitage est vendue à Jean Marie Allenou.
En 1658, la famille de La Moussaye bâtit un prêche dans la forêt de l’Hermitage, qui portait alors le nom de forêt de Quintin. En 1660, elle y plaça un ministre du nom de Talaru, et ce prêche devint le siège de l’église protestante de Quintin et le rendez-vous des réformés de Saint-Brieuc et Guingamp. En 1680, Henriette de la Tour-d’Auvergne, soeur de Turenne, fait construire un château près de l’Hermitage et en fait un prêche pour les protestants.
Son territoire est augmenté en trois occasions. Par arrêté du 28 novembre 1827, trois enclaves d’Allineuc, au nord-ouest de Kerno, sont intégrées dans l’Hermitage en 1827. Par ordonnance du 3 janvier 1839, les villages de la Cave-aux-Loups et des Aulnais en Lanfains, sont annexées à l’Hermitage en 1839. Par ordonnance du 8 mars 1839, la lande des Aulnais de Kerfro (le Bodéo) est annexée à l’Hermitage en 1839.
On rencontre l’appellation L’Ermitage en 1446. C’est en 1878 que la commune prend officiellement le nom de L’Hermitage-Lorge (par décret officiel du 25 mars 1878).
Note 1 : l’église protestante de Quintin à l’Hermitage est édifiée en septembre 1658 et fonctionne au moins jusqu’au 30 juin 1680, avec, pour ministre, César de Beaulieu dès le 8 janvier 1674 (Archives des Côtes d’Armor, série I). Elle disparaît en 1680 ou 1681.
Note 2 : la commune de l’Hermitage-Lorge est formée des villages : Le Gros-Foeil, le Bourgneuf, Bel-Orient, les Forges, le Rocher-Laron.
PATRIMOINE de L’HERMITAGE-LORGE
l’église Notre-Dame (1506-1658-1720), reconstruite en 1658. L’édifice est en forme de croix latine avec un chevet à pans coupés. Le chevet et le transept datent de 1720. L’Aigle-lutrin date du XVIIème siècle. En 1627, lorsque l’ancienne chapelle est érigée en église paroissiale, il est reconnu que Hervé de Coniac et ses successeurs auraient, dans la nouvelle église, tous droits honorifiques et de patronage. Cette église possède une chapelle (XVIIème siècle) dédiée à Sainte-Anne et Saint-Yves. Le vitrail de la chapelle est l’oeuvre des verriers A. Meuret et F. Lemoine, date de 1875 : il s’agit d’un don des familles Allenou et Veillet-Dufrêche ; | |
le château des Lorges (1721–1730). Ce château remplace le manoir de l’Hermitage, résidence que possédaient au moins dès le XVème siècle, les seigneurs de Quintin. En 1681, le marquis de La Moussaye vend la seigneurie de Quintin à Guy de Durfort. Le fils de ce dernier, Guy-Nicolas de Durfort se charge d’édifier un nouveau château qu’il nomme “château des Lorges”. Du côté des étangs et de la forêt, on compte 57 ouvertures et 15 fenêtres de façade. Propriété de la famille de Durfort-Lorges et chef-lieu du duché de Lorges jusqu’en 1781. La chapelle du manoir primitif était dédiée à saint Jacques. Le 16 mai 1468, le manoir, défendu par Isabeau de Montauban, est assiégé et pris par Sylvestre de la Feillée. Le 18 octobre 1799, le château est le théâtre d’affrontement entre révolutionnaires et chouans ; | |
le château de Bélorient (XXème siècle), édifié par la famille Legris Du Val au début du XXème siècle ; | |
la croix Saint-Lambert (1737 ; | |
les croix Jumelles (1794) ; | |
la croix du cimetière (XVIIème siècle) ; | |
les fermes de Launay-Michel (1741), de la Prise (1700), du Gros-Foeil (1768), de Duretal (1728, 1744) ; | |
la maison de Fréhoux (1719) ; |
A signaler aussi :
l’ancien relais de poste de Tournebride (XVII-XVIIIème siècle) ; | |
les deux enceintes fortifiées de la Belle-Etoile (moyen âge). |
ANCIENNE NOBLESSE de L’HERMITAGE-LORGE
Le 3 avril 1624, le duc de la Trémoille vend la seigneurie de l’Hermitage à Hervé le Coniac, seigneur du Toulmen. En 1649, Jean le Coniac vend la seigneurie de l‘Hermitage à François de Clisson, seigneur de Largentais. Le 5 janvier 1666, la terre de l’Hermitage est rétrocédée à Jean le Coniac. Ce dernier échange la terre de l’Hermitage contre la seigneurie d’Allineuc. La seigneurie de l’Hermitage est unie au comté de Quintin lors de l’érection du duché de Quintin par lettres patentes de mars 1691.
Lors de la réformation du 18 décembre 1513, sont mentionnées plusieurs personnes :
– du village des Forges en l’Hermitage-Lorge : Olivier l’Olohiou, Jean Rochedire, Marie Keribet et son fils, Thomas du Bouscq, Pierre Geffiou, Pierre Jamet, Coline Le Bouguen, Pierre Jamet (le Jeune), Jean Boullain et sa mère, Jean Le Bouguen, Jean Treguil, Thomas Treguil, Alain Treguil, Hervé Jouynno, Alain Boschero, Olivier Perrichon, Thomas Bodic, Olivier Boullain, Guillote Hello, Mathurin Tardivel, Guillemette Boullain (veuve de Thomas Bochero) et Olivier Robin.
– duvillage du Parcen l’Hermitage-Lorge : Thomas et Alain Duaust ou Duault (du Parc d’en-Haut ou Parc d’en-Bas) et Mathurin Collet (de La Villeneuve). A signaler que le domaine du Parc appartenait en 1536 à Etienne, Jehan et Yvonnet Duault
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d’aucun noble de L’Hermitage-Lorge.
L’Hermitage-Lorge dépendait autrefois de la paroisse d’Allineuc.
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANFAINS
Lanfains vient du breton « lann » (ermitage) et, semble-t-il, du latin « fanum » (temple).
Lanfains est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Plaintel. Lanfains (Lanfain), mentionnée comme paroisse dès 1428 (archives de Loire Atlantique, B 2979), appartient, sous l’Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc et devient commune en 1790. L’ancienne paroisse de Lanfains dépendait du ressort de Saint-Brieuc et avait pour subdélégation Quintin. La cure était à l’alternative.
De 1795 à 1800, Lanfains est le chef-lieu d’une municipalité cantonale, puis chef-lieu d’un canton jusqu’au 27 octobre 1801. Lanfains subit deux modifications de son territoire. Par arrêté du 24 février 1829, Lanfains s’accroît d’une fraction de Saint-Brandan. Par ordonnance du 3 janvier 1839, Lanfains cède à l’Hermitage la Cave-aux-Loups et les Aulnais.
On rencontre les appellations suivantes : Lanfaen (en 1257), Lanfain (en 1428), Lanfains (en 1516), Lanfaign (en 1536), Lenfeins (en 1642), Lenfains (en 1663), Lenffains (en 1671) et Lanfains (en 1676, archives des Côtes d’Armor, 1E 2358).
Note 1 : les forges du Pas sont situées en Lanfains, l’Hermitage-Lorge et Saint-Brandan. Le haut-fourneau est en Lanfains. Son établissement est autorisé par ordonnance du 6 août 1826.
Note 2 : la commune de Lanfains est formée des villages : Carestiemble, Roma, le Rillan, etc…
PATRIMOINE de LANFAINS
l’église Saint-Guiganton ou Guyganton (1711-1845-1979). Primitivement l’église était dédiée à saint Agathon. Elle est en forme de croix latine. Le clocher est restauré en 1845. La chaire à prêcher, attribuée à Yves Corlay, date du XVIIIème siècle. Les trois retables datent du XVIIIème siècle. Le retable du maître-autel (encadré de saint Guyganton, à gauche, et de saint Lubin, à droite) comporte une statue de Notre-Dame de la Clarté. Le retable situé dans le transept sud possède une statue de l’évêque Saint Nicolas (XVIIIème siècle) et une toile de la Vierge du Rosaire (XVIIIème siècle). Un retable, dédié à Saint-Michel, est situé dans le transept nord et comporte des statues de saint Laurent et saint Gilles. Les fonts baptismaux datent du XVII-XVIIIème siècle ; | |
la croix meunière (vers 1791), située au lieu-dit “La Récompense” ; | |
la croix du Jubilé de l’abbé Urvoy (1851), située route de Quintin ; | |
la croix Pierre (1856), la croix de la Communion (1857), et celle de l‘Adoration (1854). Ces croix ont été élevées pendant le ministère (1844-1860) de l’abbé Urvoy ; | |
le manoir de Roma ou Rosmar (XVIème siècle), propriété de la famille Rosmar, puis de Pierre Coste ou Cottes, époux de Jeanne Guillochon et seigneur de La Ville-au-Pilon (en 1514 et vers 1529), de Jehanne Guillochon (en 1536) et de Charles de La Rivière (vers 1652), seigneur de Saint-Quilhouët à Plaintel ; | |
le manoir de Pors-Fraboulet ou de Fraboulet (XVI-XVIIème siècle), propriété de Mathurin Fraboulet (premier maire de Lanfains) ; | |
le manoir de la Ville-Auray (XVIème siècle). Propriété de Guille L’Archer et son épouse Jeanne Hullin, puis de Guillemin d’Oyneau et son épouse Jeanne Lesné (en 1514), de Mathurine Le Conya ou Coniac et son époux Jehan Audren (en 1536 et en 1569) ; | |
la fontaine Notre-Dame de la Clarté (1546), restaurée vers 1778. Elle est reconstruite à la demande de Jean Marie Le Grain, recteur de 1766 à 1785 ; | |
la fontaine du bas du bourg ; | |
la fontaine Saint-Lubin (XIXème siècle). Elle est située face à la fontaine Notre-Dame-de-la-Clarté ; | |
la ferme de la Moinerie (1722). Il existait jadis un château de la Moinerie qui a appartenu, avant la Révolution, à l’abbé de Beauport (en Paimpol). Robin Perrin était métayer de l’abbé de Beauport en 1428 ; | |
la ferme de Sainte-Marie (1786) ; | |
la maison des chiffonniers (XVIIIème siècle), située à Porpair ; | |
5 moulins dont les moulins à farine : Les Canards, la Ville-Cadio, La Boulaie, Le Pas et Roma (XVème siècle) ; |
A signaler aussi :
les trois tumulus de Carestiemble (époque romaine) ; | |
les tombelles du Pas (époque protohistorique) ; | |
l’enceinte fortifiée du Clos-Rond ; |
ANCIENNE NOBLESSE de LANFAINS
Lors de la réformation du 28 mars 1428, sont mentionnés à Lanfains les nobles suivants : Geffroy Bressin et Guillaume Larchiez.
Lors de la réformation du 18 mars 1536, sont mentionnées à Lanfains les maisons nobles suivantes : La Touche (aux enfants de Jehan Glouyc), La Ville-Auray (à Mathurine Le Conya ou Coniac et son époux Jehan Audren, anciennement propriété de la famille Douyneaux et L’Archer), Roma (à demoiselle Jehanne Guillochon), Le Bois-Joli (à Geffroy Tardivel), La Moinerie (aux abbés du couvent de Beauport en Paimpol).
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 2 nobles deLanfains:
Guillaume BREXIN (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Guillaume LARCHIER (15 livres de revenu) : porteur d’un paltoc et comparaît armé d’une vouge ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLAINTEL
Plaintel vient du breton « ploe » (paroisse) et de Numenter, un saint breton du haut Moyen Age (saint Néventer ou Névinter, semble-t-il).
Plaintel est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plaintel, ceux de Saint-Brandan, Saint-Julien, Quintin, Plaine-Haute, Le Foeil et Lanfains.
Plaintel (Plenevenitre) apparaît en 1202 (lors d’une donation par le vicomte Suhart) et en 1220 (confirmation de la donation par le fils de Suhart) dans des actes de l’abbaye de Beauport. Paroisse dès 1311, Plaintel, qui appartient au diocèse de Saint-Brieuc, est appelée Plantel en 1330 et en 1369 (Procès de canonisation de Charles de Blois). Plaintel avait jadis pour succursale la paroisse de Saint-Brandan (jusqu’en 1790) et la paroisse de Saint-Julien de la Coste (jusqu‘en 1732).
L’ancienne paroisse de Plaintel dépendait du ressort de Saint-Brieuc et avait pour subdélégation Quintin. La cure était à l’alternative. Au moment de la Révolution, Plaintel était vicomté, et cette seigneurie appartenait au duc de Lorge. Plaintel élit sa première municipalité au début de 1790, puis cède à celle de Ploeuc par l’ordonnance du 3 janvier 1839 deux enclaves : l’une formée des villages de Caribet et du Petit-Saint-Brieuc et l’enclave des Près-Paillard. En 1821 et 1822, il y a contestation entre les communes de Plaintel et de Saint-Julien au sujet de la chapelle Saint-Gilles (Archives des Côtes d’Armor, V 2071).
On rencontre les appellations suivantes : Plenevenitre (en 1202), Pleneveniter (en 1220), Pleentel (en 1311), Plantel (vers 1330, en 1371), Plentel (en 1468, en 1480, en 1514, en 1543, en 1569) et Plaintel dès 1580 (archives des Côtes d’Armor, 1E 2359).
Note : la commune de Plaintel est formée des villages : La Bouyère, Vaubernard, Ravilly, le Chesnay, le Haut et le Bas Roussan, la Ville-Gruel, Tréougat, Créhenny, Ville-Glemel, Villerio, Ville-Brisset, le Grand-Coudray, la Ville-Neuve, Brangolo, Cargarken.
PATRIMOINE de PLAINTEL
l’église Saint-Pierre (1759-1761), oeuvre de l’architecte Vaulagé et restaurée en 1846. Cette église était primitivement dédiée à saint Numenter ou Néventer, un saint breton. Le haut du clocher date de 1845-1846. On y trouve un ossuaire du XVIIIème siècle. La reconstruction de cette église est autorisée par arrêt du Conseil d’Etat le 9 août 1757. L’église est bénie le 28 octobre 1761. L’huile sur toile, en hommage à l’abbé Cormeaux (1756-1794) mort durant la Terreur, est l’oeuvre de Xavier de Langlais et date de 1966 ; | |
la chapelle Saint-Gilles (XVI-XVIIème siècle), située à la Croix-Dollo et édifiée par la famille des Angier (ou Anger), seigneurs de Crapado. Elle a été reconstruite au XVIIème siècle et vendue comme bien national le 21 frimaire de l’an IX. On y voit deux blasons encastrés l’un dans l’autre : celui de la famille de Brangays, seigneur de Brézillet à Ploufragan, et celui de la famille des Angier, seigneurs de Crapado à Plaintel. Le 18 juin 1815, a lieu le combat de Saint-Gilles, qui oppose, autour de la chapelle, une colonne républicaine aux chouans de Garnier de Kérigant ; | |
la chapelle Saint Jean Baptiste (XVIIème siècle – 1836). La chapelle est édifiée au XIXème siècle par Louise Digaultray (épouse de Jean Baptiste Digaultray – 1763-1831) ; | |
la chapelle Notre-Dame du Beau-Chemin (1877). La première pierre est bénie le 28 mai 1877. La chapelle est bénie le 1er septembre 1878. Elle abrite quelques statues anciennes : sainte Anne, la Vierge, saint Joseph et saint Jean-Baptiste ; | |
la croix de Saint-Quihouët (haut Moyen Age) ; | |
la croix, située près de l’église (XVIIIème siècle) ; | |
la croix, située près de l’école Saint-Joseph (XVIIIème siècle) ; | |
un socle de croix (1782), situé à Belle-Vue-les-Bouillons. Il porte le nom de Aubain, son donateur ; | |
la croix de mission (1877), située route de Ploeuc ; | |
la fontaine de Saint-Quihouët ; | |
la fontaine de Saint-Gilles ; | |
le château de Saint-Quihouët (XVIIème siècle), édifié par la famille de La Rivière, seigneur de Ploeuc. Propriété de Pierre de la Rivière (ou Ripviere) en 1514, de Guillaume de La Rivière en 1536 et de René de La Rivière en 1569. Puis propriété, en 1781, du marquis de la Fayette, qui le vend peu de temps avant la Révolution. Il est vendu pendant la Révolution à Toussaint Duval. Tombé dans les mains de M. et Mme Digautray ou Digaultray (Louise Digaultray est la fille de Toussaint Duval), ces derniers l’ont transformé en hôpital, et en ont fait don aux orphelins de Plaintel, Quintin, le Foeil et Saint-Brandan. On y trouve un pigeonnier du XVI-XVIIème siècle. Cette demeure aurait été anciennement une maison de Templiers. Ce lieu a été occupé aussi jadis par de faux monnayeurs. La chapelle est dédiée à saint Jean-Baptiste. Outre cette chapelle située à l’extérieur, l’établissement de Saint-Quihouët possédait une chapelle particulière ; | |
le château de Trébua (XVI–XVIIIème siècle). Propriété de Guillaume Guillochon en 1514 et de Françoise Guillochon en 1569. Propriété de la famille Le Coniac (vers la fin du XVIIIème siècle) ; | |
le manoir de Créhenny-la-Noblesse ou Crehenic (XVIème siècle). Propriété de François Fortin en 1514, de Gilles Le Gourvinec (ou Gourvynec) et son épouse Anne Saoullet en 1536 ; | |
le manoir du Bois-Faucheur (XVII-XVIIIème siècle), propriété de la famille Pellouezel, seigneurs de Plurien et de Trébry. Propriété de François Pellouesel (ou Pellouezel) en 1514 ; | |
le manoir de Cargléhen ou Carnel (XVIIème siècle). Propriété d’Yvon Cosson en 1514 ; | |
la ferme des Isles (XVIIème siècle) ; | |
lesmoulinsà eau du Chênay (ou Chesnay), Nevo, du Carmé, Rouyo, Richard, de Créman (ou Crenan), de Guihouet ; |
A signaler aussi :
le tumulus du Gourlay (époque néolithique) ; | |
le menhir de la Roche-Gourmelle ; | |
le menhir du Petit-Vauridel ou du Goulay (époque néolithique) ; | |
l’ancien Institut Digaultray-Duval (1836). La terre de Saint-Quihouët est donnée le 12 novembre 1835 par Mme Jean Baptiste Digaultray, née Louise Duval, aux pauvres de Plaintel pour y fonder un orphelinat. Les Filles de la Sagesse de Saint-Laurent sur Sèvre (Vendée) sont chargées de tenir l’établissement qui ouvre ses portes en 1836. L’établissement médico pédagogique est aujourd’hui la propriété du département ; | |
l’ancien manoir de Crapado. Il appartenait, en 1514, à Jeanne Le Bouteiller, dame de Crapado et du Plessis-Balisson, puis, en 1536, à Jean de La Rivière. Un peu plus tard, il vit naître Claude Anger (ou Angier), baron de Crapado ; |
Les premiers vicomtes de Plaintel sont les Dol (ou Dolo ou Dollon). Après eux, viennent les Gautron (ou Gauteron) puis les Robien. En 1214, Plaintel appartenait à Jean de Dol, qui assista à la bataille de Bouvines. Son fils Nicolas fut seigneur de la Ville-Maingui et de Plaintel. La postérité de ce dernier s’étant éteinte, Jeanne de Dol, dame de Plaintel, épousa Rolland Gautron, dans la maison duquel elle apporta tous ses biens. Ce Rolland se distingua au siège de Rennes en 1356 (il était petit-fils de Jean Gautron, qui fut tué à la bataille de Poitiers, en combattant pour le roi Jean). Jacques Gautron, vicomte de Plaintel, sieur de la Ville-Maingui et de la Ville-Hamon épousa Claude de Robien, fille de Jacques de Robien. Leur fils, Christophe Gautron, chevalier de l’ordre de Saint-Michel et gentilhomme de la chambre du roi, obtint, en 1605, des lettres du roi Henri IV, pour prendre le nom de Robien. Il épousa Catherine de Bourgneuf de Cucé, de laquelle il eut Sébastien de Robien, conseiller au parlement de Bretagne, marié à François du Gage.
En 1500, les maisons nobles de Plaintel étaient : la Coudrais (à Jean Robien), la Coste (à Pierre Dollo), le Pré au Roi (à François Le Fèvre), le Plessis (à Pierre du Plessis), la Grand’ville (à Pierre de la Garenne), la Ville-Jagu (à Amaury Crehallet), Crehennic (à François Fortin), la Villerio (à Jean Guillomy), les Preturquis (à Marguerite Dollo), Trebual (à G. Guillochen), le Bois-au-Fouchours (à F. Pellouesel), Bellenoé (à Yvon Jourdan), le Fresne (à Jean Dollo), Saint-Guionic (à Pierre de la Rivière), la Goupillière (à Pierre Rouessel), la Carnelle (à Yvon Casson), la Garenne (à Tristan Person), le Gourlay (à demoiselle Margelie Le Morgant), la Coudraye (à Claudine du Boisgelin), le Chernot (à Yves de la Fosse), les Tennières (à Bienvenu-le-Moine), les Quatre-Veaux (à Yves Budes, sieur du Tertre-Jouan), le Quartier (à Valence Pellepore), Bouessel-au-Chesnay (aux héritiers de Pierre Bouessel), la Coudraie (à Olivier d’Artelles), autre Preturquis (à Anne Saoullet), la Perthenault-au-Plessis (à Pierre Perthenault), le Fresne (au comte de Laval), la Villenyo (à Michel Guilloumay), la Cheverne (à Guillaume de la Rivière), le Préoré (à François Le Fèvre), la Villegoures (à Charles Budes) et Louvoural (à Henri Etienne).
Lors de la réformation du 20 mars 1536, sont mentionnées à Plaintel les maisons nobles suivantes : La Ville-Menguy, Le Chesnay et La Ville-Hamon (à Olivier Gaultron), Le Fresne (au comte de Laval), Crapado (à Jehan de La Ripviere), La Belle-Noë (au sieur du Pellen), La Ville-Rio (à Michel Guillouyt, anciennement à la famille Clerotz), Le Chesnay (à Jehan Mouligne), une maison (à Jehanne de La Roche, veuve de Jehan Poisson, anciennement à la famille Dollo, sieurs de La Coste), Crehannyc et Pres-Turquys (à Gilles Le Gourvynec et son épouse Anne Saoullet), La Coste et Jarts (à Olivier de La Chastaigneraye), Prez-Turquis (à un nommé Philbert et son épouse Marguerite Dollo), Les Chesnotz (à Henri Poillepoc), Saint-Quihouët, La Chevrue, Le Plesseix et Vau-Fauchoux (à Guillaume de La Ripviere), Le Quartier-Pailleporc (aux héritiers de Bertrand de Quelneuc), Quatrevaux (à Jacques Budes), La Goupilière (à Olivier Robert), Le Gourlay (à Eonnet Darseilles), Le Gourel (au sieur de Beaumanoir), La Grand-Ville (à Pierre de La Garaine), La Couldraye (au sieur de Robien), Le Pre-au-Raye (à François Le Febvre, anciennement à Guillaume Gaultier), une autre maison de La Couldraye (à Olivier Darseilles), La Ville-Gourelle (à Charles Budes), La Couldray, des terres appartenant aux enfants de Jehan Poisson et anciennement propriété de Pierre de Quelleneuc.
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 22 nobles dePlaintel:
Jehan ABRAHAM (5 livres de revenu) : porteur d’un paltoc et comparaît armé d’une vouge ; | |
Alain BOUEXEL de la Goupilière (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Jehan CLERO (3 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Geoffroy D’ARCELLES (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Guillaume D’ARCELLES (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Jehan D’ARCELLES (7 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Guillaume DE CREHALOT (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Geoffroy DE LA FOSSE (50 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Guillaume DE LA RIPVIERE (80 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Arthur DOLLO (200 livres de revenu) : comparaît en homme d’armes ; | |
Guillaume DOLLO de la Villemenguy (200 livres de revenu) : excusé comme appartenant à la maison du seigneur de Quintin ; | |
Michel DOLO (10 livres de revenu) : défaillant ; | |
Jehan DU HINO (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Pierre GUERNIC (2 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ; | |
Alain GUILLOCHON (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Guillaume LUCAS (10 livres de revenu) : porteur d’un paltoc et comparaît armé d’une vouge ; | |
Thomas PELLEPORC (50 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Geoffroy PELLOUAYSEL (5 livres de revenu) : défaillant ; | |
Philippe PERCEVAULT (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Pierre PLEXAIS (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Pierre SAOULET (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Pierre SAULET : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; |
Le canton de Plouguenast fait partie de l’arrondissement de Saint-Brieuc (Bretagne – Côtes d’Armor – Trégor / Goëlo / Argoat….).
Le canton de Plouguenast est créé en 1790, modifié en l’an X, en 1823 (Gausson), en 1824 (Plémy) et enfin en 1828 (Plessala). Le canton de Plouguenast comprend aujourd’hui 5 communes.
PLOUGUENAST ( Plouguenast ) ; |
GAUSSON ( Gausson ) ; |
LANGAST ( Langast ) ; |
PLEMY ( Plémy ) ; |
PLESSALA ( Plessala ) ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUGUENAST
Plouguenast vient du breton « ploe » (paroisse) et de Saint-Gast (moine venu d’Irlande), ou encore du vieux breton Cunwas.
Plouguenast est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis le territoire actuel de Plouguenast et une partie du territoire de Langast (qui relevait jadis du diocèse de Dol). La paroisse de Plouguenast est mentionnée dans un acte de 1273 (Ploingonnas), faisant état de la vente au vicomte de Rohan par un certain Geffroy Bernier, de ses droits au village de la Bernardais (Bernardye). Le fief de Pontgamp relève en 1273 de la vicomté de Rohan. Plougonneas est cité dès 1330. Pleoucgonouas est une paroisse en 1426 (archives de Loire Atlantique, B2978) et relève de la châtellenie de Moncontour.
Sous l’Ancien Régime, la paroisse de Plouguenast appartenait au diocèse de Saint-Brieuc. Elle avait pour subdélégation Moncontour et pour ressort Rennes. La cure était à l’alternative. Commune depuis 1790, Plouguenast a, jusqu’en 1845, son chef-lieu au Vieux-Bourg. En effet dès janvier 1845, le culte est transporté de l’église du Vieux-Bourg en la chapelle Sainte-Anne du Pontgamp et la commune est transférée au village de La Bernadais, près de Pontgamp. Au cours de l’année 1796, des chouans détruisent la maison communale et les archives. En 1799, des nobles sont arrêtés pour servir d’otages.
On rencontre les appellations suivantes : Plougounas (en 1269), Par. de Ploingonnas (en 1273), Plogonoas (en 1279, en 1323), Plougonneas (vers 1330), Pleoucgonouas, Plougonnas (en 1426), Ploucgonouas (en 1427), Plougonnas (en 1480), Ploeouguenas (en 1516), Ploeguenast (en 1536), Plougonas (en 1583), Plouguenas, Plouguenast (en 1610).
Note : la commune de Plouguenast est formée des villages : Cornean, Ville-Hamon, Linguet, Motte-Parent, Launay-Jean, Maillot, Touche-Brandineuf, Belle-Noë, la Bernadaie, Pontgamp, la Brousse, Ville-Talva, Launay-Dic, Tertia, Saint-Théo, les Ardillets, Bohino, Broussardel, Ville-Méno, Brousse-Vauvert, la Drolaye, Beaulieu, Croupan, Bel-Air.
PATRIMOINE de PLOUGUENAST
l’église Saint-Pierre, ancienne église du Vieux-Bourg (de la fin du XIIème siècle), reconstruite au XVème siècle et restaurée vers 1648 et 1679. La travée du bas-côté nord supportant le clocher peut remonter à la fin du XIIème siècle ou au début du XIIIème siècle. La nef remonte au XVIème siècle, comme les vitraux, tandis que les bras du transept, le choeur et la sacristie ont été édifiés au XVIIème siècle et le porche Sud-Est au XVIIIème siècle. Le 21 juin 1679 est posée la première pierre des travaux de l’aile nord et du choeur de l’église. Dom Leuduger en est alors le recteur. L’église est bénie le 19 novembre 1679. On y voit des fragments de vitraux datant de 1525-1540. Les panneaux sculptés, enchâssés aujourd’hui dans le balustre du choeur et provenant de l’ancien jubé, datent du XVIème siècle : ils représentent Jésus, encadré de saint André et de saint Jean, et de huit apôtres. Le retable du maître-autel date de la fin du XVIIème siècle et porte l’inscription “Le Faucheur, peintre à Uzel” . L’église abrite les statues de saint Germain, sainte Appoline et saint Nicodème ; | |
la nouvelle église Saint-Pierre et Saint-Paul (1835-1853), oeuvre de l’architecte Lorin. Elle est située près du Pontgamp et bénie le 16 mars 1845. Elle est édifiée (suite à une décision du conseil municipal, en 1804) pour remplacer l’ancienne église paroissiale et malgré l’opposition des habitants de Plouguenast. Elle comporte une nef de type basilical à trois vaisseaux et une tour-clocher ; | |
la chapelle Saint-Michel de Cornéan (XVI-XVIIème siècle). La porte, située dans le parc communal, est le seul vestige de l’ancienne chapelle Saint-Michel de Cornéan ; | |
la chapelle Saint-Barthélémy de Saint-Théo (XVIIIème siècle), restaurée en 1934. Elle est de forme rectangulaire et abrite les statues de saint Gildas et de saint Barthélemy. Les seigneurs de la Ville-es-Brets (en Langast) y avaient jadis des prééminences (ainsi que dans l’ancienne église de Pontgamp) ; | |
le calvaire du Vieux-Bourg (XVIIème siècle) ; | |
les croix du Rosaire (XVIIème siècle), Chilard (1667), du Rotz (1699), de la Brousse-Vauvert (XVIIIème siècle), de la Barre (XVIIIème siècle) ; | |
le château de la Touche-Brondineuf ou Touche-Brandineuf (XVème siècle), édifié à la fin du XVème siècle pour Gilles de Carmené ou Kermené (receveur du duc François II), seigneur de La Touche. Propriété de Gilles de Kermené en 1480 et de René de Kermené en 1536. Il possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice. La Touche est devenue la Touche-Brondineuf à partir de 1480. Le château est désigné ainsi à cause de ses seigneurs, les Carmené (ou Kermené), qui étaient aussi seigneurs de Brondineuf en Sévignac. Le domaine a ensuite aussi appartenu aux familles Budes, Trafalegan ou Trafelgan, Thépault et de La Roue ; | |
le manoir de la Ville-Guéry (1698 et 1716). Ce manoir se compose de deux corps de bâtiment, l’un daté de 1698, l’autre de 1716. Les piliers du portail d’entrée sont datés de 1717. Le domaine appartient à Jehanne de Kermené en 1536 ; | |
le manoir de Belle-Noë (1716-1748) ; | |
la fontaine du Vieux-Bourg ; | |
une maison du bourg (1641) ; | |
plusieurs maisons du Vieux-Bourg (1678, 1741, 1760, 1761, 1769,…..) et à la Bruyère (1749), à la Chapelle-du-Rosaire (1765), à Launay (1734), à Lingouët (XVIIIème siècle), à la Vallée (XVIIème siècle) et à la Vigne-Gigno (XVII-XVIIIème siècle) ; | |
13 moulins dont le moulin de Cornéan (XVII-XVIIIème siècle), de la Guette-ès-Lièvres (XVIIème siècle), … ; |
A signaler aussi :
le souterrain de Malabry (âge du fer) ; | |
l’enceinte fortifiée de Cornéan (moyen âge) ; | |
les établissements gallo-romains de la Touche-Brondineuf, de la Ville-Morgan, de Lingouët ; | |
un four à pain (XVème siècle), situé au Vieux-Bourg. |
ANCIENNE NOBLESSE de PLOUGUENAST
Avant la Révolution, les maisons nobles étaient : Gomené qui possédait une haute, moyenne et basse justice et appartenait à M. De Beaumont en 1789, Le Pontgamp qui possédait une haute, moyenne et basse justice et appartenait à M. de La Moussaye, La Ville-Dane qui possédait une moyenne et basse justice et qui appartenait à M. Coupé de Carmené et des Essarts (aussi propriétaire de la Ville-Guérie), La Touche-Brondineuf qui possédait une moyenne et basse justice et qui appartenait en 1789 à M. de Trafelgan, Montorien qui appartenait à M. de Montorien.
Lors de la réformation du 23 novembre 1426, sont mentionnés à Plouguenast les nobles suivants : Guillet Le Bidoyer, Relicta an Belhome, Relicta Alain Douallen, Guillet de Saint-Michel, Perret Visdelou, Pierrot Le Borgne, Olivier Salmon, Guillet Nepvo, Guillio Braulaes, Sébille Braulaes, Olive Lem-Men, Béatrice Guehenec, Jehan Guehenec, Guillaume Badual, Coline Le Borgne, Perret Le Borgne, Alain Le Veneurs, Guillaume Loeart, Jehan de Quebriac, Galhot Gouriou, Relicta Guillo Eon, Relicta Jehan Mahrzons.
Lors de la réformation du 23 novembre 1427, sont mentionnés à Plouguenast les nobles suivants : Guillemet Le Berrouyer, Relicta au Belhome, Relicta Alain Douallen, Guillet de Saint-Michel, Pierre Visdelou, Perrot Le Borgne, Olivier Salmon, Guillemet Nepvo, Guillemet Branlaes, Sebille Branlaes, Olive Branlaes, Beatrix Gueheneuc, Jehan Gueheneuc, Guillaume Badoual, Coline Le Borgne, Pierre Le Borgne, Alain Le Veneurs, Guillaume Locart, Jean de Québriac, Galhot Gouriou, Relicta Guil. Eon, Relicta Jean Maliczons.
Lors de la réformation du 2 mars 1536, plusieurs maisons nobles sont mentionnées à Plouguenast : La Touche (à René de Kermené), autre maison La Touche (à Jehan Gueheneuc), La Drolais et La Ville-es-Brets (à René de Kermené), Lanfosso (à Roland Guyhenneuc), Gomené, Laslelier ou L’Atelier et La Ville-Eno (à René de Kermené), La Ville-Anne (à Guillaume de Gaudemont), autre maison la Ville-d’Anne (au sieur de La Roche-Brehant), La Barre (à Horable Boschier, dame du Clos), Vauvert (à René de Kermené), La Forge (à Louis des Fosses), Garmorin (à Mathelin Martin), La Coudre (à Guillaume de La Couldre), Le Cran (à Louis des Deserts), Montorien (à Jehanne de Kermené), Le Vaujoyeux et Le Pateureux (à Guillaume du Gourvinec), La Ville-Gueury (à Jehanne de Kermené), La Longueraie (au sieur du Besso), Le Bas-Val (à dom Guillaume Demay), Vaudelier (au sieur de L’Isle), Le Tracouet (au sieur du Besso), Le Palais (à Hervé Painteuvre).
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 14 nobles de Plouguenast :
Pierre DE GAUDEMONT (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Bertrand DE KERMENE (2 livres de revenu) : défaillant ; | |
Gilles DE KERMENE de Touche-Brondineuf (200 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ; | |
Louis DE KERMENE (200 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ; | |
Julien DE LA COULDRE (4 livres de revenu) : défaillant ; | |
Eonnet DE QUEBRIAS, représentée par Guillaume DE QUEBRIAS (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Jehan DE QUENGO (50 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ; | |
Guillaume DROLAY (1 livre de revenu) : défaillant ; | |
Alain GAUPICHIER (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Pierre GUEHENNEUC (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Olivier HAMON (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Jacques LE BERRUYER (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ; | |
LE BORGNE (6 livres de revenu) : défaillant ; | |
VISDELOU (3 livres de revenu) : défaillant ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de GAUSSON
Gausson vient, semble-t-il, du latin « Gallicius ».
Gausson est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Ploeuc. Gausson (Gauczon) est une paroisse dès 1427 (archives de Loire-Atlantique, B 2978). Cette paroisse était jadis une succursale de celle de Ploeuc (Ploeuc-sur-Lié), qu’on appelait aussi Ploeuc-Gausson. On y connaît plusieurs ancienne familles nobles à cette époque : Chevalier (Ville-Rio et Metayrie-du-Bourg), de La Mare, du Bouesbouexel ou Bouesbouessel (Kercarantel), Guillart (le Glageolet), du Cran, Flourie ou Flouric.
Erigé en commune en 1790, le territoire de Gausson s’est accru en 1923 au détriment d’Allineuc, de l’enclave du Pavillon (arrêté préfectoral du 2 avril 1923).
On rencontre les appellations suivantes : Gausson (en 1371, en 1438), Gauczon (en 1427), Gauson (en 1480), Gausson (en 1493, archives des Côtes d’Armor, 1E731).
Note : la commune de Gausson est formée des villages : Rezy, le Fresne-Helnault, Cargo, Ville-Houée, Ville-Rio, Roselier, Compé, la Camelière, la Gaubichais, la Guimaudais, les Champs-Hervé, Rossiquel, Kercarantel, le Breil-d’Ahaut, le Breil-d’Abas, le Chauchix, le Piry, etc…
PATRIMOINE de GAUSSON
l’église Saint-Etienne, reconstruite en 1905 à l’emplacement de l’église primitive. La tour de l’église date de 1711. Le 2 juillet 1905 est posée la première pierre de la nouvelle église. L’église est bénie le 9 juillet 1906. A noter que l’ancienne église avait été restaurée une dernière fois en 1833 ; | |
la chapelle Saint-Nicolas ou encore chapelle Avenel (vers 1538). On y trouve des fragments de vitraux du XVIème siècle. La maîtresse vitre a été restaurée en 1868 : on y trouve au centre, un portrait de sainte Péronnelle de Ploeuc (1520-1553). Elle abrite les statues de saint Nicolas (XVIIème siècle) et sainte Blanche ; | |
la fontaine Saint-Avit (XVème siècle), située près de la chapelle Saint-Nicolas ; | |
l’ancien manoir de Kercarantel ou Keracranter (XVIIème siècle), aujourd’hui disparu. Seuls subsistent un arc et les parties basses de certains murs. Propriété de Guillaume du Bouesbouexel (en 1426), de Henri du Bouesbouessel (en 1480) et de René du Boisboessel (en 1536) ; | |
les fermes de Chauchix (1678), du Raisy (1767), du Breil-d’en-Haut (1739) ; | |
6 moulins à eau dont le moulin des Quatre-Vaux (1736), de la Ville-Rio, Bertrand, de Kercarantel, de Vaugarnier, Dolo ; |
A signaler aussi :
l’enceinte fortifiée du Bossiguel (époque protohistorique) ; | |
le souterrain de Cargo (âge du fer) ; | |
le souterrain de Kercarantel (âge du fer). |
ANCIENNE NOBLESSE de GAUSSON
Ogée a mentionné sur le territoire de Gausson les terres nobles dont les noms suivent, chacune avec haute, moyenne et basse justice : Kercarantel, l’Escran, la Villerio et Tracoëts, appartenant toutes à M. de Carné. Le Glajolli, moyenne et basse justice, appartenait à M. Bonnin, en la Ville-Bouquay.
Lors de la réformation du 11 octobre 1426, sont mentionnés à Gausson les nobles suivants : Alain Chevalier, Guillaume de La Marre, Perrotin Chevalier, Messire Guillaume du Bouesbouexel, Michel Guillart, Alain du Cran et Guillo Flourie.
Lors de la réformation du 2 mars 1536, sont mentionnées à Gausson les maisons nobles suivantes : Le Kercarantel (à René du Boisboessel), Le Glageolet (à Jehan Guillart), la Ville-es-Rio et la métairie du bourg (à Mathelin Le Chevalier), Caupe (à la veuve d’Alain des Desers), La Mare (à François Gouyguet).
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 9 nobles de Gausson :
Guillaume CHEVALLIER (25 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
l’héritier Eon DE LA MARRE : défaillant ; | |
Jehanne DU BOSCQ, veuve de Jehan ENDO (5 livres de revenu) : défaillant ; | |
Henri DU BOUESBOUESSEL (600 livres de revenu) : comparaît en homme d’armes ; | |
Jehan ENDO : défaillant ; | |
Bertrand FLOURIC (25 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ; | |
Guillaume FLOURIC (3 livres de revenu) : défaillant ; | |
Hervé GUILLART de Glajolay (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Guillaume ROULLE (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANGAST
Langast vient du breton « lann » (ermitage) et de Saint-Gal (ermite) ou de saint Gall (saint irlandais, compagnon de saint Colomban vers 590). La tradition rapporte qu’il passa par Kerien, village de la Prénessaye, près de Plémet. Saint Gall se retira plus tard près du lac de Constance où il bâtit quelques cellules qui furent les humbles commencements de la célèbre abbaye de Saint-Gall, érigée en principauté par Henri Ier. Il refusa l’évêché de Constance et le gouvernement de l’abbaye de Luxeuil et mourut le 16 octobre 646.
Langast est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Plessala (et peut-être aussi de Plouguenast). On cite au XIIème siècle un certain G. Petro de Langaal priore, comme témoin d’une confirmation de donations faites à l’abbaye de Saint-Aubin. On pourrait donc penser qu’il y existait autrefois un prieuré.
Langast (Langoal) est cité vers 1330 et a le titre de paroisse dès 1452 (lettres de Nicolas V). Cette paroisse appartenait jadis au diocèse de Dol et à la subdélégation de Moncontour, et ressortait au siège royal de Saint-Brieuc. La cure était à l’alternative. Le lieu-dit la Maladry et la chapelle dédiée à saint Jean semblent révéler la présence des templiers et des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ainsi que d’une ancienne léproserie. La première municipalité de cette paroisse est élue au début de 1790.
On rencontre les appellations suivantes : Langaal (au XIIème siècle, vers 1330, à la fin du XIVème siècle), Langal (en 1426, en 1432). La forme actuelle Langast apparaît dès 1516 (Cartulaire de Redon).
Note : la commune de Langast est formée des villages : le Vauglin, Bouchenay, les Madrètes, la Touche-Goupil, Pingast, le Montrel, la Ville-ès-Besnard, Quillemin, la Basse-Nautin, les Creudais, Troulan, les Yeux-d’Erées, Maison-des-Essarts, Guinergamp, le Four-Haut, la Basse-Nautin, le Breil, etc…
PATRIMOINE de LANGAST
l’église Saint-Gal (IXème-XIVème-XVIème-XVIIIème siècle). La fondation de l’église initiale daterait du VIème siècle, époque de saint Gal (ou Gall). L’édifice primitif a connu de nombreuses modifications : reconstruction de la charpente de la nef, reprise de la façade occidentale et adjonction du clocher au XIV-XVème siècle, puis reconstruction des dernières travées du choeur, du chevet plat et des bas-côtés au début du XVIème siècle. Des contreforts ont été ajoutés aux bas-côtés au début du XVIIIème siècle. Une réfection totale du bas-côté nord, avec la restauration du clocher, a été faite au début du XXème siècle. Le vaisseau central de la nef semble remonter de la fin du IXème siècle ou du début du Xème siècle. La tour date de 1717. On y trouve une maîtresse-vitre, représentant le Jugement dernier, datée de 1508 et portant les armes de la famille du Rochay. Les autres vitraux du début du XVIème siècle représentent l’Annonciation et la vie de sainte Véronique. Les vitraux sont de Mickaël Messonnet. On y voit des fresques datables du XIIème siècle et des peintures du XVIème siècle. Les dalles des tombes conservent les armoiries de la famille Carmené (ou Kermené) des Essarts ; | |
la chapelle Saint-Jean (XVIème siècle). La fondation de cette chapelle est attribuée aux Templiers ou aux Hospitaliers de l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. ; | |
une croix de l’ordre des Antonins ; | |
le château du Rochay ou Rocher (XVIIème siècle), propriété successive des familles Longuespée (en 1426), Le Provost, de Guengo ou Quengo (en 1480 et en 1513) et enfin de la famille Carré (au XIXème siècle). La terre appartenait en 1500 à Guyon de Quengo et en 1536 à Jean du Quengo ; | |
le château du Pontgamp ou de la Ville-ès-Brets (XVIIème siècle), propriété, au XIXème siècle, de la famille Lorgevil. Cette terre a appartenu en 1513 et en 1536 à Marguerite Gaupichic (ou Gaupichier), femme de Guillaume Pilorget, homme roturier. Cette seigneurie avait jadis un droit de moyenne et basse justice qui s’étendait à Bréhand, Moncontour, Gausson, Hénon, Langast, Plouguenast et Quessoy, et sa juridiction se trouvait au Pontgamp-Gourmené ; | |
le château des Essarts (1773). Propriété de Gilles de Kergutenne (en 1500), de Gilles de Kermené en 1513 et en 1536. L’édifice actuel se trouve sur l’emplacement de l’ancien manoir daté du XVème siècle. Propriété des Carmené (ou Kermené) Coupé des Essarts (au XVIIIème siècle) et de la famille La Motte-Rouge (au XXème siècle). Il conserve d’anciennes grilles et un corps de bâtiment érigé en 1773 ; | |
les maisons du bourg (XVII-XVIIIème siècle), du village de Breil-Jolivet (XVIIIème siècle), de Buchon-Roussel (1791), de Fourgault (1711), de Hardiais (XVIIème siècle, propriété de Guyon de Quengo en 1513 et de Jehan de Quengo en 1536), de Lanotin ou La Nautin (XVIIème siècle, propriété de Guille du Gourvinec en 1513 et en 1536), de Métairie-Neuve (1707) et de Montrel (propriété de Guyon de Quengo en 1513 et de Jehan de Quengo en 1536) ; | |
3 moulins dont les moulins à eau du Bois, des Essarts (XVIIème siècle), de Langast (1614) ; |
A signaler aussi :
la motte du Châtelet ou du Moulin-Rochard (Moyen Age) encore appelée “tumulus de la bosse du diable”. On l’appelait aussi jadis “Fort des Romains ” ou “Cimetière des Druides” en 1843 ; | |
le menhir du Sault-Thébault (époque néolithique). En raison de sa forme, ce menhir est encore surnommé Roche-Longue ou Tombeau ; |
ANCIENNE NOBLESSE de LANGAST
A la Révolution, la seigneurie du Rochay possédait un droit de haute, moyenne et basse justice et appartenait à M. de Cresnolle. La seigneurie de Guillemen a appartenu jadis à la famille Kerguisel. Les Essarts a appartenu en 1500 à Gilles de Kergutenne. Rancouet, qui possédait au moment de la Révolution un droit de moyenne et basse justice, appartenait à la Révolution à Laurent de Rochefort. Le manoir de Couetlézan appartenait à Sébastien de l’Hermitage. Le manoir de Crouézavis appartenait à Guillaume Le Chevalier.
Lors de la réformation du 11 novembre 1426, sont mentionnés à Langast les nobles suivants : Pierre de Kermene, Alain Gaupichier, Eonnet Longuespee, Guilleme Goupil, Thomas de Couesliran, Olivier Rouaust, Perret Goupil, Roland Quatrebars et Jehan de Quengou.
Lors de la réformation du 2 mars 1536, sont mentionnées à Langast les maisons nobles suivantes : La Roche, Le Vaurio, La Hardiais, La Fontaine-Orain et Le Montrel (à Jehan de Quengo), Les Essarts et La Ville-es-Besnard (aux héritiers de Gilles de Kermené), La Noe-Tains (à Guille du Gourvinec), Les Croisins (à Mathelin Le Chevalier), Les Yeux-des-Raies (au sieur du Vauclair en Plémy), Le Colisan et Le Valet (à Bastien de Lhermitage), Quilmin (au sieur de Kergomar), La Ville-es-Bretz (à Marguerite Gaupichier), La Touche-Goupil (au sieur du Fou, anciennement au sieur du Rochay), Busson (à René de Kermené, sieur de La Touche) et une maison (à Olivier Rouaud).
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Tréguier de 1480, on comptabilise la présence de 9 nobles de Langast :
Guillaume DE COUELIZAN (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Alain DE KERMENE de Kermené (250 livres de revenu) : comparaît vêtu en homme d’armes ; | |
Roland DE QUENCO de le Rochay (600 livres de revenu) : comparaît en homme d’armes ; | |
Guillemette DU CRAN (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Michel DU CRAN (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Guillaume GAUPICHIER : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Pierre GAUPICHIER (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Jacques JOUNIN : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Gilles LE BERRUYER (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLEMY
Plémy vient du breton « ploe » (paroisse) et de Saint Méoc ou Saint Mic. ou Saint-Maioc
Plémy est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plémy, ceux de Moncontour, d’Hénon et de Quessoy.
Plémy (Plemic) est cité comme paroisse dans les chartes de l’abbaye de Saint-Melaine de Rennes en 1132 (confirmation des biens de l’abbaye, faite par Jean, évêque de Saint-Brieuc) (Anc. év. VI, 120). Au cours du dernier tiers du XVIIIème siècle, des prêtres calvinistes s’installent aux lieux-dits Le Temple (Vauclair), La Ville-Pierre et Le Verger (en Plémy).
Au Moyen Age, la paroisse de Plémy appartient, comme aujourd’hui, au diocèse de Saint-Brieuc. Elle dépendait de la subdélégation de Moncontour et ressortissait à la cour royale de Rennes. La cure était à l’ordinaire et M. le comte de Rieux en était le seigneur au moment de la Révolution. Plémy élit sa première municipalité au début de 1790 et devient chef-lieu de canton jusqu’en 1801.
Depuis son érection en commune en 1790, le territoire de Plémy est amputé en 1792 (arrêté départemental du 1er décembre 1792) au profit de Moncontour des faubourgs du Bourgneuf et d’Arondel. On n’a semble-t-il ni retrouvé cet arrêté ni sa confirmation par l’Assemblée législative. Cependant, il était encore exécuté provisoirement en octobre 1797 (Arch. des Côtes-d’Armor, 1L 179, fol. 7v°, 1L 180, fol. 85 v°, 111 v°).
Par une ordonnance du 24 mars 1824, Plémy cède à nouveau en 1824 à Ploeuc (Ploeuc-sur-Lié) deux fractions au voisinage du village des Vieilles-Rues (en Plémy) en échange de deux fractions de territoire, l’une située à la limite de Plouguenast, l’autre au sud du village de Quilmet (en Plémy).
On rencontre les appellations suivantes : Par. de Plemic (en 1132), Plemic (en 1225, en 1233, en 1274, en 1306-1308 et vers 1330), Pleimyct, Pleimyt (en 1420), Plemic (en 1426, en 1478), Plemy (en 1690, archives des Côtes d’Armor, 1E713).
Note : la commune de Plémy est formée des villages : Grand-Cocolain, Petit-Cocolain, le Temple, Moulouet, le Bonrio, Saint-Laurent, le Coudray, Quilmet, Brangolo, les Alleux, le Gué-Beuroux, le Vauclerc, les Tesnières, Ville-Pierre, Lieu-Ruelland, Carford, Saint-Meux, Launay-Cotio, Ville-Tiou, Gatinée, la Ville-Lyo, Forville, etc…
PATRIMOINE de PLEMY
l’église Saint-Pierre et Saint-Paul (1857-1922), oeuvre de l’architecte Alphonse Guépin et reconstruite à l’emplacement de l’ancienne église du XVIème siècle. L’ancien édifice se composait d’une seule nef de 42 mètres de long, flanquée d’une chapelle au Sud, longue de 15 mètres environ, et au nord, d’une autre petite chapelle construite en 1807. Le clocher datait de 1731. A l’intérieur, on pouvait voir un autel antique sur lequel étaient sculptés des personnages en assez grand nombre, deux beaux tabernacles, et un tableau fait à Paris, en 1628, par Balthazar et représentant la présentation de Jésus au Temple. Cet autel et ce tableau provenait de la chapelle d’André le Porc, située jadis où était la caserne, à Saint-Brieuc. Le nouvel édifice est en forme de croix latine et comprend une nef flanquée de bas-côtés ainsi qu’un clocher qui date de 1922 ; | |
la chapelle Saint-Laurent (1676). Elle est de forme rectangulaire et comporte une chapelle latéral située au Nord. Elle abrite un bénitier orné d’un grotesque du XVème siècle. Le retable en bois sculpté et peint, dédié à la sainte Famille, date du XVIIème siècle et porte les armes de la famille Boisboissel (anciennement Boisboessel et Bouesbouexel ou Bouesbouessel). ; | |
la chapelle du Vauclair (début du XVIème siècle), édifiée par la famille de Coligny (de religion protestante) ; | |
la chapelle Notre-Dame de la Croix (XVIIème siècle). Elle est de forme rectangulaire. L’édifice est reconstruit au XIXème siècle. La chapelle abrite les statues anciennes de saint Pierre, saint Roch, Notre-Dame de la Croix et Notre-Dame de Délivrance ; | |
la chapelle Saint-Gilles ; | |
l’ancienne chapelle Saint-Sébastien, aujourd’hui disparue et située jadis dans le bourg même ; | |
l’ancien temple protestant de la Ville-Pierre (XVIIème siècle) ; | |
la croix de la Belle-Place (XVème siècle). Elle comporte un bas-relief présentant le le Christ bénissant deux enfants ; | |
les deux croix de Saint-Laurent (XVIIIème siècle) ; | |
la croix de Saint-Meux (moyen âge), de Boissy (XVIIIème siècle), du Bas-Drény, de la Ville-aux-Péchoux (XVIIème siècle), de la Ville-Pierre (XVIIIème siècle), de Vauclair (XVème siècle), de la Tantouille (1798) ; | |
le château ou manoir du Vauclair (XVème siècle), propriété successive des familles Bouëtel, La Motte d’Orfeil (en 1514) puis Coligny (au XVIème siècle). Propriété de Jacques de La Motte en 1514 et de Philippe de La Motte en 1536. On trouve aussi comme propriétaires les familles Rosmadec, Rieux, Lescouët et Gouzillon de Bélizal ; | |
le manoir de Vaupatry (XVIème et XVIIIème siècles). Cette terre appartenait à Amaury Frion en 1514 et à François Gouyguet en 1536 ; | |
le manoir des Aulneaux (XVIIème siècle). Cette terre (encore appelée Ormeaux) appartenait à Jean Gourdel en 1514, en 1536 et en 1569 ; | |
le manoir de Launay-Cotio (XVIème siècle et 1729). Propriété de Tristan Morel en 1514 et de Gilles Morel en 1569 ; | |
le manoir du Quilmet (XVIIIème siècle) ; | |
le manoir de Ville-Norme (XVIème siècle), propriété de la famille Le Mintier au XVIème siècle. Propriété de Jacques Le Mintier en 1514 et de Jean Le Mintier en 1536. Cet édifice servira de repaire aux chouans ; | |
la maison du pasteur de la Ville-Pierre (XVIIème siècle) ; | |
les maisons du Clos-Neuf (XVIIème siècle), du Val (XVIIème siècle), des Tesnières (1661), de Vauby (1645), La Ville-aux-Pêchoux (XVII-XIXème siècle) ; | |
la ferme de la Ville-Norme (XVIème siècle) ; | |
la fontaine des Fonts de la Ville-Bouvier (XVIIIème siècle) ; | |
la fontaine-lavoir de Saint-Laurent (XVIème siècle) ; | |
11 moulins dont le moulin à vent des Terres-Renard et les moulins à eau de Cohorno, de Lannay, du Vau-Patry, de la Forêt, Neuf, de Pisse-Oison, de Bouillon, du Bas-Dreny (XVII-XVIIIème siècle), du Vauclair (XVI-XVIIème siècle), .. |
A signaler aussi :
la motte féodale d’Avalleuc ou Avaleuc (XI-XIIème siècle) ; | |
la villa du Breil (époque gallo-romaine) ; | |
le menhir de la Roche-Longue (époque néolithique), situé au Haut-Drény ; | |
les deux menhirs du Bas-Drény (époque néolithique) ; | |
les souterrains du Drény et du Frèche (âge du fer) ; | |
l’enceinte de la Cour-Durand (moyen âge). |
ANCIENNE NOBLESSE de PLEMY
La seigneurie du Vauclerc (ou Vauclair) possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice et appartenait à Jacques de La Motte (en 1514) puis au comte de Rieux au moment de la Révolution. Ce domaine a vu naître Amaury de la Motte, qui fut successivement évêque de Vannes, ambassadeur auprès des rois de France et d’Angleterre, enfin évêque de Saint-Malo en 1433.
La seigneurie de La Ville-Norme possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice et appartenait à Jacques Le Mintier en 1514.
La seigneurie de Brangolo possédait jadis un droit de moyenne justice et appartenait à Guyon de Launay en 1514 et à M. de Boncours en 1789.
La seigneurie de Launay-Cotio possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice et appartenait à Gilles Morel en 1569 et à Mme Brizeux (au XIXème siècle). Sa chapelle privée était dédiée à saint Gilles.
On mentionne aussi d’autres terres nobles à Plémy : la Ville-Pierre, Maupetit (à Peronnelle de Couesquen, en 1514), Lescouet, Limoëlan, Bogard, la Bréhaudière (à la Ville de Moncontour, en 1514, et à Jehan Le Douarain, en 1536), Quimet, d’Enhaut, d’Enbas.
Lors de la réformation de 1426, sont mentionnés à Plémy les nobles suivants : Guillotin Huet, Guillou Morel, Guillaume de Launay, Alain du Perre, dame Jehanne de La Moussaye, Bertrand Mouesson, Olivier Gallon, Guillaume Feron, Relicta Johan de Launay, Olivier Bernou, Olivier Le Boulongier, Relicta Guillaume Le Boulongier, Agaisse Riou, Guillou Le Boullongier, Collet Henry et Guillotin Riou.
Lors de la réformation du 2 mars 1536, sont mentionnées à Plémy les maisons nobles suivantes : Le Vauclair et La Ville-Baillebois (à Philippe de La Motte), La Ville-Mentet (à François Madeuc), La Ville-Norme (à Jehan Le Myntier ou Mintier), Brangolo (à Olive de Launay), Le Bouillon (à Gilles Huet), Launay (à Hélène de Launay, anciennement à Gilles Huet), Les Aulneaux et Ormeaux (à Jehan Gourdel), une autre maison du Launay (à Jacques de Launay), une autre maison du Launay (à Isabeau Le Boulongier), une autre maison du Launay (à François Herry), Le Drévy (à Charles Lorans, anciennement à Guillaume Jouan), autre maison Le Drévy (à Jehan Lorans), La Bréhaudière (à Jehan Le Douarain), Le Vaupatry (à François Gouyguet), La Noë (à Antoine de L’Isle).
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 17 nobles de Plémy :
Jehan BUDES (7 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ; | |
Guillaume CADIN (1 livre de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ; | |
Guyon DE LA MOTTE de Vauclerc (2500 livres de revenu) : excusé comme appartenant à la maison du duc ; | |
Charles DE LAUNAY de Brangolo (80 livres de revenu) : excusé comme appartenant à la maison du duc ; | |
Olivier DE LAUNAY (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Morice DE LISUZEN (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Jehan DU PARC (200 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Guillaume FRION (5 livres de revenu) : excusé ; | |
Olivier FRION (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en arbalétrier ; | |
Bertrand GOURDEL (90 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Alain HENRY (7 livres de revenu) : défaillant ; | |
Charles HUET (80 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Pierre HUET (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Michel JOUHAN (5 livres de revenu) : défaillant ; | |
Guillaume LE BOULENGIER (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Roland LE MINTIER (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Olivier LORANS (12 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLESSALA
Plessala vient du breton « ploe » (paroisse) et de Sala ou Sula, un saint breton inconnu. A noter qu’il a existé une sainte Saula.
Plessala est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Plessala, ceux de Saint-Gilles du Mené, Saint-Jacut du Mené, Saint-Gouéno, Collinée et une partie du territoire de Langast.
Plessala (Plesala) a le titre de paroisse dès 1255, dans les chartes de l’abbaye de Boquen : donation d’Olivier de Plessala (écuyer) à l’abbaye de Boquen (Anc. év. III). Dans un acte de 1274, on mentionne que cette abbaye possède aussi des droits au village de Cariolet (Karriozet) : il s’agit d’une donation des ancêtres d’Alain de Crénole (Cnec Nole).
La forme actuelle Plessala existe dès 1274. Sous l’Ancien Régime, la paroisse de Plessala fait partie du diocèse de Saint-Brieuc. Sans doute est-ce à la présence des Cisterciens que l’on trouve un village nommé l’Abbaye, au nord-est du bourg.
En 1364 (par acte du 27 septembre 1364), Pierre Poulard (sieur de Kerberzault), chevalier et conseiller du duc Jean IV, donna, du consentement de Constance de Keraoul (ou Kerraoul), son épouse, les dîmes de la paroisse de Plessala, appelées dîmes de Bréhec et qu’ils tenaient de Charles de Blois et de Jeanne de Bretagne, valant 6 tonneaux de froment, à l’abbaye de Beauport, avec 14 livres de rente qu’il possédait sur le manoir de Tuonjoces (en la paroisse de Pléhédel) pour la fondation d’une messe à perpétuité dans l’église de cette abbaye. Pierre Poulard était frère de Guillaume, évêque de Saint-Malo et peut-être aussi de Geoffroy Poulard, un des courageux champions du combat des Trentes, en 1351.
L’ancienne paroisse de Plessala, au diocèse de Saint-Brieuc, avait pour subdélégation Moncontour et pour ressort Rennes. Sa cure était à l’alternative. Pendant la Révolution, les reliques de saint Mathurin ont été cachées à Plessala (un procès verbal en a constaté l’authenticité). En 1794, des chouans investissent la maison communale de Plessala, et en 1795, ils brûlent des archives notariales. En 1796, quatre contre-révolutionnaires de Saint-Brieuc sont fusillés dans le bourg de Plessala.
Depuis son érection en commune en 1790, le territoire de Plessala a été augmenté en 1809 (arrêté préfectoral du 3 juin 1809) de la lande dite “forêt de Moncontour” et a cédé, en 1828 (ordonnance du 3 janvier 1828), plusieurs fractions (les deux premières à Saint-Gouéno et les deux autres à Saint-Gilles-du-Mené). La fraction de Saint-Gouéno comprend les villages de Kerfiac, Kermené, La Philippaie, Le Chauchy, La Ville-de-Lait, Les Clôtures, Kerouet, Le Grand-Cas, Le Plat-des-Ogniaux et Le Cas-du-Sable. La fraction de Saint-Gilles-du-Mené comprend les villages de La Touche, La Picaudais, Le Perray, Kerillan, Bellevue et Le Fossés.
On rencontre les appellations suivantes : Par de Plesala (en 1255, en 1274), Plesala, Ploesala (en 1305), Eccl. de Plessala (vers 1330), Ploessalla (en 1441), Plexalla (en 1480), Plessalla (en 1514).
Note : la commune de Plessala est formée des villages : le Gué, Kermeur, la Forêt-Fauchoux, la Forêt-d’Abas, la Forêt-d’Ahaut, la Villon, le Plessis, Saint-Eudit, le Clos-Neuf, les Cloets, le Jean-Roussel, les Clos-Secs, la Touche-du-Beau, la Bréganais, le Creux-Chemin, le Beigna, la Ville-Neuve, Truflait, le Village, la Ville-Onière, Haute-Ville aux Roberts, le Valérien, Livoyer, les Fossés, la Brousse, la Haye, le Vau-Bernier, le Breil, Crémandu, la Ville-Herniel, la Ville-Bernay, Saint-Grein, Langastpré, les Dains, les Terjons, la Ville-Agan, la Fontaine Hubys, Ville-Jausse, le Bois-Jean, les Rues Derien.
PATRIMOINE de PLESSALA
l’église Saint-Pierre (1845-1846), oeuvre de l’architecte Alphonse Guépin. La première pierre de la nouvelle église est bénie le 1er juin 1845. L’église est bénie le 16 juin 1851. En forme de croix latine, avec bas-côtés, elle renferme un transept et un choeur à chevet de forme polygonale. Elle abrite des fresques d’E. Monfort, peintre de Saint-Brieuc, représentant le pèlerinage de sainte Eutrope et de Notre-Dame du Rosaire ; | |
la chapelle Notre-Dame de la Hautière (XVIIIème siècle), édifiée par Jeanne Guy et Jacques Sauvé. Elle est en forme de croix latine et possède un chevet de forme polygonale. La chapelle abrite plusieurs statues des XVIème et XVIIème siècles. La statue de Notre-Dame de la Marche date du XVI-XVIIème siècle ; | |
la chapelle Sainte-Elisabeth de Saint-Udy (XVI-XXème siècle). Elle est de forme rectangulaire. Elle est se trouve à l’emplacement d’une ancienne chapelle mentionnée dès 1255 ayant, semble-t-il, appartenu à la famille du Bosc (ou Dubosc) ; | |
une croix de pierre du moyen âge ; | |
une croix (XVIIème siècle), située entre le bourg et Longuerais ou Longuenais ; | |
les croix de Livoyer (1770), de la Basse-Ville, de Villeneuve (1789), du Bois-Batailly (XVIIème siècle), de la Hautière (XVIIIème siècle) ; | |
le manoir de Livoyer (1628). L’édifice comporte une tourelle-escalier ; | |
le manoir de Crénolle ou Crénol (XVII-XVIIIème siècle). Ce manoir possédait jadis une chapelle privée et des douves et était la propriété de Catherine de Rostrenen en 1514 et de Jacques Madeuc, seigneur du Guemadeuc (en Pléneuf-Val-André), en 1536 ; | |
le manoir de Kerdreux (XVIIIème siècle). L’édifice comporte trois bâtiments d’époques différentes ; | |
la maison de la Hautière (1693) ; | |
les fermes du Bois-Batailly (XVIIIème siècle), des Longuerais ou Longuenais (1616) ; | |
la fontaine Saint-Elisabeth (XIIIème siècle) ; | |
la fontaine dédiée à saint Pierre et située près de l’église paroissiale de Plessala ; | |
17 moulins dont le moulin du Gros-Chêne (1628) ; |
A signaler aussi :
le lavoir (XVIIIème siècle), situé à La Ville-Mérantel ; | |
le lavoir, situé près de l’église paroissiale de Plessala ; | |
des substructions romaines à La Hautière, à La Nouette et à Kerdreux, La Trufflais et aux Maisons ; | |
la découverte de monnaies en or du Bas-Empire à Kerdreux ; | |
l’ancienne croix de la Fontaine-Saint-Père, aujourd’hui disparue. Elle a été bénie le 3 juillet 1789 ; |
ANCIENNE NOBLESSE de PLESSALA
Au XVIIIème siècle, la paroisse de Plessala compte deux hautes juridictions : les seigneuries de La Ville-Orio et de Crénolle (ou Crénol). Par lettres patentes d’avril 1779, la terre de Crénolle en Plessala est érigée en marquisat en faveur d’Anne-Louis de Quengo.
A la Révolution Plessala avait pour maisons nobles : Crénolle (haute, moyenne et basse justice), Cornéan (moyenne et basse justice), Penhouet (haute, moyenne et basse justice) qui appartenaient à M. de Crénolle. La Ville-Orio qui possédait un droit de haute, moyenne et basse justice, appartenait au moment de la Révolution à M. du Halgoët.
Lors de la réformation du 20 novembre 1426, sont mentionnés à Plessala les nobles suivants : Robin Le Veneurs, Perret Le Birouyer, Olivier Longuespee, Michel Olivier, Guillaume du Cran, Guillaume Le Veneurs (Vau-Millon), Louis Le Veneurs, Relicta Thomas Veillon, Jacquet de Kermene, Guillemet Rouaust, Relicta Alain Frion et Jehan des Fosses.
Lors de la réformation du 4 mars 1536, sont mentionnées à Plessala les maisons nobles suivantes : Crénol (à Jacques Madeuc, seigneur du Guémadeuc en Pléneuf-Val-André), Penhouët-Moulin, La Ville-Menguy et Le Vau-Milon (à Christophe de La Motte, sieur du Vauclair), Cariolet, La Porte et La Grange (à Amaury Le Venoux), La Trufflaie (à un nommé Kermené), La Ville-Gourio, La Tranchardais, La Trousselais, La Houssaye et La Ville-Menantel (à Jehan de Quengo), Saint-Eny (à Marguerite Le Methaer), La Ville-Orio (à Noël Phelippes), Le Plessis (à Charles de Beaumanoir, sieur du Besso), Les Clouets (à Jehan de La Porte, sieur de Vesins), La Touche-Jouan (à Amaury Cadier, épouse de Henri Maceot), La Touche en Saint-Gille-du-Mené (à Catherine de Kermené), Le Val (à Gille de Bocenit), Le Bois-Jan (à Gilles Le Venneur) Le Cep (à un nommé de Launay), La Gournelais (à la fille de Guillaume Le Gourvynec, épouse d’un nommé La Tousche), une autre maison Le Cep (à un nommé de Bonnamour de Saint-Thélo), Langaspré (à Guillaume Longuespee), une autre maison Langaspré (à Alain Ollivier), La Ville-Delée en Saint-Gouéno (à Jean Joret, époux de Matheline Millon), La Houssaye (à Guillaume Rouaud), Galouan (à Catherine Millon, épouse de Gilles du Parc), La Brousse (à Guillemette des Fossez, épouse de Thébaud Le Borgne), Kerfiac (à Pierre de Kermené), La Potelais (à un nommé Le Mintier, sieur de La Ville-Normes), Le Placeil (à Jehan Prise), La Ville-Josse (à François Perrin).
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 24 nobles de Plessala :
Jacques BATAILLE (7 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Noël DE KERMENE (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Catherine DE LA PORTE (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Bertrand DE LA TOUCHE (2 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ; | |
Arthur DE QUENGO (160 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Guillaume DU CRAN (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Guillaume GOUBIN (3 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ; | |
Jacques JOUNIN de la Truflaye (12 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ; | |
Henri LE BERRUYER (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Mathelin LE VENOURS (50 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ; | |
Yvonnet LE VENOURS (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ; | |
Pierre LONGUESPEE (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Pierre MILLON (25 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Vincent MILLON (40 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ; | |
Pierre PERRIN (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ; | |
Roland ROUAULT : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ; | |
Robin VEILLON (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Guillemette DES FOSSEZ (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ; | |
Jehan DES FOSSEZ : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ; | |
Alain GOURDEL (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une jusarme ; | |
Guillaume GOURDEL de Penhouet (50 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Guillaume LE METAYER (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; | |
Jehan OLLIVIER (20 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d’ordonnance ; | |
Robin PHILIPPES (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ; |
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) du 10 juillet 1569, on mentionne 9 nobles de Plessala :
Jacques JOREL (sieur de La Ville-Delée en Saint-Gouéno) ; | |
Jean PHILIPES (La Ville-Orio) ; | |
Normand PRESE (sieur du Plessis) : défaillant ; | |
Jean LE BRET (sieur de La Ville-Etienne) : défaillant ; | |
Julien LE PARC (sieur de Galouan) : défaillant ; | |
Guillaume DU BOSCQ (sieur de La Touche-du-Bas) : défaillant ; | |
Mathurin LE VENEUR (sieur de Cariolet) : défaillant ; | |
Eustache OLLEN (sieur de La Coudre) ; | |
Thébaud ALLAIN (sieur de Laugey) ; |